mercredi 10 octobre 2012

Le Graty


La première mention indirecte connue du Graty remonte à 1433. C’est un fief dépendant de la seigneurie d’Henripont

Le 30 juin 1448, Jehans de Liesies demeurant en le Maison du « Gratiels en le paroiche de Felluy remonstre que Damoiselle Marie de Lestienne vesve de feu Jehan de St Germain et Hanin de St Germain demorant alors au dit Gratiels ont vendu a Jehan Canebustin demorant a Marche, 70 solz tourn. monnoye de Haynault en Valencherie de rente et pension tout les cours des vies desdits Jehan Canebustin, de Marie, Jehan et Hanin ses enffans qu'il avoit de Damiselle Catherine Cobaut sa feme et dou dérain vivant, cette rente échéant a payer en 1a ville de Marche chacun an au premier jour de juing. Et que icelle rente estoit au racapt de dix deniers le denier.

Ensy payer les dits vendeurs obligés envers le dit Jehan Canebustin qui fait plusieurs obligations coustumières en tel cas entre autres d'obliger tous leurs meubles etc. »



25 septembre 1474, c'est une affiche de vente de ce fief lige contenant « rnaison, chambre, grange, estaubles, porte. marescauchie, edifices, bois, vivier, aulnois, prets, pasturaiges et  terres ahanables » faisant en tout 62 bonniers.

Le fief appartenait à Jehan Forest, le Bastard. A sa mort, le seigneur de Feluy, Eustache de Bousies, se l’approprie par son droit dit de bâtard

Le cartulaire d’Henripont de 1502 témoigne :

« Monseigneur de Viertaing tient un fief liege se compredant en IIIxx et XVIII libvres tournois mon. De Hayn. Gisant en la paroiche de Feluy sur le fief condist du Graty »[1]

Il vendit le fief  par arrentement pour la somme de 80 livres annuels à Andry Robert.

Avant 1551, Jehan de Renghomont, époux d’Isabeau Robert, tenait le fief. Lors du décès de Jehan de Renghomont, dit le Dauphin, le fief est grevé de plusieurs rentes.

Le 23 octobre 1556, Quintin Druart relève une de celles-ci comme bail d'Aldegonde de Renghomont, sa femme, par le décès de son père Jehan. Le 20 décembre 1596. Guillaume de Renghomont père, habitant l'Escaille, est héritier du fief; il en adhérite son fils Guillaume. Celui-ci semble l'avoir revendu à Gérard du Mont, Mathieu du Mont, homme célibataire habitant Mons,  réalise le relief du fief suite au décès de son père, le 4 avril 1599.

Vers 1670, le fief et la cense du Graty appartenaient à Madame de Pettignies[2], elle y doit une rente pour « sa maison et héritage et Cense du Gratty en tout son comprendement doibt par an deux rassières de bled »[3].

Le 7 juillet 1691, des maraudeurs visitent le Graty.

Le 16 septembre 1693, les fermes d’Ancielsart et du Graty sont pillées

Dans une relève de rente datant de 1706, on dit qu'il appartient à Monsieur Franeau, seigneur du Monceau[4] au lieu de Madame de Pettignies, son épouse[5].

Le 28 octobre 1709, l'armée hollandaise passe à Feluy pour se rendre à son campement de Braine-l'Alleud et incendie la ferme du Graty.

Nicolas Leclercq et Anne Tamigneau étaient censiers du Graty vers 1690. Leur fils Louis Leclercq leur succéda[6] (.); il mourut en 1724 (Ep. Feluy)


[1] A.E.M. Archives locales, P.2551.
[2] Marie-Anne de Kerckem, fille de Guillaume-Charles, baron de Kerckem et Fenal, seigneur de Pettignies, Saint-VaastRamez, vicomte de Baunay, et de Marie de Fenal, Dame  de Haeren et Pettignies.
[3] A. Cu. F.,  Table des Pauvres (T.P.)  1670-73, mambour Sturbecq.
[4] Georges-François de Paule Franeau, seigneur de Monceau, x 2-10-1658, Marie-Anne de Kerckem
[5] Stroobant, histoire … et À-Cu-F., 1710, T.P.
[6] A.E.M . Contrats de mariage de 1606-1715.



Louis Leclercq, censier du Graty a Feluy a fondé un obit avec vigile a neuf leçons pour le repos de son âme; il est dû a M. le curé pour la décharge de cet obit vingt sous et au clerc dix sous. Le dit Leclercq a donné pour hypothèque de cette fondation sept journaux de terre sis près de la dite cense du Graty, joignant aux héritiers Gilles-Augustin Marcq et au chemin allant a Familleureux, et se paye par les héritiers Nicolas Demeur propriétaires des dis sept journaux de terre vers 1830

En 1771, le domaine appartint à Maximilienne Thérèse d'Ongnyes et son époux Messire Emmanuel de Gongnies[1] Seigneur du Fayt au titre de sa femme Dame Marie Charlotte de Franeau.

