jeudi 24 janvier 2019

A PROPOS DE LA RÉSISTANCE ET DU GROUPE G.


A PROPOS DE LA RÉSISTANCE ET DU GROUPE G.

La publication des faits d’arme de la Résistance dans notre région, publiées par M. Robert Cotyle[1] peut être complétée par la relation que fit le Commandant  de la  Brigade Spéciale, E. Orban, le 22 septembre 1946. Ce texte nous a aimablement prêté par M. Stéphan Libert, d’Arquennes, provenant de son grand-père, M. Paul Libert, héros de la Résistance[2], qui était membre du Groupe général de sabotage, région IV, brigade spéciale de Luttre :

« Principaux sabotages de la Brigade Spéciale de Luttre du « G.  War office »

Service de renseignements

Recueillement de tous renseignements pouvant être utiles à la cause alliée (Convois circulant sur les routes et par chemin de fer).

Récupération d’armes et munitions

Des armes abandonnées au cours de la campagne de 140 ont été récupérées et mises en état de pouvoir être utilisées en moment opportun.

Transport d’armes, de munitions et d’explosifs-

Les armes, munitions et explosifs de diverses provenances ont été mis en lieu sûr afin d »échapper aux services de recherches ennemis.

Sauvetage d’un dépôt d’armes de l’A.S. – B/10.

Un dépôt d’armes de l’A.S. (Armée secrète) B/10., situé dans les bois de Feluy et sur le point d’être découvert par les Allemands, fut sauvé par nous quelques instants avant l’arrivée des boches (trop bien renseignés sur le lieu et l’existence du dépôt).

Fourniture d’armes et de munitions

Plusieurs groupements de la région ont été pourvues par nos soins, d’armes et munitions diverses.

Aide aux réfractaires et familles éprouvées

De nombreux réfractaires et familles de prisonniers ont été ravitaillées par nous en vivres et secours de toutes espèces permettant l’envoi de colis à leurs prisonniers.

Destruction des dossiers  de la C.N.A.A.

Les dossiers de la C.N.A.A. (Corporation Nationale d’Agriculture et d’Alimentation)[3] intéressant les communes de Luttre et de Pont-à-Celles ont été détruits.

Sabotage des services de ravitaillement au détriment de l’économie allemande

-          de décembre 1941 au 8 février 1944 : distributions de 1463 cartes de charbon au lieu de 700 prévues pour la commune de Luttre

-          Distribution de cartes de tabac au profit des 39 prisonniers  et réfractaires de la commune de Luttre

-          Distribution de bons supplémentaires de chaussures à la population nécessiteuse et des enfants de prisonniers

-          Distribution de bons de chaussures pour les prisonniers russes évadés et pour les besoins des différents groupements de résistance

-          Falsification des plans de culture (1941-42-43) permettant la distribution de froment à la population

-          Incendie de colza, lin et paille sur les champs et dans les wagons de chemin de fer stationnant en gare de formation.

Enlèvement des registres de population

Les registres de la population de Luttre et Pont-à-Celles ont été enlevés afin d’empêcher les investigations de la Werbestelle[4].

Contrefaçon de cartes d’identité et de travail

Des cartes d’identité contrefaites ont été distribuées aux réfractaires et illégaux recherchés par les autorités allemandes.

Hébergement et soins prodigués à des aviateurs alliés

Plusieurs aviateurs alliés, tombés au dessus des territoires occupés, ont été hébergés  et soignés par nous, avant d’être dirigés sur les organismes s’occupent spécialement d’eux.

Récupération de fonds au détriment des Allemands

Les fonds nécessaires au soutien des réfractaires, illégaux, familles de prisonniers et familles nécessiteuses, aide au œuvres de la Croix Rouge ainsi qu’aux besoins du groupe, ont été récupérés au détriment de l’ennemi.

Aide aux prisonniers russes

A de nombreuses occasions nous avons facilité l’évasion de prisonniers russes des camps de Marchienne-au-Pont et des environs Ces prisonniers ont été hébergés par nos soins.

Fabrication de clous réversibles

Plus de 20.000 clous réversibles à pointes multiples ont été fabriqués pour les besoins des différents groupements de résistance Ces clous, semés sur les routes utilisées par les convois ennemis, retardaient considérablement l’acheminement de ceux-ci en provoquant la crevaison des pneus.

