jeudi 5 décembre 2013

Les Ateliers Métallurgiques


LES USINES ET FONDERIES HENRI BUISSIN

 
Henri Buissin créa une société anonyme devant le notaire L’Olivier, de seneffe, le 16-11-1900.
Modification devant Me Juste, notaire à Houdeng-Aimeries le 29-6-1905.
Cette société fut liquidée en 1909, pour créer la société qui suit.

 
LES ANCIENNES  USINES ET FONDERIES Henri BUISSIN

 Le 23-11-1909, devant le notaire l’Olivier, au siège de Fayt-lez-Seneffe, ont comparus
- Georges Antoine, chef de comptabilité à Saint-Gilles
- Henri Buissin, industriel, demeurant  à Manage
- Victor Buissin, industriel, demeurant à Manage
- Paul Bregentzer, avocat, demeurant Fayt-lez-Seneffe
- Joseph Coulon, négociant, demeurant à Haine-Saint-Pierre
- Jules Carlier, marchand-brasseur, demeurant à Fayt-lez-Seneffe
- Jean-Baptiste Denis, négociant, demeurant à La Louvière
- Armand Dufonteny, entrepreneur, demeurant à Carnières
- Eugène Flagey, avocat à la cour d’Appel, demeurant d’Ixelles agissant tant en son nom personnel que pour Raoul Waroquier, propriétaire, bourgmestre de Morlanwelz, y demeurant
- Adolphe Thibaut, industriel, demeurant à Haine-Saint-Pierre
- Marc Warolus, ingénieur, demeurant à Forest
Henri Buissin agissant tant en son nom personnel qu’en qualité de liquidateur de la « S.A. Usines et fonderies Henri Buissin » dont le siège est à  Familleureux, appelé à cette fonction suivant acte reçu par le notaire  soussigné le 16-11-1900.
Lesquels  créent la société appelée « Société anonyme des anciennes usines  et Fonderies Buissin ».
La société a pour objet l’exploitation d’ateliers, forges, fonderies, chaudronneries, menuiseries, l’établissement ou l’exécution de tous travaux métallurgiques  quelconques, la fabrication et la vente de matériel fixe et roulant  pour chemin de fer, tramways ou autres entreprises de transport et toutes opérations industrielles et commerciales se rattachant directement et indirectement par voie d’apport, de cession, de participation, de fusion ou tout autre moyen, dans toutes sociétés ou entreprises similaires.
Le capital est fixé à la somme de un million deux cent représentés par 4.800 actions de 250 Fr. chacune.
La société anonyme « Usines et fonderies Henri Buissin », en liquidation, représentée par M. Henri Buissin, pré qualifié, fait apport à la société des immeubles,  propriétés de la dite liquidation, consistant en un établissement industriel, comprenant fonderie et ateliers  de construction à vapeur, magasins, bureaux, maison et terrain cadastré section B ; 482f3, 482a3, 482z2, 480e, 480e2, et 478d et le raccordement de l’usine à la station de Familleureux par une voie ferrée.

Ces biens appartiennent à la dite société, savoir :
 
1-      Par suite de l’apport fait à la dite société par M. Henri Buissin père, et son épouse Sidonie - Chavée dans l’acte de constitution avenu devant Me Juste, notaire à Houdeng-Aimeries le 29-6-1905. Ces biens avaient été acquis tant à titre de construction que d’achat  par acte du 3-12-1896, par celui du notaire Delfosse, passé à Seneffe  le 3-12-1896 et du même notaire, le  3-10-1899, à Mme Vve Georges, selon acte du notaire Delfosse, à Florian-Joseph Vanbinst, selon l’acte passé devant le notaire Gravis  à La Louvière  le 20-7-1899, et d’un échange passé devant Me Delfosse  le 3-12-1896.
      2-      A titre d’acquisition  de l’Etat belge, par acte du notaire Dubois passé à Seneffe  le 9-3-1906.
      3-      A titre d’acquisition d’Henri Buissin à l’Etat belge par acte devant le  notaire L’Olivier  à Fayt-lez-    
              Seneffe le 30-1-1906.

