La terre d'Arquennes faisait partie du duché
de Brabant. Elle est arrière fief de la seigneurie de Neuve-Rue à Nivelles.
Elle fut divisée au XIVe siècle en deux seigneuries, la seigneurie de la Cour
d'Arquennes et la seigneurie du Château d'Arquennes. Cette dernière relevait
féodalement de la
première. Les deux cours d'Arquennes avaient droit à un
mayeur et à sept échevins. Un record des échevins d'Arquennes en 1409, précise
les droits des deux seigneuries, des documents de l’année 1417 précisent les
droits des seigneurs respectifs. Il serait trop long ici de présenter ces
documents, mais la déclaration du 26-3-1584, effectuée par Bernard Lenglez,
ancien mayeur d'Arquennes les résume:
"Sur ce que monsieur le baron
Daubigny mary à Noble Damme Jossuine de Noyelles, duaigre (douairière) D'Isque tenant le gardenoble de Damoiselle Honnorine de
Witthem Dame du dit Isque sa fille, pour certaine occasion a faict requeste à
Bernard Lenglet natif d'Arkenne et pnt refugiez en la ville de Mons
d'avoir son advis conforme à la vérité sur les distinctions et exercices des
seignouries du Seigneur D'Isque et Arkenne lez Nivelles et celle su seigneur
comte de Lalaing et icelluy Lenglet estant au lict mortel a déclaré et faict
poser par escript sa déposition cy dessous audit Mons le XXVI mars 1584.
Ledit Bernard Lenglet, mayeur de la
seignourie monsieur le comte de Lalaing a Arkenne lez Nivelles en aige de 72
ans, natif du lieu et depuis certain temps réfugié audit Mons pour les troubles
dict traitant sa déposition sur les faicts cy après reprins qu'il avoit
tousiours tenu résidence audit Arkenne et illecq icelluy a tenu estat de mairie
a passet 20 ans et plus et tenu pour certain que ledit seigneur d'Isque et
comte de Lalaing sont conjoinctement seigneurs hault justiciers en Arkenne.
Aians respectueusement toutes les
manieres d'officiers pour l'exercice de leurs seignouries, tandis que le
seigneur d'Isque emporte le tiltre de premier seigneur obstant que d'icelle sa
seignourie se relie que le seigneur de Lalaing audit lieu et de la terre et
seignourie de Noeuve-Rue appertenant audit seigneur d'Isque se relie que sa
seignourie audit Arkenne auquel Arkenne y a deux mayeurs et sept eschevins dont
les deux premiers sont créés par ledit sgr d'Isque et de Lalaing auquels
respectueusement les dits eschevins présent son et ferment de desservir leurs
etats pour la garde des droits desdites chacunes seignouries.
Lesquels eschevins ainsy crééz sont des
lors en apres egaulx en pouvoir. Comme en pareil sont les mayeurs sauf que
celuy du Sgr d'Isque assieult premier en bancque et qu'à son estat apptient
la dernier semons en faict de jugement.
Plus, affirmoit que la place ou les
mannans fréquentent le plus souvent avec la rue froidissant icelle allant de
Mons à Nivelles sont médiatement tenues desdits seigneurs d'Isque et de
Lalaing. Lesquels appréhendans ou faisant illecq appréhender quelques
malfaicteurs en font conjoinctement la justice et exécution à communs fraix.
Et le lieu d'icelle justice este de tous
temps désigné au Sablon entre Arkenne et le bois de Harpe et lorque le Sgr
d'Isque fait faire exécution seul le lieu a estez ci devant choisy audit bois
de Harpe sur le chemin allant audit Arkenne à Nivelles. Et le seigneur de
Lalaing a le lieu de sa justice vers Seneffe lorque le délincquant est prins
sur la seigneurie particulière.
Affirmant d'avantaige que ledit Sgr
d'Isque a la facultez lorqu'il a prins quelque malfaicteur sur sa seignouriue
particulière de luy remettre et y donner son delict ores qu'il fuysse subject
et sentens y est à la morte.
Et qu'il soit ainsy comme environ l'an 73
ledit seigneur d'Isque avoit condamné au dernier supplice deux malfaicteurs à la corde. Disoit et
parlant qu'estant l'un d'iceulx mort et exécuté et l'autre sur le dernier eschelon
avecq la harte au col et a lors cessa l'execution. Quand aux distinctions des
deux signouries, n'en avoit sceu respondre aultrement que chacun seigneur a
tous pouvoirs en sa signourie particulière, proffictans des émoluments qui en
dépendent.