Malfaçons dans les réparations des locomotives

De nombreux membres du groupe, travaillant à l’arsenal de Luttre,  ont saboté les réparations des locomotives.

Fabrication de matériel de sabotage

En pièces détachées, les bombes et matériel nécessaires pour l’exécution des sabotages ont été fabriqués à l’arsenal de Luttre, il en fut de même pour le blindage de nos véhicules.

Provocation de fausses alertes

Afin de détourner les ouvriers de leurs travaux, de nombreuses fausses alertes ont été provoquées par un membre du groupe qui, précisément, était chargé du système d’alertes.

Destruction de scies

Au moment de l’exécution de commandes allemandes, les scies des grandes scieries « Dubois » de Trazegnies ont été détruites, retardant de ce fait la livraison à l’ennemi.

Destruction de matériel de signalisation

A de nombreuses reprises, les appareils de signalisation des chemins de fer ont été mis hors d’usage.

Sabotage du matériel

De nombreux wagons de chemin de fer contenant du matériel divers tel que : réservoirs à essence, mitrailleuses d’avions, moteurs d’avions et électriques etc. ont été savamment déplombés, le matériel détruit et après coup, les wagons replombés.

Destruction de foreuses de grande précision

Huit foreuses électriques de grande précision, destinées aux ateliers « Junkers » de Courcelles ont été mises hors d’usage.

Destruction d’appareil et installations téléphoniques

Les appareils et installations téléphoniques utilisés par les boches ont été détruits à plusieurs reprises.

Destruction des freins Westinghouse

Les boyaux des friens Westinghouse des wagons ont été sectionnés à différentes reprises en gare de formation de Luttre et Charleroi-Sud, d’où retard considérable dans l’acheminement des convois.

Sabotage du matériel électrique

Les installations électriques du pont roulant, de la plaque tournante, de la pompe à eau, de la gare de Luttre ont été sabotées à plusieurs reprises.

Avaries aux wagons du chemin de fer

De nombreux wagons en stationnement dans les gares de formation de Luttre et Charleroi-Sud, ont été sabotés au moyen de poudre émeri versée dans les coussinets.

Envoi de wagons dans de fausses directions

De fausses étiquettes, collées sur les originales ont permis l’envoi de wagons dans d’autres destinations que celles indiquées, d’où retard considérable dans l’expédition et surtout réception des marchandises

Sabotage des ordres de la Weberstelle

La Weberstelle réquisitionnant la main-d’œuvre belge pour l’Allemagne, bous avons tout mis en œuvre pour camoufler le plus d’ouvriers possible atteints par ces mesures arbitraires.

Désarmement de soldats allemands isolés

Plusieurs soldats allemands isolés ont été désarmés par nos hommes Ces armes sont venues à point pour équiper quelques saboteurs.

Délivrance de prisonniers politiques

Plusieurs membres de la Résistance ayant été arrêtés dans la rafle d’Ecaussinnes-Lalaing, nous avons réussi à en faire relâcher quelques uns.

Répression contre les traîtres dénonciateurs

Plusieurs individus de cette catégorie ont été mis hors de nuire étant donné les actes de dénonciation commis à l’égard des réfractaires et des patriotes recherchés par les Allemands.

Répression contre les collaborateurs

Nous avons averti plusieurs chefs d’usines et contremaîtres, qui poussaient leur personnel à la production pour l’ennemi, d’avoir à cesser toute activité funeste à la cause alliée Qu’au cas où bonne note ne serait pas prise de nos avis, des sanctions seraient prises à leur égard.

Répression contre certains membres de la police et du ravitaillement

Certains membres de la police, du ravitaillement et de chemins de fer se signalaient par un excès de zèle inconsidéré, nous les avons avisés d’avoir à cesser toute activité de ce genre.

Sabotages exécutés aux Ateliers de Construction de Familleureux

-          démontage en septembre 1940, des installations pour la fabrication d’obus, après que les Allemands eurent manifesté leur intention de faire continuer cette fabrication

-          vente en janvier 1941, de 93 moteurs Chevrolet modèle 1940, après saisie par les Allemands de tous les organes entrant dans la fabrication des tracteurs, pour éviter la réquisition de 93 tracteurs correspondants

-          sabotage en mars 1941, d’un lot important de pièces d’aviation fournies par les Allemands et dont ils avaient imposé le parachèvement

-          Mise à la mitraille en juin 1941, de 30.000 obus de 75 DTCA après prise par les Allemands de 5 échantillons de ces obus choisis dans différents stades d’avancement

-          Sabotage de mai 1941 à octobre 1942 de 331 petits tracteurs faisant l’objet de réquisition régulière et fournis non rodés tandis que les Allemands fournissaient l’essence nécessaire

-          Refus d’exécuter les ordres suivants :

9 janvier 1940 - 300 wagons pour la deutsche Reichsbahn

1er mars 1940   - 133 wagons pour la Bulgarie

22 mars 1940   - 300 wagons pour la Suède.

