L’attaque du Parc, le samedi 25 septembre 1830
ARQUENNES
A Arquennes il y eut un grand nombre de volontaire, mais il n’a pu être
retrouvé que les noms de quelques uns. Les volontaires d’Arquennes se
joignirent au contingent de Nivelles.
Cannelle Adrien
Peintre en bâtiment,
né à Nivelles la 4 décembre 1794, y décédé. Ancien tambour-maître.
Il fut décoré de la
Croix commémorative par arrêté royal du 13 août 1830.
Demoulin Philippe-Joseph
Il fut décoré de la
Croix commémorative.
Né à Arquennes le 28 décembre 1809, y décédé le
14 février 1912
De retour à Arquennes, il épouse Joachime Wauthy et a
onze enfants
Le 25 mai 1828, il
est incorporé pour 5 ans à la 2e division d'infanterie sous le numéro matricule
3927. En 1830, il combat au parc de Bruxelles, refoulant les hollandais hors de
la capitale. En date du 1er octobre 1830, il figure dans l'armée belge. Le 21
mars 1836, il passe au 12e régiment de réserve et est congédié le 28 février
1838.
Le roi Albert 1er
lui rend visite le 15 janvier 1912, car il fut le dernier combattant de 1830
encore en vie
Fabry Jean-Baptiste
Plafonneur, célibataire, 30 ans, né à Arquennes, il fut blessé au cours
des combats de Bruxelles et dut être transporté à l’hôpital il avait prit part
aux combats dès le 25 septembre près de l’escalier des Juifs et près de l’hôtel
de Bellevue
Né à Mons le 18 novembre 1790, domicilié à Arquennes, marié, 5 enfants,
il se joignit aux volontaires de Seneffe, d’après les certificats qu’il
produisit.
Il fut proposé le 31
juillet 1832, par le gouverneur du Hainaut pour l’obtention d’une récompense de
200 Fr. avec cette mention :
« Ex sous-officier
d’artillerie. Blessé grièvement au doigt indicateur de la main gauche en
combattant à Bruxelles, le 25 septembre 1830. A dû se rendre à l’étranger pour trouver
du travail ». Des certificats
de la Régence de Seneffe et du général Van Halen étaient joints à la
proposition (Archives provinciales).
Une lettre du gouverneur au ministre de l’Intérieur constate qu’il a été
remis 245 Fr.
Le 9e état des propositions du Hainaut des récompenses
(12-2-1835) basé sur un rapport de l’administration communale d’Arquennes à M.
le Commissaire du district de Charleroi signale :
« Il a combattu à Bruxelles
depuis le 25 septembre à midi, jusqu’au 26 au soir, à l’escalier des Juifs et
près de l’hôtel de Bellevue. Il reçut dans cette dernière position, une
blessure au doigt indicateur de la main gauche, ce qui ne l’empêcha pas de
rester dans les rangs des volontaires jusqu’au 8 octobre »
En observation du gouverneur :
« Le pétitionnaire qui
n’avait d’autres ressources que soin travail, ayant abandonné sa nombreuse
famille pour voler au secours de la patrie, et ayant combattu vaillamment, me
paraît avoir des droits à la Croix de Fer de 2e classe ».
Journalier, il fut garde-éclusier après la révolution.
FAMILLEUREUX
Cette localité a fourni neuf volontaires qui se sont joints à ceux de
Fayt et Seneffe. Une lettre de l’administration communale de Familleureux datée
du 7 avril 1831, les cite, disant qu’ils furent sous la conduite de
Charles-Joachim Meurice.
Né à Familleureux le 19 ventôse an X (10-3-1802), y décédé en 21
novembre 1859, marié, 9 enfants.
Né à Familleureux en 1796
Garde forestier, né à Familleureux le 10 décembre 1811, y domicilié en
1830
Né à Seneffe en 1796
Né à Familleureux le 18 novembre 1804, y décédé le 6 septembre 1900,
marié, 5 enfants
Chef
Né à Familleureux le 20 juin 1809, y domicilié en 1830, marié, 9 enfants
On peut ajouter à cette liste les habitants de Familleureux qui se
rendirent à Bruxelles, après les journées de septembres et qui participèrent
aux combats qui suivirent :
Ancart Pierre-Joseph
Ancien soldat de Napoléon, dit « el Manderli », célibataire,
né à Familleureux le 28 mars 1786, y domicilié en 1830, y décédé le 22
septembre 1870.
Ancien soldat de Napoléon, né à Familleureux en 1794, y domicilié en
1830, y décédé le 20 octobre 1878, célibataire.
Cloquet Constant
Constant Cloquet dit « El Renaud », né à Bois-d’Haine le 25
janvier 1772, domicilié à Familleureux en 1830, y décédé le 1er mars
1861, marié.
François Tricot dit le « Chasseur », né à Seneffe le 17 juin
1790, domicilié à Familleureux en 1830, marié, 4 enfants, décédé à
Marche-lez-ecaussinnes.
FELUY
A Feluy trois volontaires se rendirent à Bruxelles par leurs propres
moyens, ils participèrent aux journées de Bruxelles sous les ordres de chefs,
sans pouvoir les nommer.
Allard Etienne
Tailleur de pierre, il est cité dans un état des volontaires qui ont été
au secours de Bruxelles et adressé le 16-5-1831 par l’administration communale
de Feluy au gouverneur du Hainaut, de même que les deux suivants.
