samedi 16 novembre 2013

LES COMBATTANTS DE 1830 ISSUS DE NOS VILLAGES


L’attaque du Parc, le samedi 25 septembre 1830
 
 
ARQUENNES
A Arquennes il y eut un grand nombre de volontaire, mais il n’a pu être retrouvé que les noms de quelques uns. Les volontaires d’Arquennes se joignirent au contingent de Nivelles.
 
Cannelle Adrien
Peintre en bâtiment, né à Nivelles la 4 décembre 1794, y décédé. Ancien tambour-maître.
Il fut décoré de la Croix commémorative par arrêté royal du 13 août 1830.
 
Demoulin Philippe-Joseph
Il fut décoré de la Croix commémorative.
  à Arquennes le 28 décembre 1809, y décédé le 14 février 1912
De retour à Arquennes, il épouse Joachime Wauthy et a onze enfants
Le 25 mai 1828, il est incorporé pour 5 ans à la 2e division d'infanterie sous le numéro matricule 3927. En 1830, il combat au parc de Bruxelles, refoulant les hollandais hors de la capitale. En date du 1er octobre 1830, il figure dans l'armée belge. Le 21 mars 1836, il passe au 12e régiment de réserve et est congédié le 28 février 1838.
Le roi Albert 1er lui rend visite le 15 janvier 1912, car il  fut le dernier combattant de 1830 encore en vie
Fabry Jean-Baptiste
Plafonneur, célibataire, 30 ans, né à Arquennes, il fut blessé au cours des combats de Bruxelles et dut être transporté à l’hôpital il avait prit part aux combats dès le 25 septembre près de l’escalier des Juifs et près de l’hôtel de Bellevue
 Salomon Louis 
Né à Mons le 18 novembre 1790, domicilié à Arquennes, marié, 5 enfants, il se joignit aux volontaires de Seneffe, d’après les certificats qu’il produisit.
Il fut proposé le 31 juillet 1832, par le gouverneur du Hainaut pour l’obtention d’une récompense de 200 Fr. avec cette mention :
«  Ex sous-officier d’artillerie. Blessé grièvement au doigt indicateur de la main gauche en combattant à Bruxelles, le 25 septembre 1830. A dû se rendre à l’étranger pour trouver du travail ».  Des certificats de la Régence de Seneffe et du général Van Halen étaient joints à la proposition (Archives provinciales).
Une lettre du gouverneur au ministre de l’Intérieur constate qu’il a été remis 245 Fr.
Le 9e état des propositions du Hainaut des récompenses (12-2-1835) basé sur un rapport de l’administration communale d’Arquennes à M. le Commissaire du district de Charleroi signale :
«  Il a combattu à Bruxelles depuis le 25 septembre à midi, jusqu’au 26 au soir, à l’escalier des Juifs et près de l’hôtel de Bellevue. Il reçut dans cette dernière position, une blessure au doigt indicateur de la main gauche, ce qui ne l’empêcha pas de rester dans les rangs des volontaires jusqu’au 8 octobre »
En observation du gouverneur :
«  Le pétitionnaire qui n’avait d’autres ressources que soin travail, ayant abandonné sa nombreuse famille pour voler au secours de la patrie, et ayant combattu vaillamment, me paraît avoir des droits à la Croix de Fer de 2e classe ».
Journalier, il fut garde-éclusier après la révolution.
 