Ces deux dernières commandes en l’absence des attestations certifiant la destination finale des wagons

Février 1941   - la commande de pièces mécaniques diverses

Mars 1942      - 400 wagons

Avril 1942      - 750 à 1500 tracteurs

Juillet 1942    - Lot de pièces mécaniques diverses

Octobre 1942 - Obus pour canons de 155 français

Janvier 1943  - 350 wagons

Mars 1944     -  Pontons et lot de pièces mécaniques diverses

Mai 1944       - 300 et 480 wagons

                         Transformation de wagons fermés SNCB en wagons forges et wagons

                         couchettes

 Novembre 1942 à mars 1943 - soustrait 110 ouvriers au STO en Allemagne

                                                  soutien de 52 réfractaires        

Mai 1944 à juillet 1944 – soustrait de 9 otages et prisonniers politiques à la déportation

                                          dans les camps de concentration allemands

Principales destructions opérées par la brigade

30-7-1943. Gare de Charleroi-Sud

Deux moteurs ont été détruits par explosion dans les sous-stations électriques de la gare.

10-11-1943. Gouy-lez-Piéton

Sabotage d’un poste à 70.000 volts et celui de 50.000 volts, de la Centrale.

Ce sabotage fut effectué en vue d’arrêter l’envoi de courant à haute tension  vers la Rhur. Nous avons effectué la vidange d’huile de deux autres transformateurs non en service, perte de 60.000 litres d’huile.

La cabine de 6.000 volts fut laissée intacte afin de ne pas priver la population d’éclairage et d’eau, la pompe du château d’eau étant alimentée par cette station.

De plus, le poste étant gardé, nous avons récupéré un fusil de chasse et les cartouches d’une camionnette se trouvant sur les lieux.

12-11-1943. Roux

Les portes d’aval de l’écluse n° 4 du canal, ont été mises hors service par explosion. Cet objectif était gardé par des civils.

30-11-1943. Luttre

La pompe d’alimentation d’eau des bassins de la gare a été complètement détruite. De ce fait, la remise des locomotives, la gare et l’atelier de réparations et dépendances ont été dépourvus d’eau.

15-12-1943. Luttre

Les grosses pompes et les moteurs auxiliaires se la sous-station  d’alimentation de l’écluse n° 11 du canal ont été détruits. Les portes de l’écluse, avariées, l’eau baisse de 80 cm dans les biefs de partance, d’où retard considérable de l’acheminement des péniches de transport.

A partir de ce moment, la garde des écluses est assurée par les boches.

26-12-1943. Roux

Bien que la garde de l’écluse n° 4 était assurée par les « Fridolins », le sabotage des portes d’amont a été parfaitement réussi.

22-1-1944. Luttre

Destruction des bassins 1-2 et 3 des bassins d’alimentation en eau de la gare de Luttre, de la plaque tournante et du moteur de la machine fixe à lever les locomotives.

29-1-1944. Luttre

Au cours de notre action du 22 janvier, le bassin n° 3 n’avait été que partiellement endommagé, nous avons procédé à sa destruction complète ainsi qu’à la mise hors service de la pompe d’alimentation, cette dernière pour la 3e fois.

29-1-1944. Gare de Charleroi-Sud

Tandis qu’une équipe opérait à Luttre, une autre procédait à la mise hors service de l distribution d’eau de la gare de Charleroi-Sud. Une vanne de dérivation  fut détruite, toute la distribution d’eau arrêtée à la remise aux locomotives, la gare et les dépendances.

31-3-1944. Gouy-lez-Piéton

Au laminoir, destruction complète des machines, des trains de laminoir, des fours.

Au cours de l’enquête effectuée par la Felfdgendarmerie, les Allemands ont déclaré que ce sabotage était l’un des plus importants de Belgique.