Dubrule Pierre-François
Né à Feluy le 8 avril 1804, sous-lieutenant d’infanterie, décédé à
Schaerbeek le 7 novembre 1870
Il avait servi dans l’armée des Pays-Bas comme milicien de 1823 à
1828 ; fut admis au service de la Belgique en 1832 en qualité de
sous-lieutenant. Il obtint sa pension de retraite en 1841
Georges François-Thomas
Tailleur de pierre, né à Feluy le 1er novembre 1772, marié, 3
enfants. Décédé à Feluy le 5 janvier 1842.
Garitte Jean-Baptiste
Après les combats de Bruxelles. Après les journées de septembre, il
continua la campagne de 1830-1831 dans
les corps francs, de plus il s’enrôla dans ligne le 1er mai 1831.
Décoré de la Croix commémorative.
SENEFFE
Au détachement de 20 volontaires
de Seneffe, se joignirent les volontaires e Familleureux, au nombre de neuf.
Ils arrivèrent à la suite de ceux de Gosselies
Ces vingt volontaires ont quitté Seneffe le 24 septembre 1830, sous la
conduite de M.M. l’avocat Isidore Plaisant[1] et
Lesbroussart, les trois Dechamps en tête, ils arrivèrent à Bruxelles le 25.
Dès leur arrivée dans la capitale, ils furent lancés au combat. Après
avoir été réunis sur la Grand-Place, ils furent dirigés au Pont de fer, rue de
la Régence (au haut de la rue de Ruysbroeck) où ils essuyèrent dès onze heures,
la mitraille hollandaise, en soutenant la batterie y établie. De là, ils
s’avancèrent, tambour battant, jusqu’à la barricade du Parc, entre l’hôtel de
Bellevue et le café de l’Amitié. Là, le porte drapeau fut décapité par un
boulet de canon, tandis qu’à côté de lui Staquez[2]
continuait à battre la charge. Mais bientôt lui-même fut renversé par un éclat
d’obus.
On peut compter parmi eux :
Amaury François
Sous-brigadier des douanes pensionné.
Décoré de la Croix commémorative par arrêté royal du 20 février 1880.
Bourdon Charles
Tailleur, né à Feluy
en 1780, marié, trois enfants.
Dechamps Adrien-Joseph
Né à Arquennes 1774, il dirigeait un pensionnat d'enseignement primaire et moyen à Scailmont (Manage). Il
fut l’un des instigateurs des volontaires seneffois.
Décoré de la Croix
commémorative
Dechamps Adolphe
Né à Melle le 18 juin 1807, décédé à Manage le 19 juillet 1875. Il fut un homme politique belge, ministre d'état,
membre de la Chambre des représentants et ancien ministre.
Né à Melle le 6
décembre 1810, il décéda le 29 septembre 1883. Prêtre, ordonné le 20 décembre
1834, il devint évêque de Namur et archevêque de malines, créé cardinal le 15
mars 1875
Décoré de la Croix
commémorative
Né à Amougies le 8 janvier 1804, décédé à Gand le 13-8-1884, il habita
longtemps Seneffe. Nommé aspirant d’artillerie le 27 décembre 1830, lieutenant
de 2e classe le 15 mai 1831, de 1ère classe le 20 mai
1835, capitaine de 2e classe le 9 avril 1841, de 1ère
classe le 1er août 1843. Pensionné le 22 avril 1859. Chevalier de
l’Ordre de Léopold. Décoré de la Croix commémorative par arrêté royal du 21
janvier 1879. (Annuaire militaire,
1871)
Brasseur, il avait
déjà arboré le drapeau de l’indépendance dès le 31 août
[1] Isidore Plaisant, avocat, était un des chefs du mouvement à Bruxelles.
En rapport avec Adrien Dechamps, il était le parrain de Victor Dechamps. Il est
né à Bruxelles en 1796, et y mourut le 10 mai 1836. Il avait épousé une parente
d’Adrien Deschamps.
Il avait parcouru à cheval dans le nuit
du 23 septembre, le chemin de Bruxelles à Seneffe faisant sonner le tocsin dans
tous les villages qu’il parcourait afiin de lever des volontaires et les
diriger vers Bruxelles.
[2] Staquez Jean-Joseph, °
Boussu le 231eptembre 1788, domicilié à Fayt, ouvrier charbonnier, marié, 2
enfants. Soldat de Napoléon, il participa à la campagne de Russie, Décoré de la
Crois de Sainte-Hélène
Clerc de notaire, né à
Seneffe le 8 mars 1813, célibataire.
Le 7e état des propositions à la Commission des récompenses
dit qu’il fit partie du corps de volontaires en qualité de fourrier, il resta
dans cette compagnie jusqu’au 28 septembre
Leduc Antoine
Domestique, né à
Seneffe en 1794
Blessé à la jambe droite, lors d’une escarmouche à Nivelles dans la nuit
du 23 au 24 septembre. Il dut séjourner à l’hôpital de Nivelles jusqu’au 26
octobre 1830 ; dès qu’il fut remis, il rejoignit la compagnie nivelloise
sous les murs de Maastricht.
Il fut décoré de la
Croix de Fer par arrêté royal du 16 avril 1835, avec mention :
« Blessé d’un coup de feu à la jambe droite dans le nuit du 23 au 24
septembre à Nivelles ».
Décédé à Nivelles le
22 décembre 1872, à 79 ans.
Pirard Charles
Né à Seneffe, 23 ans,
célibataire, blessé au combat.
Il prit du service
dans l’armée belge et fut nommé sous-lieutenant.
Willame Pierre-Joseph
Meunier
Il abandonna le moulin paternel, il participa aux combats du Parc, puis
s’engagea dans l’infanterie