Il est attribué pour cet apport à la dite liquidation 1200 actions

  1. M.M. Thibaut  et Warolus font apport de leurs droits sur la société « Usines et fonderies Henri Buissin », propriétaires de 700 actions, il leur est alloué 2800 actions.
  2. Les 800 actions restant sont souscrites par les actionnaires suivants :
                            Actions reçues pour cet apport :
    Georges Antoine,                         40 actions
    Henri Buissin                                64 actions
    Victor Buissin                               64 actions
    Paul Bregentzer                           112 actions
    Jules Carlier                                 20 actions
    Joseph Coulon                             40 actions
    Jean-Baptiste Denis                     80 actions
    Armand Dufonteny                       80 actions
    Gustave Dufonteny                      80 actions
    Eugène Flagey                             20 actions
    Raoul Warocqué                          200 actions                                         (A.M.B.1909/6811)
     
    Suite à la constitution de la société, une assemblée générale s’est tenue entre les actionnaires, ils nommént administrateurs : Henri Buissin, Victor Buissin, Paul Bregentzer, Eugène Flagey, Adolphe Thibaut Marc Warolus                                                                       (A.M.B. 1909/6812)
     
    Lors de l’exposition universelle et internationale de Bruxelles de 1910, la « S.A. Anciennes  usines et fonderies Henri Buissin » expose une voiture de chemin de fer de 2e classe avec revêtement en bois pour le service intérieur de la Société des Chemins de fer Belge[1].
     
     
    La société entre en liquidation, par décision de l’assemblée générale  tenue le 22-3-1913, publiée au Moniteur belge le 7 avril 1913, acte 2386.





    [1] FLAMME J-B., Le matériel des Chemins de fer à l’Exposition de Bruxelles, èd. « La Technique moderne », Bruxelles 1910,  p.106.
     
     

    LES ATELIERS DE CONSTRUCTION DE FAMILLEUREUX


    Le 20-9-1919, devant le notaire L’Olivier, ont comparus

    1. Eugène Flagey, avocat demeurant à Bruxelles, Georges Goldshmidt, ingénieur à Haine-Saint-Paul et Paul Romain, directeur d’usine demeurant à Manage, agissant en leur qualité de liquidateurs de la SA « Anciennes usines et fonderies Buissin » ayant son siège à Familleureux, en liquidation.

    2. Carlos Dolphem, industriel  demeurant à Barnes (Londres).

    3. Paul Lenaerts, industriel demeurant à Barnes (Londres).

    4. Fernand Levie, industriel, demeurant à Binche[1]

    5. Georges Goldschmidt, en son nom propre, demeurant à Haine-Saint-Paul.

    6. Michel Levie, industriel demeurant à Binche[2].
    7. Charles Derbaix-Levie, docteur en doit, notaire à Binche[3]
    8. Cyrille Gersten, expert-comptable, demeurant à Manage.
    Lesquels ont requis de dresser l’acte des statuts de la société anonyme qu’ils déclarent former comme suit :
    Il est formé une société sous la dénomination de « Ateliers de construction de Familleureux »
    Le siège est fixé à Familleureux.
    La société a pour objet l’exploitation d’ateliers, forges, fonderies, chaudronneries menuiserie, l’établissement ou l’exécution de tous travaux métallurgiques quelconques, la fabrication et la vente de matériel fixe et roulant, pour chemin de fer, tramways  et autres entreprises de transport et toutes opérations industrielles et commerciales se rattachant directement et indirectement par voie d’apport, de cession, de participation, de fusion ou tout autre moyen, dans toutes sociétés ou entreprises similaires.
    La société prend cours à partir de la présente pour une durée de trente ans
    Le capital social est fixé à la somme de 2.000.000 Fr. Il est divisé en 4.000 actions de 500 Fr. chacune.
    Eugène Flagey, avocat demeurant à Bruxelles, Georges Goldschmidt, ingénieur à Haine-Saint-Paul et Paul Romain, directeur d’usine demeurant à Manage, agissant en leur qualité de liquidateurs de la « S.A. Anciennes usines et fonderies Buissin » ayant son siège à Familleureux, en liquidation, par décision de l’assemblée générale  tenue le 22-3-1913, publié au M.B. 7 avril 1913, acte 2386
    Font apport à la présente société de tout l’avoir de la dite société en liquidation, à l’exception de la portion nécessaire pour apurer son passif.
    Cet apport comprend
    A. Les immeubles, propriétés de la dite liquidation consistant  en un établissement de forges,     fonderies et ateliers divers , magasins, bureaux, écuries, remises, cours et terrains, d’un ensemble contenant 4ha 63a 80 ca, tenant à Carton de Familleureux , à la commune de Manage, à la Vve Mostrey-Vandenbroeck, à Legros-Leclercq Napoléon,  à Léon Robert-Denuit, à l’Etat belge, et le raccordement  de l’usine à la station de Familleureux par une voie ferrée.
    B. Les machines, matériel, marchandises, approvisionnements, produits fabriqués ou en cours de fabrication, marchés conclus ou à conclure, droits d’indemnités.
    L’immeuble est apporté à titre définitif pour quitte et libre. Du chef de cet apport il est attribué à la société anonyme des anciennes usines et fonderies Buissin seize cent actions libérées.
    Les 2.400 actions restantes ont été souscrites par
    Actions reçues pour cet apport :
    M. Carlos Dolphem,                                       1070 actions
    M. Fernand Levie                                             140 actions
    M. Georges Goldschmidt                                   40 actions
    M. Michel Levie                                                  40 actions