C'est Jacques Demeurs, époux de Marie-Elisabeth Leclercq qui le suivit alors comme fermier locataire[2] jusqu’à son décès survenu le 6-12-1762, son épouse était décédée le 1er janvier 1743.

Diverses rentes obèrent le fief :

- Une rente féodale de 80 livres se retrouve jusqu’à la Révolution, elle appartient aux seigneurs de Feluy jusqu’à la Révolution française.

Le  5 août 1760. Nicolas Joseph Carez, avocat et intendant du duc de Croÿ, muni de procuration, releva la Seigneurie de Feluy et la rente féodale de quatre vingt livres sur le Graty au nom de Maximilienne Thérèse d'Ongnyes et de son époux (A. Follie, cartulaire d’Henripont 1771).

- On constate, qu'en 1572 Jean Demaret époux de Jeanne de Renghomont, possède une rente hypothéquée[3]

- En 1608, Charles Ghoubille tient une rente de 30 livres sur le Graty[4], rente que l'on retrouve en 1744, appartenant à Damoiselle Marie Anne Wauthier, épouse  de l'avocat Robette, de Mons, celle-ci la tenait de son père Jacques Philippe Wauthier  (relief du 12-10-1744)

En1757, c’est1'avocat Robette  qui en fait relief, puis son fils en 1778.

Le 26 janvier 1769, Maximilienne Thérèse d'Ongnies se déshérite de tous ses biens à Feluy, parmi lesquels se trouvent le fief qu’on dit du Gratis, ce bien est racheté par Mme Daussoy, elle détenait encore le domaine en 1818, elle rembourse alors aux Pauvres de Feluy une ancienne rente de 2 rasières de blé.

La rente féodale de 80 livre est achetée par la comtesse Henriette-Sophie d'Isendoorn de Blois le 10 octobre 1774.

Jean Marcq († Feluy 23-6-1774) et son épouse Anne Renchon (†22-6-1783) sont fermiers du Graty,

Vers 1808, on cite leurs enfants, Augustin Marcq et Caroline Marcq  qui habitaient le Graty.

Vers 1830, la ferme appartient à Arnould des Prés, Marquis de Sains (France) et vers 1850, par succession à Marie Valentine Beaucorps de la Bastre propriétaire à Chaisnay (France)

Le 6 avril 1843, à la requête d’Auguste Marcq fermier au Graty à Feluy, il est procédé à la vente de divers bestiaux.

La ferme est achetée plus tard par la Victor Pennart (1836-1903), maître de carrière.

Pierre Jauniaux et son épouse en sont les locataires, René-Joseph Jauniaux, né le 24-2-1872 à Braine Comte, doit être âgé de quelque trois ans quand il arrive avec ses parents à la ferme du Graty. Il épouse le 51-4-1897, Léontine-Marie-Ghislaine Higuet , ° Feluy  le 25-2-1868.


[1] Emmanuel-Victor de Gongnies, ° Fayt (L’Escaille) 5-6-1693, † 1763, x Fayt en mai 1724, Marie-Charlotte de Franeau, ° 4-2-1683, † 1764.
[2] Epitaphier de Feluy et A.E.M., Arch. B.E., dîmes 1733.
[3] (Archives de la  Follie, communication L. Jous.
[4] A.E.M. Archives locales C.250




Son fils Raymond-René-Anselme Jauniaux est né au Graty, le 18-2-1898, lui succède et épouse en 1924, Emilie Deltenre, née à Seneffe le 18-6-1905. Son fils Robert, né, en 1929, succède aussi à son père. Il épouse Fernande André et tient en bail la ferme jusque 1964.
 M. Delanote achète la ferme en 1956, à Madame Max Pennart et à son fils Robert, il est le beau-père de Marc Derÿcke, né à Ypres 16-2-1940, époux d’Edith Delanote, née à Ypres le 10-11-1942, qui depuis 1964 occupent la ferme à la suite de Raymond, puis Robert Jauniaux.



dimanche 7 octobre 2012

Journée à Ath


La Maison de la Mémoire a organisé ce dimanche 30 septembre une belle journée dans la ville d’Ath.

L’excursion a rencontré l’adhésion de tous les participants.

Le matin, la visite de la maison des géants a été fort instructive sur l’historique du bâtiment visité ainsi que l’évolution de l’histoire des géants, leur conception, etc. Le tout avec une guide chevronnée et compétente.

Le restaurant « Le Mercier » sur la Grand-Place, est tout bonnement formidable, menu et accueil parfaits.

La découverte des barques trouvées à Pommeroeul  par les archéologues nous fut expliquée sous tous ses aspects dans l’espace gallo-romain.

Le prétexte de notre excursion était au départ de visiter le musée du jeu de paume, il ne nous a pas déçus. Celui-ci se situe dans les greniers du magnifique hôtel de ville d’Ath. La visite en vaut le détour, montrant une collection unique d’objets divers, d’archives, de photographies, de trophées et de documents audio-visuels évoquant l’histoire des jeux de paume à travers le temps et les contrées du monde.

Cette journée si dense et intéressante se termina avec un bon morceau de « tarte à masteille » et une bonne bière « Gouyasse ».