7-4-1944. Thiméon

Au laminoir, destruction complète des trains de laminoir, de la centrale électrique, des planeuses, et des moteurs auxiliaires. Quelques petites machines de moindre importance ont été laissées intactes afin d’éviter l’envoi du personnel à la Weberstelle. Ce sabotage fut effectué au moment de la relève du personnel. 50 hommes ont dû être maintenus afin de ne pas donner l’alerte.

14-4-1944. Baulers

Sabotage de la cabine électrique de la gare

15-4-1944. Luttre

Sabotage de la cabine électrique de la gare, gardée par la « Garde wallonne » Pris des ares de celle-ci.

13-6-1944. Manage

Sabotage du pont de chemin de fer de la ligne Piéton-Manage .

18-5-1944. Obaix

Un avion allié fut touché au cours d’un combat par la D.C.A.

Les deux aviateurs sautèrent en parachute aux environs d’Obaix. Malgré les nombreuses patrouilles effectuées par les Allemands afin de découvrir les aviateurs en détresse, nous nous sommes rendus en voiture et, plus heureux que les boches, nous avons découvert les pilotes cachés dans un champ de blé.

Nous les avons ramenés à nitre P.C., où ils ont été soignés et bien camouflés jusque peu de temps avant la libération.

22-6-1944. Gouy-le-Piéton

Destruction du bateau-citerne « Vevey ». Perte pour les Allemands de 200 tonnes de benzol.

15 et 25-7-1944. Obaix

Déraillement de trains militaires sur la ligne Bruxelles-Charleroi

19-8-1944. Luttre et Trazegnies

Après l’assassinat du bourgmestre rexiste du Grand Charleroi, O. Englebin[5], les commandants des brigades de gendarmerie de Luttre et de Trazegnies ont sollicité des renforts de notre groupe, en vue d’assurer la protection des gendarmes  et de leurs familles contre les représailles des tueurs de Rex qui, à cette époque, mirent la région de Charleroi à feu et à sang.

Notre groupe fut divisé en deux sections et chaque détachement prit position à l’intérieur et aux alentours des gendarmeries visées, mais rien ne s’est produit, heureusement pour Rex et ses séides, car la réception n’eut pas été celle qu’ils attendaient.

21-8-1944. Seneffe

Participation à la destruction du pont de chemin de fer de « Soudromont » sur la ligne de Manage à Baulers. En nous rendant à Seneffe pour effectuer ce sabotage nous sommes entrés en contact avec l’ennemi (voiture occupée par cinq gestapistes). Le combat fut court mais très violent. Nous nous en sommes tirés sans aucune perte, mais il n’en fut pas de même pour les « fridolins » qui ont laissé trois des leurs sur le carreau, les deux autres se sont enfuis en voiture.

Après cet engagement, l’alerte étant donnée, nous avons rebroussé chemin.

Le 27 août, nos camarades de Seneffe sont venus chercher les deux bombes de notre fabrication, et plus heureux que nous, ont réussi cet important et dangereux sabotage.

Au moment où le pont sautait, un train de troupe et matériel s’y était engagé, seule la locomotive et 5 wagons avaient franchis l’ouvrage. Le restant du train fut bloqué et alors que les boches étaient occupés à sauver ce qui était encore en état, la R.A.F. toujours en alerte est entrée en action et mitrailla copieusement le restant du convoi

Cinq sabotages du chemin de fer complétèrent notre action jusqu’en août 1944.

Activités de notre groupe pendant les journées de la libération

Le 1er septembre 1944, nous attaquons l’Arsenal de Luttre en vue de désarmer les Allemands qui y travaillent, un boche fut désarmé, un autre ayant voulu riposter fut abattu, les autres entendant les coups de  feu prirent la fuite battant tous les records de vitesse mondiaux.

Le 2 septembre, nous occupons définitivement l’Arsenal et, alors que nous étions solidement établis sur cette position, un camion rempli de S.S. est arrivé. Ces derniers avaient l’intention  de saboter l’Arsenal, mais ils furent pris sous le feu meurtrier de nos armes et accueillis à coups de grenades. Plusieurs boches ont été mis hors de combat, deux seulement sont parvenus à s’enfuir dans les campagnes, un fut fait prisonnier.

Pendant cette même journée, un détachement du groupe parvint à arrêter « un héros de Tcherkassy »[6], un certain Van Roy, de Courcelles, une espionne allemande et quatre Mongols en tenue de « Feldgrau »[7].