    1] Levie Fernand, ° Binche 14-8-1854, †  Bruxelles 4-3-1943, Hermant Félicie (1859-1943)
    [2] Levie Michel, ° Binche 4-10-1851, †  Bruxelles 6-3-1939, x 18-8-1879, Hermant Marie, (1858-1923), avocat, député catholique de Charleroi (1900-1921), ministre des Finances (1911-1914), ministre d’Etat (1918).
    [3] Derbaix Charles, ° Binche 10-2-1885, †  Solre-le-Château (Fr.) 15-9-1960, avocat, notaire, sénateur (1935-1936 et 1939-1946), bourgmestre de Binche (1921-1946), x Binche 30-5-1908, Levie Germaine (1885-1974)
    [4] Société d’étude et d’expansion, Liège 1923.

    [1] Bulletin d’information et documentation de la Banque de Belgique, 11e année, vol.3, n° 7, du 22-12-1927.
     
    M. Charles Derbaix-Levie                                  20 actions
    M. Gersten                                                          20 actions
     La société est administrée par un conseil d’administration composé de 3 membres
    Le 20-9-1919, l’assemblée générale désigne comme secrétaire  M. Paul Romain
    Comme scrutateurs  Michel Levie  et Charles Derbaix-Levie
    Comme commissaires Charles Derbaix Levie et Cyrille Gersten
    A.E.M. Notariat 26148, acte 9167 et 9168
    Publié au M.B.1919/8428 .A.M.B. 1919/8429 A.M.B.1919/  8430
     Cette usine construit du matériel roulant pour le chemin de fer et les tramways.
    En mars 1922, elle reçut une commande de 750 wagons de chemin de fer[4] pour l’Argentine, achetés par la  société de la « Trochita » (Chemin de fer à voie étroite le plus long d'Argentine- 400 km).
     
     
     
    En 1926, l’usine construit des tramways. Ces véhicules appartiennent à une série de six motrices (séries128 à 133) commandées avec 12 remorques (série 701 à 712) en vue de former des trains homogènes pour desservir la ligne "Liège - Fléron".
     


    En 1927, la compagnie des chemins de fer portugais, ainsi que celle d’Angleterre  passa une importante commande aux usines de Familleureux[1]
    Pour l’armée trente trois tracteurs légers Vickers-Carden-Loyd T.13 (véhicules à chenilles), sont construits en 1934  par les Ateliers de Construction de Familleureux
     

     
     




     

     

    De 1936 à 1943, elle construit des wagons pour les chemins de fer allemands, direction de Sarrebruck De 1936 à 1943, l’usine fait des transformations de remorques en autorails pour la même société.

    Le tracteur britannique « Utility » fut construit par Vickers Armstrongs Ltd à partir de 1932 (achat: 1935 (276 exemplaires). Une licence de fabrication fut cédée à la S.A. Ateliers de Construction de Familleureux qui produisit une version blindée de ce véhicule pour le compte de l'Armée belge à partir de 1936 (Utility B - 276 exemplaires). Destiné à la traction des pièces antichars de 47 mm dans les unités de cavalerie et d'infanterie, ce tracteur fut produit en deux versions: avec (Cavalerie) ou sans (Infanterie) sièges arrière pour le personnel.





     
    LES ATELIERS BELGES REUNIS (A.B.R.)

