mercredi 12 juin 2013

L’INDUSTRIE FERROVIAIRE A SENEFFE »

 

 
En 1875, eut lieu à Seneffe, la création d’une société en commandite par actions dénommée « G. Delforge et Cie ». Ses initiateurs sont

Gédéon Delforge, industriel de Seneffe.
Mathias-Hubert Lintermans, docteur en médecine, à Seneffe.
Marc Parmentier, industriel à Fayt-lez-Seneffe.
Victor Dejardin, ingénieur des mines, de Spy.
Joseph Manderlier, agent comptable, à Seneffe
Jean-Baptiste Gilmont, négociant à Seneffe.
Modeste Leroy, propriétaire à Seneffe.
Joseph Dupont, négociant-brasseur, conseiller provincial, de Seneffe.

Emile Vandam, notaire, membre de la chambre, demeurant à Seneffe, agissant tant en son nom qu’à celui de Camille Vandam, notaire à Charleroi, et Mesdemoiselles Maria et Eulalie Vandam, propriétaires à Saint-Gilles.

Cette société a pour buts la fabrication de matériel ferroviaire en une usine construite sur 83 ares de terrain, sise à Seneffe, tenant à M Dubray, au canal de Charleroi, au chemin de fer, à M. Gilmont et au chemin du Moulin, comprenant deux grandes forges, un atelier d’ajustement et de parachèvement de pièces de fer pour matériel de chemin de fer et la boulonnerie, un atelier pour construction du petit matériel de chemin de fer, wagons, camions, brouettes, etc., un magasin au fer, un magasin à charbon, un magasin d’objets divers, écuries, quatre bureaux et autres dépendances, ainsi que les meubles, objets mobiliers que la loi considère comme immobilier, et spécialement deux machines à vapeur avec leur chaudières, l’une de 25 CV, l’autre de 10 CV, quatre machines à forger les boulons et les rivets avec sic machines à meuler, un tour à fileter et cylindrer, une machine double à forer, une raboterie limeuse, neuf machines à tarauder les boulons et pièces diverses, neuf machines à tarauder les écrous, deux foreries avec accessoires, toutes les transmissions en mouvement, arbres et poulies, enclumes en fer et en fonte, marteaux, tenailles, une scie circulaire, un autre à ruban, une machine à forer et à mortaiser le bois.
 
la société a pour capital la somme de 150.000 Fr. et 50.000 Fr. d’obligations.

 
Le 4 mars 1893, devant le notaire Cornil, de Charleroi, cette société se mue en société anonyme en appelée « Forges et ateliers de Seneffe » ayant pour buts la construction de matériel ferroviaire, de wagons de chemin de fer, profitant de la présence du canal de Charleroi à Bruxelles.

La société des Forges Ateliers de Seneffe obtint de nombreuses distinctions aux différentes expositions internationales, et notamment à Liège en 1905, à Milan en 1906, à Bruxelles en 1910,

Le 15 mai 1910, la firme se mue en « Société Anonyme Ateliers de Seneffe » s’occupant de la construction de matériel de chemin de fer tant roulant que fixe, et de toutes les pièces y relatives, ainsi que tous travaux en bois ou en métal rentrant dans l’industrie du constructeur.

La durée de la société est fixée à 30 ans.

Le liquidateur des « Forges et ateliers de Seneffe » fait apport à la nouvelle société de tout l’avoir mobilier et immobilier, ses machines, matériel, approvisionnements, objets fabriqués sans exception, ni réserve sauf 60.000 Fr. de matériel en construction, ses créances et obligations, ses marchés conclus ou en négociation, enfin sa situation industrielle et commerciale, il comprend un établissement de forges et ateliers avec son matériel, magasins, ateliers divers, bureau, écuries, remises, cours et terrain, sis à Seneffe près de la gare, tenant au chemin de fer de Wavre à Manage, au chemin, au canal, à M. de la Motte-Baraffe et à Cyprien Taminiaux.

En échange de cet apport, le liquidateur recevra 1880 actions de la S.A. des Ateliers de Seneffe, entièrement libérées.

M. Cyprien Taminiaux fait apport de ses immeubles tenant aux ateliers et au chemin de fer, soit, une maison avec serre, remise renseignés 221c, 221h, 221i, d’une contenance de 2a 50 ca, un pré sous le n° 200c, contenant 18a, un jardin sous le 221k, contenant 21a 90 ca et une serre n° 2221l, contenant 30 ca. Ces biens sis à Seneffe ont été acquis de Mme Fulvie Gilmont, le 21 mars 1893 ; de la S.A. des Forges et Ateliers de Seneffe, le 12-5-1893 ; de la commune de Seneffe le 5-10-1908.
 
 
 
Pour prix de cet apport, il lui est attribué 120 actions.