Concluant a tant en sa dite personne
qu'il affirme derechief véritable, déclarant combien qu'il fuyst au lict mortel
qu'estant prins par serment n'en déposeroit aultrement pour l'acquit de sa
conscience,
Bernard
Lenglez
L'église payait un droit seigneurial de 5
deniers louvignois au comte de Berlaymont et 5 deniers au comte de Lalaing.
(A.P.A. cptes église).
Une sérieuse amputation du bien d'Arquennes
eut lieu au début du XVIIe siècle quand Florent, comte de Berlaymont mit en
vente la seigneurie du Château d'Arquennes. Gérard de Hornes, seigneur de la
Cour d'Arquennes, exerça alors son droit de retrait à l'égard de la seigneurie,
mais d’autres acquéreurs achetèrent la cense et les bois qui furent ainsi
éclissés du fief principal.
LA SEIGNEURIE DE LA COUR D'ARQUENNES
SEIGNEURS:
HUGUES D'ARQUENNES
Cité en 1147, seigneur d'Arquennes
FRANCO D'ARQUENNES
Cité 1153, seigneur d'Arquennes
En 1181, il cède 1/3 de la dîme de Hubeaumont.
HUGUES D'ARQUENNES dit BAYARS
Ecuyer, seigneur d'Arquennes, d'où 4 fils,
ces derniers renoncent en 1226 au titre de mayeurs héréditaires de Nivelles:
Gérars, écuyer.
Robiers, chanoine d'Amiens.
Godefroid dit Bayars, chevalier,
et
SOHIER D'ARQUENNES
Chevalier, seigneur d'Arquennes
Epoux de Barbe de Houtain
FRANCON D'ARQUENNES
Francon III est né à Arquennes en 1149
Le chevalier Francon d’Arquennes était
seigneur du lieu, mais aussi seigneur de Neuve-Rue et de Thisnes. Il participa
effectivement à la 3ème croisade
en 1192 au cours de laquelle ses deux fils aînés trouvèrent la mort en Syrie.
Il s’y rendit célèbre lors d’une lutte avec un colosse maure qu’il
remporta. Il revint sur ses terres et fit don
en 1209 à l’ordre des Templiers de Jérusalem de ce qui constituait le fief de Thynes-Lez-Nivelles. Il appartenait à cet
ordre comme tous les nobles chevaliers
qui s’étaient distingués en Palestine
et en Syrie au cours des croisades. En 1213, ce grand voyageur est à Londres. En 1221, il devient moine dans l’abbaye de Villers (Nivelles) que Saint Bernard fonda
en 1147. Il y mourut en 1238.
GILLES D'ARQUENNES
Cité seigneur d'Arquennes en 1259
RENIERS D'ARQUENNES
Fils du précédent, cité seigneur d'Arquennes en 1275, 1303.
Chevalier avant mars 1289.
En 1319, il est médiateur avec Augustin Letaye, de Mons, afin de régler
un conflit entre l’abbaye de Bonne-espérance et la seigneurie de Feluy à propos
du sentier qui mène à la fontaine Coulette.
JEAN D'ARQUENNES
Cité seigneur et chevalier en 1339
JEAN D'ARQUENNES
Ecuyer, bourgeois de Bruxelles cité le 13-11-1366.
En 1376, Hector de WAVRIN, sire de
Gasancourt, chevalier, Jeanne de HAUCHIN, dame d'Arquennes et Jehan, sire
d'Arquennes transfèrent tous les biens de la chapellenie de N.D; entre les
mains du curé.
LANCELOT D'ARQUENNES
Seigneur d'Arquennes et de Petit-Roeulx
Décédé en mars 1379.
Il avait épousé Elisabeth van Cauwemberg, dite T’Serhuygs, morte le 27
septembre 1400
MELCHIOR D'ARQUENNES
En 1409, Melchior d’Arquennes, écuyer,
seigneur d'Arquennes depuis 1393, époux d’Elisabeth Van der Roosen (elle vivait
encore en 1452, citée comme possédant la maison dite la Rose à Nivelles), relève comme mambour de Mme de Wedergraet
(Contrecoeur), la seigneurie du Château d'Arquennes.