Le 3 septembre, nous avions reçu l’ordre de nous rendre à un parachutage dans la région de Familleureux : un détachement de 30 hommes fut désigné pour cette mission, en cours de route, vers 21h30, ce détachement est entré en contact avec l’ennemi (une compagnie allemande forte de 800 hommes) sur le territoire de Gouy-lez-Piéton au lieu-dit « Chapelle Sainte Renelde ». Le combat fut court mais d’une violence extrême, grâce à de nombreuses armes automatiques et au sang froid  de nos hommes, nous avons réussi à mettre l’ennemi en pleine déroute ; abandonnant dur le terrain de nombreuses armes, munitions et matériel divers.

Malheureusement, nous avons eu à déplorer la mort d’un brave, ainsi que 5 hommes grièvement blessés. Ces victimes ont été ramenées au P.C. et après avoir reçu les premiers soins, ils ont été  évacués à l’hôpital du Sacré-Cœur de Marchienne-auPont.

De leur côté, les boches ont eu de nombreux tués et blessés dont plusieurs sont morts des suites de leurs blessures par la suite.

Le reste du groupe, attiré par les coups de feu, arriva sur les lieux du combat, effectua plusieurs patrouilles et livra d’autres combats toujours avec succès et sans subir d’autres pertes.

Le 4 septembre, la section de patrouille fut avisée par la population que plusieurs soldats américains étaient attaqués par un groupe de 20 S.S., au lieu-dit « étang du Chauffeur » à Gouy, se portant immédiatement au secours des assiégés. Nos valeureux maquisards contribuèrent grandement à mettre les Fridolins hors de combat. Leur intervention fut des plus opportunes car le seul soldat allié survivant  de cette bagarre tenait encore par miracle et n’avait plus que 4 cartouches à tirer.

Malheureusement ses compagnons, échappés de l’enfer de Caen (Normandie) étaient venus trouver une mort glorieuse sur notre sol. Le rescapé de ce combat est le sergent Joseph Matares, el Sheewood, Providence, U.S. Army.

Résultat des journées de la libération

Un camion, des armes, munitions, explosifs et matériel divers sont pris à l’ennemi.

Nous avons fait 120 prisonniers dont plusieurs S.S. »

« Pour copie conforme, Ixelles le 22-9-1946, le Commandant de la Brigade spéciale E. Orban, 149, avenue de la Couronne, Ixelles ».



[1] R. COTYLE, Annales historiques. Val de Samme : 1942-1945, Braine-le-Château, 1976, t.2, pp. 173-273.
[2] Libert Paul, ° Baisy-Thy 29-12-1902, + Nivelles 2-3-1977, 1er sergent-major de l’armée belge. Il dirigeait les plantations du Secours d’hiver, distribuait des journaux clandestins. Il participa à de nombreux sabotages en tant que membre du groupe G.
[3] Le 27 août 1940 le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Ravitaillement, Emile De Winter, crée un nouvel organisme parastatal afin d'organiser et de contrôler toute la chaîne alimentaire (production, distribution et transformation) et le rationnement des vivres. La CNAA se base sur le corporatisme et est une émanation de l'Ordre nouveau. Cependant, elle manque d’efficacité et de légitimité.
[4] Werbestelle : Services du Travail Obligatoire (S.T.O.)
[5] Oswald Englebin est un industriel et homme politique, bourgmestre rexiste du  Grand Charleroi, né le 27 décembre 1893 à Trazegnies et assassiné le 17 août 1944 à Courcelles.
[6] La bataille de Tcherkassy, aussi connue sous le nom de bataille de Korsoun, se déroule du 24 janvier au 17 février 1944. Elle oppose sur le front de l’Est le groupe d'armées Sud du côté allemand aux premier et deuxième fronts ukrainiens de l’Armée rouge. Elle fait suite à l’offensive de Korsoun-Chevtchenkivskyï, l’une des opérations menées dans le cadre de l’offensive stratégique Dniepr-Carpates (24 décembre 1943-17 avril 1944)
[7] De l’allemand feldgrau (« gris de campagne, de champ de bataille »), composé de Feld et de grau, c'était la couleur des uniformes de l'armée allemande durant les deux conflits mondiaux du XXe siècle. De là, par extension, la désignation du soldat de cette armée.