    Les « Ateliers de construction de Familleureux », après plusieurs fusions avec des entreprises des « Ateliers Mécaniques » de  Tirlemont, des « Ateliers de la Dyle » à Louvain et des Forges, Usines et Fonderies » d’Haine-Saint-Pierre, le 2 décembre 1959, donnera naissance aux « Ateliers belges réunis (A.B.R.)
    Les usines ne réalisaient pas seulement du matériel ferroviaire (locas, voitures, wagons, trams, métros,...) mais étaient aussi spécialisées dans des charpentes (ponts métalliques, portes d'écluses, centrales nucléaires,..).

     
     
    Afin d'assurer le remplacement progressif des locomotives de manœuvre à vapeur, la SNCB commanda en plusieurs séries de nouvelles locomotives Diesel.  La 8428 fut livrée avec la seconde tranche de sa série, construite de 1962 à 1964 par ABR (Ateliers Belges Réunis de Familleureux).  En 1967, l’usine construit des wagons de 800 tonnes ! Vraisemblablement les transports unitaires les plus lourds d’Europe occidentale. Mais ces wagons, le grand public ne pourra les voir circuler sous charge (des raisons techniques s’y opposeraient d’ailleurs) parce qu’ils sont destinés à un réseau privé, celui des Hauts Fourneaux et Aciéries d’IJmuiden (Hooghovens en Staalfabrieken).
     
    En 1964, les ABR Familleureux construisent pour le chemin de fer belge des locotracteurs type B à deux essieux couplés, de  320 chevaux. Cette société, en effet, a commandé à l’industrie belge (A.B.R. de Familleureux) une série de six mélangeurs (appelés aussi wagons-thermos ou wagons-poches) d’une capacité de chargement de 450 t.
     
    La même année  les A.B.R. fournissent 10 wagons citernes de 15tonnes de charge, destinés au transport d’huile de palme pour le Congo (Léopoldville) pour la somme de 12.069.000 Fr. congolais[1]

    [1] Appel d’offre 389, Journal officiel de la C.E.E., du 17-10-1964



    En 1977, cette société fusionne avec les Ateliers Métallurgiques de Nivelles (Brugeoise et Nivelles – B.N.) pour former la « B.N. Construction Métalliques et Ferroviaires »

    LES ACIERIES DE FAMILLEUREUX

    La société anonyme ‘Les Aciéries de Familleureux » fut constituée devant le notaire Fernand Babusiaux, substituant son confrère Charles Derbaix, tous deux de Binche, le 20 mai 1920.

    Ses fondateurs furent :
     
    1.      La banque Commerciale de Belgique ayant son siège à Bruxelles.
                         2.      Fernand Levie, industriel, demeurant à Binche.
                         3.      Le comte Paul Lenaerts, industriel demeurant à Bruxelles
                         4.      Carlo Dolphem. Industriel demeurant à Bruxelles
                         5.      Gaston Baseil, demeurant à Londres
                         6.      Maximilien dit Max Hopman, officier de l’armée belge, demeurant à
                                  Bruxelles
                         7.      Adrien Evers, directeur de banque, demeurant à Maaseik
                         8.      William Le Roy, demeurant à Münster-Bilzen
                         9.      Henri Landeau, ingénieur demeurant à Bruxelles
                         10.  La société en nom collectif « Dubois et Levie », de Bruxelles
                         11.  Michel Levie, industriel demeurant à Charleroi
                         12.  Maurice Beaufau, directeur de banque, demeurant à Bruxelles
                         13.  Paul Romain, directeur d’usine, demeurant à Manage
                         14.  Léon Libert, agent de change, demeurant à Houdeng-Goegnies.


    Ils fondent cette société ayant pour buts la fabrication de toutes pièces en fonte ou de tous autres métaux, l’entreprise de tous travaux relatifs à la construction de matériel fixe ou roulant et au besoin, la fabrication , l’achat, la vente de tous objets, appareils, machines ou outils se rattachant directement et indirectement par voie d’apport, de cession, de participation, de fusion ou tout autre moyen, dans toutes sociétés ou entreprises similaires.

    La société aura une durée de 30 ans commençant ce 20 mai 1920 [1].
    Elle eut une vie beaucoup plus courte, en effet, devenue la Société des Ateliers et Aciéries de Familleureux, elle fut absorbée par les Usines et Aciéries Léonard Giot, de Marchiennes-au-Pont, en 1928, ce qui signifia la fin de cette exploitation.






    [1] Annexes du Moniteur du 16-6-1920, n° 6598.


























     

     
     




     

     

     

     

     
     
     
     

     







     

     

     




     


     



     
     
     
     
     
     

     



     

     


     


     

     

     
     
     
     
     
     
     
     

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