Cité seigneur en 1422, en 1420, il fit partie d’une ligue appuyant jean
IV, duc de Brabant contre les
louvanistes.
Il vivait à Nivelles en 1445.
ISABEAU D'ARQUENNES
Fille de Melchior, citée dame d'Arquennes en 1436.
Décédée le 4-1-1481, elle avait épousé:
1) Jehan de Marchiennes
2) Bernard van der Spout, il fut créé chevalier lors de la bataille de
Montlery
Henri Estor, écuyer, au nom de Jeanne Van
der Spout, sa femme et Jean, baron de Houthem, seigneur d'Huldenberghe au nom
de Marie Van der Spout, son épouse, requièrent de la cour féodale de Brabant la
possession des seigneuries d'Arquennes, Falais, Beaumont, Bousval et Machelen
et d'une maison à Nivelles délaissées par Bernard Vander Spout, seigneur de
Petit-Roeulx et Bousval et Isabelle d'Arquennes, sa femme (A.G.R. C.F.B; 12è
liasse n° 181-190.)
ISABEAU VAN DER SPOUT
Epouse de Henri de Witthem, décédé en 1515, d'où
a) Isabeau, épouse de Philippe d'Orley, seigneurs de Petit-Roeulx.
C'est à son décès que la seigneurie fut divisée en deux cours.
b) PHILIPPE DE WITTHEM
Seigneur de Beersel, de Bautersem, de Braine-l’Alleud, d’Arquennes, né
le 6-1-1471, décédé le jour de Pâques 1523.
Epoux de Jeanne de Halewÿn, décédée en 1521.
Leur gisant se trouve dans l’église de Braine-l’Alleud.
GEORGES DE WITTHEM
Seigneur de Ruysbroek, d’Yssche et d'Arquennes et de Neuve-Rue, fils
des précédents, décédé le 19-8-1544.
Il avait épousé en 1530 Jeanne de Jauche
ANTHOINE DE WITTHEM
Seigneur d’Arquennes à la mort de son père. Décédé avant le 7-7-1590
Il avait épousé Jeanne-Jossine de Noyelles en 1570. Elle lui donna:
HONORINE DE WITTHEM
Dame d'Arquennes, née en 1582, décédée le 15-1-1643.
Elle épousa :
1°: GERARD DE HORNES
Comte de Bassigny, seigneur de Boxtel, Lokeren,
kessel, gouverneur de Malines né à Weert, décédé à Yssche (Isque) le 7-2-1612.
Il demanda l'aliénation de Neuve-Rue, accordée le 26-10-1599.
Neuve rue passe de maison suzeraine à celle
de vassale et vice-versa.
Vers 1603, il venait d'acquérir la
seigneurie du Château d'Arquennes par retrait.
Le 15-7-1603, il vend à Mathias l'Englez la
cense du Chastel qui formera désormais une seigneurie, dépendant de la cour
féodale d'Arquennes.
2°: FrançoisHenri de Croy.
Mariés le 15-2-1617.
Comte de Meghem, baron de Norhout, seigneur de Crésèque et Clarques
HONORINE DE HORNES et GODEFROID DE BERGHES
Honorine de Hornes, dame d'Arquennes, épousa
en 1616, Godefroid de Berghes, de Grimberghe (érigée en comté à sa faveur), baron
se Stabroeck, capitaine d’une compagnie de cuirassier au service de l’Espagne.
La seigneurie d’Arquennes fut érigée en baronnie par lettres patentes
du 23 avril 1625.
Il mourut en 1635.
De ce mariage :
a) EUGENE DE BERGHES
Comte de Grimberghen, baron d’Arquennes, seigneur de Baesrode,
Buggenhout, Croquet, Escaille, Feluy, Saint-Amand, Thisselt, etc.
Décédé en 1670.
Epoux en 1641, de Florence-Marguerite de
Renesse, dame de Feluy et d’Ecaussinnes, d'où 13 enfants, dont
b)
JEAN DE BERGHES
Baron d’Arquennes, prévôt de Clèves, en
1679, il obtint le titre de comte applicable sur la terre qu’il désirerait.