FAMILLEUREUX
Cette localité a fourni neuf volontaires qui se sont joints à ceux de Fayt et Seneffe. Une lettre de l’administration communale de Familleureux datée du 7 avril 1831, les cite, disant qu’ils furent sous la conduite de Charles-Joachim Meurice.
 Capitte Désiré-Parfait
 Charlier Florent
Né à Familleureux le 19 ventôse an X (10-3-1802), y décédé en 21 novembre 1859, marié, 9 enfants.
 Drugmand Philibert
Né à Familleureux en 1796
 Duby Augustin
Garde forestier, né à Familleureux le 10 décembre 1811, y domicilié en 1830
 Gobert Jean-Baptiste
Né à Seneffe en 1796
 Lebacq Mathias
Né à Familleureux le 18 novembre 1804, y décédé le 6 septembre 1900, marié, 5 enfants
 Lefèbvre Désiré-Joseph
 Meurice Jean-Joachim
Chef
 Toussaint Jean-Baptiste
Né à Familleureux le 20 juin 1809, y domicilié en 1830, marié, 9 enfants
On peut ajouter à cette liste les habitants de Familleureux qui se rendirent à Bruxelles, après les journées de septembres et qui participèrent aux combats qui suivirent :
Ancart Pierre-Joseph
Ancien soldat de Napoléon, dit « el Manderli », célibataire, né à Familleureux le 28 mars 1786, y domicilié en 1830, y décédé le 22 septembre 1870.
 Chaudron Alexis
Ancien soldat de Napoléon, né à Familleureux en 1794, y domicilié en 1830, y décédé le 20 octobre 1878, célibataire.
Cloquet Constant
Constant Cloquet dit « El Renaud », né à Bois-d’Haine le 25 janvier 1772, domicilié à Familleureux en 1830, y décédé le 1er mars 1861, marié.
 Tricot François
François Tricot dit le « Chasseur », né à Seneffe le 17 juin 1790, domicilié à Familleureux en 1830, marié, 4 enfants, décédé à Marche-lez-ecaussinnes.
 
FELUY
A Feluy trois volontaires se rendirent à Bruxelles par leurs propres moyens, ils participèrent aux journées de Bruxelles sous les ordres de chefs, sans pouvoir les nommer.
Allard Etienne
Tailleur de pierre, il est cité dans un état des volontaires qui ont été au secours de Bruxelles et adressé le 16-5-1831 par l’administration communale de Feluy au gouverneur du Hainaut, de même que les deux suivants.
Dubrule Pierre-François
Né à Feluy le 8 avril 1804, sous-lieutenant d’infanterie, décédé à Schaerbeek le 7 novembre 1870
Il avait servi dans l’armée des Pays-Bas comme milicien de 1823 à 1828 ; fut admis au service de la Belgique en 1832 en qualité de sous-lieutenant. Il obtint sa pension de retraite en 1841
Georges François-Thomas
Tailleur de pierre, né à Feluy le 1er novembre 1772, marié, 3 enfants. Décédé à Feluy le 5 janvier 1842.
Garitte Jean-Baptiste
Après les combats de Bruxelles. Après les journées de septembre, il continua la campagne de  1830-1831 dans les corps francs, de plus il s’enrôla dans ligne le 1er  mai 1831.
Décoré de la Croix commémorative.
 