Le capital social est fixé à 1.300.000 Fr. représenté par 2006 actions de 500  Fr. chacune. De celles-ci 2000 sont attribuées en échange des apports ; les six autres sont souscrites par Cyprien Taminiaux, Emile Bartholomé, Léon Taminiaux, Emile Lebacq, Léon Ganty et Victorien Taminiaux.

Le même jour, comparurent devant le notaire Paulin Delfosse, les administrateurs suivants:

- La S.A. des Forges et Ateliers de Seneffe, représentée par son liquidateur Martial Chapel, industriel à Bruxelles.

- Cyprien Taminiaux, industriel à Seneffe
- Louis-Marie Charliers, vicomte de Buisseret, propriétaire de Seneffe.
 - Léon Taminiaux, directeur d’usine, à Seneffe
- Emile Bartholomé, lieutenant-colonel retraité, à La Plante (Namur)
- Emile Lebacq, agent comptable, à Trivières
- Léon Ganty, employé, de Seneffe
-Victorien Taminiaux, propriétaire à Fayt-lez-Seneffe

Sous la présidence d’Ernest Dupret, ils désignent Léon Taminiaux et Ganty, comme scrutateurs, désignent comme administrateurs, le vicomte de Buisseret, Cyprien Taminiaux et Martial Chapel

 Cette société construisait notamment des tenders, voitures et fourgons à voyageurs de tous types, tant pour voies normales que pour voies étroites, les wagons de tous genres, en bois ou complètement métalliques, ainsi que le matériel fixe pour chemins de fer : plaques et ponts tournants pour le virage des locomotives et wagons, changements, croisements de voies, ponts à peser, signaux, etc.
 




Elle s’était fait en outre une spécialité  dans la fabrication de pièces de forges brutes et parachevées, et possédait une division pour la construction de ponts et charpentes, ainsi que des travaux de chaudronnerie de tous genres.

Le personnel était expérimenté dans l’industrie de la construction.

L’usine possédait des installations modernes et un outillage des plus perfectionnés, lui permettant d’exécuter à l’entière satisfaction de ses clients, toutes les fournitures qui lui étaient confiées, et comptait parmi sa clientèle des Compagnies importantes, tant belges qu’étrangères.

La division « Voitures », composée d’un hall de machines à bois était puissamment outillé, d’une ébénisterie pour le travail de petites pièces, d’une salle de polissage, d’un séchoir à bois, de halls de montage ainsi que d’une salle de peinture plafonnée et parfaitement éclairée, lui permettant d’apporter des soins tous particuliers dans la construction de voitures aussi bien de luxe qu’ordinaires.

Ces différents bâtiments étaient chauffés à la vapeur et pourvus de l’éclairage électrique.
La société des Ateliers de Seneffe obtint de nombreuses distinctions aux différentes expositions internationales, à Rio-de-Janeiro en 1922 et à Bruxelles en 1935.

Le 2 août 1939, devant le notaire Alfred Vanisterbeek, de Bruxelles, eut lieu une assemblée générale de la S.A. des  Ateliers de Seneffe, représentée par :

- L’union des Industries, S.A., établie à Bruxelles, rue de la Chancellerie, représentée par 2201 actions présentées par Maurice Boulvin .

- La S.A. Financierings en Holding Maatscapij « Finahol », sise à La Haye, propriétaire de 1250 actions présentées par Jules Simonis.

- Jacques Hautain, industriel à Uccle ayant une action
- Maurice Boulvin, ingénieur à Uccle, ayant 1 action.

Ils proposent la dissolution  en vue de la fusion avec   la « Société Anonyme anglo-franco-belge de matériel de chemins de fer » à La Croyère.

Sur l’actif existant, il sera prélevé et remis aux propriétaires des 2006 actions ordinaires et des 4014 actions privilégiées de la S.A. des Ateliers de Seneffe, titre pour titre, une part sociale, sans désignation de valeur,, de la S.A. La Seneffoise soit ensemble 6020 des dites parts sociales détenues par la S .A. des Ateliers de Seneffe.

La S.A. Ateliers de Seneffe fera apport de tout le surplus de son actif à la S.A. Société Anonyme anglo-franco-belge de matériel de chemins de fer » à charge par celle-ci de reprendre à charge et exécuter tous les engagements de la société apporteuse, et de supporter tout son passif. Cet apport sera rémunéré par l’attribution de 9030 actions de 500 Fr.

Nestor Pierquin est désigné liquidateur.

Tout l’actif est donné à la nouvelle société moins les 6020 parts sociales de la S.A. La Seneffoise

Le 21 août 1939, la S.A. des Ateliers de constructions métalliques de Godarville fusionna elle aussi, formant la S.A. anglo-franco-belge des Ateliers de la Croyère, Seneffe et Godarville, par fusion avec les ateliers de situés à Seneffe et Godarville