PHILIPPE-FRANCOIS DE BERGHES
Fils d’Eugène et de Florence de Renesse
Créé prince de Berghes le 20-5-1686, baron
d’Arquennes et de Gaesbeek, chevalier de la Toison d’Or, seigneur de
Buggenhout, Cantaing, Croquet, Escaille, Feluy, Montigny, Sempst, Thisselt,
Weerde, capitaine de cavalerie, puis mestre de camp d’un terce d’infanterie
wallonne, général de Bataille de S.M. Catholique, gouverneur de Bruxelles.
Décédé le 13-9-1704.
Epoux en 1674, de Jacqueline de Lalaing, comtesse de Rennebourg
ALPHONSE-FRANCOIS-DOMINIQUE DE BERGHES
Créé prince de Berghes le 23-5-1686, et de Grimberghen, baron
d’Arquennes, seigneur Croquet, Escaille, Feluy etc. Grand d’Espagne, chevalier
de la Toison d’or
Décédé le 3-4-1720.
Il avait épousé en 1710 Anne-Henriette-Charlotte de Rohan-Chabot, née
le 18-4-1682, morte en mai 1751.
Ils n’eurent pas de descendance et vendirent la seigneurie par engagère le
23-6-1716 à
HENRI MOORS
Né vers 1711, décédé le 14-8-1720 à Bruxelles.
Résidant de l'électeur de Cologne.
Il acheta la seigneurie d'Arquennes par
engagère le 23-6-1716 pour la somme de 60.000 florins
Le prince de Berghes continue à avoir le
titre de comte d'Arquennes.
Epoux de Marie Moors († 26-2-1729). Celle-ci
se remaria à Maximilien-Joseph de Sibille en 1721.
Par acte du 9-7-1721, Marie Moors avait engagé en garantie de sommes dues par
son époux, la terre, seigneurie et revenus de la baronnie d'Arquennes.
GILLE-JEAN MOORS
Fils du précédent, n'ayant pu remplir les
obligations de l'engagère, la terre d'Arquennes revient au prince d'Albert.
Il épousa le 2-5-1736, Thérèse-Françoise
Jaerens
LOUIS-JOSEPH D'ALBERT
Duc de Luynes et de Chevreuse, grand écuyer de l’électeur de Bavière.
Il fut créé prince de Grimberghe le 28-5-1729, il décéda le 10-11-1758
Epoux de Marie-Madeleine-Honorine de Berghes, décédée le 3-11-1744.
Ces époux n’eurent qu’une fille, Thérèse Pélagie d’Albert, morte sans
postérité
Maximilienne-Thérèse d’Ongnyes et GASTON-JOSEPH-ALEXANDRE DE
CROY
La succession revient à Maximilienne-Thérèse d’Ongnyes, fille de
Ferdinand-Joseph et de Charlotte de Berghes, elle est l’épouse de Gaston-Joseph-Alexandre de Croÿ, comte du
Roeulx
Le 22-12-1752, ils cèdent la seigneurie du comté d'Arquennes à
FERDINAND-GASTON-JOSEPH-ALEXANDRE DE CROY
Petit-fils des précédents. Né en 1709, décédé le 19-4-1767
Epoux de Maximilienne-Thérèse d'Ongnies, décédée le 7-7-1774.
Une lettre de Charles de Lorraine à la cour
féodale de Brabant datée du 1-7-1769, transmettait une requête de
Maximilienne-Thérèse d'Ongnies, comtesse de Coupignies, princesse de Berghes,
duchesse douairière de Croy, tendant à ne devoir pas relever les titres érigés
de comte de Coupignies de comte de Grimberghe et baron d'Arquennes, ce que la
cour avait requis d'elle (A.G.R. C.F.B; n°353. f°74)
La cour donna son avis le 19-7-1769 (A.G.R.
C.F.B; n°353. f°76). Le prince Charles informa la cour le 23-8-1769, qu'il
avait éconduit la suppliante pour sa demande (A.G.R. C.F.B; n°353. f°79).
OTHON-HENRI d'ONGNIES
Par son testament daté à Bruxelles le 8 juin 1770, Maximilienne-Thérèse
d’Ongnyes fit abandon de tout son patrimoine en faveur de son cousin Othon-Henri d’Ongnyes, comte de Mastaing et
de Mersicourt.
Il fut reçu baron d’Arquennes en 1772 et prince de Grimberghe en 1777.
Il avait épousé Marie-Philippine de Mérode, morte le 1er
décembre 1769, il mourut en juin 1791.