SENEFFE
Au détachement  de 20 volontaires de Seneffe, se joignirent les volontaires e Familleureux, au nombre de neuf. Ils arrivèrent à la suite de ceux de Gosselies
Ces vingt volontaires ont quitté Seneffe le 24 septembre 1830, sous la conduite de M.M. l’avocat Isidore Plaisant[1] et Lesbroussart, les trois Dechamps en tête, ils arrivèrent à Bruxelles le 25.
Dès leur arrivée dans la capitale, ils furent lancés au combat. Après avoir été réunis sur la Grand-Place, ils furent dirigés au Pont de fer, rue de la Régence (au haut de la rue de Ruysbroeck) où ils essuyèrent dès onze heures, la mitraille hollandaise, en soutenant la batterie y établie. De là, ils s’avancèrent, tambour battant, jusqu’à la barricade du Parc, entre l’hôtel de Bellevue et le café de l’Amitié. Là, le porte drapeau fut décapité par un boulet de canon, tandis qu’à côté de lui Staquez[2] continuait à battre la charge. Mais bientôt lui-même fut renversé par un éclat d’obus.
On peut compter parmi eux :
Amaury François
Sous-brigadier des douanes pensionné.
Décoré de la Croix commémorative par arrêté royal du 20 février 1880.
Bourdon Charles
Tailleur, né à Feluy en 1780, marié, trois enfants.
Dechamps Adrien-Joseph
Né à Arquennes 1774, il dirigeait un pensionnat d'enseignement primaire et moyen à Scailmont (Manage). Il fut l’un des instigateurs des volontaires seneffois.
Décoré de la Croix commémorative
Dechamps Adolphe
Né à Melle le 18 juin 1807, décédé à Manage le 19 juillet 1875. Il fut un homme politique belge, ministre d'état, membre de la Chambre des représentants et ancien ministre.
 Dechamps Victor
Né à Melle le 6 décembre 1810, il décéda le 29 septembre 1883. Prêtre, ordonné le 20 décembre 1834, il devint évêque de Namur et archevêque de malines, créé cardinal le 15 mars 1875
Décoré de la Croix commémorative
 De Saint-Mortier Benoit-Joseph
Né à Amougies le 8 janvier 1804, décédé à Gand le 13-8-1884, il habita longtemps Seneffe. Nommé aspirant d’artillerie le 27 décembre 1830, lieutenant de 2e classe le 15 mai 1831, de 1ère classe le 20 mai 1835, capitaine de 2e classe le 9 avril 1841, de 1ère classe le 1er août 1843. Pensionné le 22 avril 1859. Chevalier de l’Ordre de Léopold. Décoré de la Croix commémorative par arrêté royal du 21 janvier 1879. (Annuaire militaire, 1871)
 Gilmont Florent-Joseph
Brasseur, il avait déjà arboré le drapeau de l’indépendance dès le 31 août

[1] Isidore Plaisant, avocat, était un des chefs du mouvement à Bruxelles. En rapport avec Adrien Dechamps, il était le parrain de Victor Dechamps. Il est né à Bruxelles en 1796, et y mourut le 10 mai 1836. Il avait épousé une parente d’Adrien Deschamps.
Il avait parcouru à cheval dans le nuit du 23 septembre, le chemin de Bruxelles à Seneffe faisant sonner le tocsin dans tous les villages qu’il parcourait afiin de lever des volontaires et les diriger vers Bruxelles.
[2] Staquez Jean-Joseph, ° Boussu le 231eptembre 1788, domicilié à Fayt, ouvrier charbonnier, marié, 2 enfants. Soldat de Napoléon, il participa à la campagne de Russie, Décoré de la Crois de Sainte-Hélène
 
  Décoré de la Croix de Fer

 Gilmont Jean-Baptiste-Honoré

Clerc de notaire, né à Seneffe le 8 mars 1813, célibataire.

Le 7e état des propositions à la Commission des récompenses dit qu’il fit partie du corps de volontaires en qualité de fourrier, il resta dans cette compagnie jusqu’au 28 septembre

Leduc Antoine

Domestique, né à Seneffe en 1794

Blessé à la jambe droite, lors d’une escarmouche à Nivelles dans la nuit du 23 au 24 septembre. Il dut séjourner à l’hôpital de Nivelles jusqu’au 26 octobre 1830 ; dès qu’il fut remis, il rejoignit la compagnie nivelloise sous les murs de Maastricht.

Il fut décoré de la Croix de Fer par arrêté royal du 16 avril 1835, avec mention : « Blessé d’un coup de feu à la jambe droite dans le nuit du 23 au 24 septembre à Nivelles ».

Décédé à Nivelles le 22 décembre 1872, à 79 ans.

Pirard Charles

Né à Seneffe, 23 ans, célibataire, blessé au combat.

Il prit du service dans l’armée belge et fut nommé sous-lieutenant.

Willame Pierre-Joseph

Meunier

Il abandonna le moulin paternel, il participa aux combats du Parc, puis s’engagea dans l’infanterie