Il avait vendu la seigneurie d’Arquennes au comte de Lalaing en 1776.
MAXIMILIEN-CHARLES-JOSEPH de LALAING.
Maximilien-Charles de Lalain, comte de Tildonck, vicomte d’Audenarde,
baron de Wanlhin, seigneur de Santberg, bailli de Courtrai, il acheta la
seigneurie d'Arquennes.
Il mourut à Bruxelles le 20-2-1789.
Marié à Gand le 15-11-1764, à Anne-Marie-Philippine, baronne de Draeck,
dame de la Croix étoilée, née le 21-3-1747, décédée à Bruxelles le 18-7-1818.
CHARLES-JOSEPH-GHISLAIN de LALAING
Chambellan de S.M.,
Né à Gand le 30-10-176, mort à Bruxelles le
24-8-1816, marié le 11-5-1807, à Marie-Henriette de Maldegem
Le 15-6-1793, il obtint les lettres patentes érigeant en baronnie la
seigneurie d’Arquennes.
LA SEIGNEURIE DU CHATEAU D'ARQUENNES
SEIGNEURS:
PIERE DE BOUSIES DE VERTAING
Cité en 1374?
JEAN DE TRAZEGNIES
Sire de Wedergraet (Contrecœur)., Neyghem, Court-Saint-Etienne,
Arquennes.
Il épousa Marie Van der Borght, fille de
Léon, chevalier, seigneur de Woluwe. Il est fils d’Othon IV de Trazegnies, sire
de Wedergraet (Contrecoeur) et de Marie de Gavre-LiedeKerke. Sa sœur épousa
Renier, sire de Bornival.
OTHON DE TRAZEGNIES
Sire de Wedergraet (Contrecœur). Il
possédait un hôtel à Bruxelles, au Coudenberg.
Jean de Bornival fut exécuteur testamentaire
de Oston de Crévecoeur, seigneur d'Arquennes, testament fait au château
d'Arquennes le 27-9-1383:
"...Jou Ostes, sire de Contrecuer,
chevaliers,...
Item je lay pour acqure hyretage pour
l'église d'Arkenne trente sols de gros de Flandres une fois à payer dou quel
hyretage quant acquis sera je vuel et ordene que ledit église d'Arkenne en ait
les deux pars pour le fabrike et le cureis dele dicte eglise en ait le tierce
part pour faire men obit en ledicte eglise d'Arkenne cascun an perpetuelment
vigilles commendasses et un messe de requiem...
Item vuel et ordene ke my hoir ou
successeur qui ce iront apres me debte le terre d'Arkenne dovent chascun an
hiretablement a tous jours deux grises cottes aus deus plus pauvres personnes
ou creatures de le dicte ville d'Arkenne, pour lesqueilles cottes a doucir
comme dit jou ay obligeit et oblige toute me terre Darkenne...
Item je lay a me chere compaigne et
espeuse Ysabial de Scoenvorst, me maison que jou a Bruxelles...
Item vuelle et ordonne que Ostes mes fils
ait Winchi et Merbeke et Lalaud Apelter et Eyckem et Court Saint Stievene et
Arkenne..."
Il donne "huict vierse maille d'or
au preistre...qui dira et celebrera sascune sammayne deux fois messe en le
capelle ou oratoire de le forterece d'Arkenne..."
(Les gestes du duc de Brabant (en
rimes) publié par J.F. Willems, t.2, p.326.
ISABELLE DE SCHONVORST
Dame de Contrecœur et d'Arquennes, suzeraine
du fief de Grambais (citée le 20-5-1406).
En fait Elisabeth de Schoonvorst est
l'épouse d’Othon de Wedergraet (Contrecœur), seigneur de Meerbeek, ils eurent
deux filles, Catherine et Marie.
CATHERINE DE CONTRECOEUR
En 1409, Melchior d'Arquennes, seigneur
d'Arquennes, releva comme mambour pour Mme de Wedergraete (Crèvecœur) "la
seigneurie" d'Arquennes (A.G.R. C.F.B. procès 232)
Dame d'Arquennes citée en 1429. Elle releva en 1387 le château de
Neyghem et le village de Meerbeek.
Elle épousa Renier de Bergh, fils de Renier,
châtelain de Stockheim.
Sa sœur Marie, épousa en secondes noces,
Daniel Vandenweerde, avec qui elle procéda longtemps contre sa mère, au sujet
de sa succession. Resté veuf, Daniel releva l'usufruit de Meerbeek et Roland de
Bornival la propriété (16-2-1444-45). Il se remaria à Marguerite de Watermaele.
ANTOINE DE CREVECOEUR
Seigneur de Crèvecœur, Thiennes, Thois
Epoux de Marguerite de la Trémoille.
FRANCOIS DE CREVECOEUR
Seigneur de Crèvecœur, Thiennes, Thois.
Il épousa Jeanne de Rubempré qui se remaria le 7-12-1505, à Jacques de
Vendôme, chevalier.
A la mort de celle-ci, la seigneurie passa par héritage à son neveu,
Jean de Rubempré fils de Charles et de Louise d’Ailly.
JEAN II DE RUBEMPRE
Seigneur de Bièvre et d'Arquennes, chevalier
de la Toison d’Or, grand bailli de Hainaut (A.C.A.M. t.71, p.113), gouverneur
de Lorraine, ambassadeur à la cour de Rome.
Premier chambellan du duc Charles le Hardy,
lieutenant général des armées de Bourgogne, il mourut aux côtés du duc à Nancy
le 5-1-1477.
Il épousa 1° Nicole de Bousies, dame d’Aubigny, Estrées, Malmaison
2° Catherine de Bernieulles.
Du premier mariage est issu:
CHARLES I DE RUBEMPRE
Fils de Jean et de Nicole de Bousies, seigneur d'Arquennes, Bièvre,
Aubigny.
Lieutenant-général des armées de Bourgogne.
Epoux de Marie vicomtesse de Montenaken,
dame de Rèves, Bourgelles
Cité 7-8-1551, comte de Lalaing, chevalier,
seigneur du château à Arquennes (Cotyle: A la Garde de Dieu n° 243)
Cour féodale.
CHARLES II DE RUBEMPRE ?
Décédé au château de Rêves le 22-4-1549,
Il épousa Jeanne de Bousies qui décéda le
6-7-1549 qui lui donna neuf enfants.
CHARLES III DE RUBEMPRE ?
Epoux de Francoise d'Orley
JEANNE D'ORLEY
Elle reçut en héritage la partie d'Arquennes
devenue la seigneurie du château d'Arquennes. Elle épousa Jean De Berlaymont,
seigneur de Foyon, de Haultepenne.
MICHEL DE BERLAYMONT
Fils des précédents, chevalier, seigneur de
Floyon, de Haultepenne en 1520, et... gouverneur et capitaine-général du comté
de Namur. Il épousa Marie Jambert de Barault. Ils eurent deux fils, dont:
LOUIS DE BERLAYMONT
Il est un des signataires du compromis des
nobles. Il épousa Marie de Gavre et mourut sans postérité en 1567.
CHARLES DE BERLAYMONT
En principe la seigneurie revenait à Gilette
de Berlaymont, dame de Perwez en Hainaut, épouse de Louis de Rolin, seigneur d'Aimerie et de la
Rocq à Feluy.
Etant morte sans postérité, elle avait légué
à Charles de Berlaymont, deuxième fils de son cousin Michel tous ses biens.
Après le départ de Marie de Hongrie, régente
des Pays-Bas, il fut gouverneur provisoire, conjointement avec Adrien de Croy,
Louis de Flandre et Charles de Lalaing.
Il fut créé comte par lettres patentes en
1574, chevalier de la Toison d'Or, gouverneur de Lille. Il épousa Adrienne de
Ligne. Ils eurent 11 enfants dont:
FLORENT DE BERLAYMONT
Seigneur de Floyon, Hierges, Haultepenne,
chevalier de la Toison d'Or, gouverneur du Luxembourg. Il mourut à Namur le
8-4-1626, elle le 21-2-1650.
Epoux en secondes noces de Marguerite de
Lalaing.
Le 7-7-1603, devant le notaire de la Cambre,
à l'hôtel de Berlaymont à Bruxelles, les deux époux vendirent à François
d'Arlin, écuyer, seigneur de Bornival et de Grambais, et à son épouse Marie de
Hofstadt, pour la somme de 16.100 livres Artois de 40 gros, monnaie de
Flandre "la terre et seignourie d'Arquennes, scituée en Wallon Brabant
lez Nivelles ainsy qu'elle se comprend avecq haulte, moyenne et basse justice,
cens et rentes seignoriales et aultres en argent, en grains, en plumes, les
boys appelés boys du Chasteau et les boys du Croquet de l'étendue de 82
bonniers, la cense et la maison, grange, establerie et aultres edifices, prays,
pasturaiges, terres labourables en nombre de 51 bonniers.
Item la parte des dits seigneurs dans le
moulin du dit Arquennes contre celle de monsieur le conte de Bassignies, droits
et reliefs de morte-mains...sans toucher à la parte portion et droits du dit
seigneur conte de Bassignies de et en la dite terre d'Arquennes.
Rescrivant seulement au censier de ladite
cense, le parfait de son bail..."
Il fit ensuite deshéritance de la seigneurie
du Château devant la cour féodale d'Arquennes de qui elle dépendait.
GERART DE HORNES
Le 15-7-1603, en l'hôtel du comte de Bassigny,
en présence de Jacques de Lalaing, seigneur de la Moullerie, de Guilbert de
Fatrisart, seigneur de Cortembu et de Thomas Vander Hagen, comparaissent Gérard
de Hornes, comte de Bassigny, baron de Boxtel; François d'Arlin, seigneur de
Bornival; Jean Lenglez, mayeur d'Arquennes; Guillaume du Moulin, bourgeois de
Nivelles et Siméon du Parcq, receveur de la terre d'Ecaussinnes.
Gérard de Hornes effectue le retrait féodal
et lignager de la seigneurie du Château d'Arquennes. Il paie pour ce faire à
François d'Arlin la somme de 4.000 fr., moins les frais de relief qui lui
reviennent. La seigneurie est vendue à l'exception de la cense et des bois dit
du Château. Le seigneur de Bornival accepte que la ferme et les bois soient
vendus conjointement aux-dits Lenglez, du Moulin et du Parcq.
Ces biens sont eclissés de la seigneurie
pour devenir plain fief relevant de la seigneurie principale d'Arquennes. Les
acheteurs paient la somme de 12.100 florins à Florent de Berlaymont. Pour sa
part, le seigneur de Bornival consent à payer 230 florins pour rénumérer les
tractations effectuées lors de l'achat de la seigneurie (A.G.R. Fonds de
Lalaing 910).
Siméon du Parcq fut bailli du comte de
Berlaymont de Lalaing (Cotyle: Bois du Château n° 106 et Cabillaud n° 76)
--------------------------------------------------------------
Notes:
Gérart d'Arkenne
dit de Neuve-Rue, maïeur de Nivelles en 1434-35, releva le 2-4-1435, de Jehan,
seigneur de la Neuve-Rue, "la seigneurie" d'Arquennes, comme
procureur du comte de Seyn (A.G.R. C.F.B.procès n° 232).
LA SEIGNEURIE DU CHASTEL
Fief de l’abbesse de Nivelles
Le 15-7-1603, devant le notaire J. de
Cambye, Gérard de Hornes céda à Jean L'Englez pour 5033 florins 6 patars 16
deniers, la cense du Chastel à Arquennes.
Eclissée du gros de la seigneurie
d'Arquennes que le vendeur venait d'acquérir par retrait, allait former
désormais, un fief ample ressortissant de la dite seigneurie. La maison de
Lalaing possédait au XVIe s. ce fief du Chastel qui fut éclissé de la
seigneurie de la Cour d'Arquennes. Elle fut désormais appelée seigneurie.
SEIGNEURS:
MATHIAS L'ENGLEZ
Mathias, seigneur du Chastel, décédé le
7-1-1664.
Epoux de Catherine de Bruges, ° 3-3-1606, †
10-9-1666. De ce couple naquit Jean et Barbe-Thérèse L'Englez.
Echevin d’Arquennes en 1623, homme de fief
de la seigneurie en 1627
Bailli et mayeur d'Arquennes de 1643 à son
décès.
Mambour des Pauvres en 1635, de l’église en
1636.
JEAN L'ENGLEZ
Seigneur du Chastel
Il épousa à Arquennes le 5-7-1682,
Marie-Hyacinthe de Houppelein, laissée veuve vers 1696, elle se remaria
Bailli d’Arquennes en 1665, il démissionna
en 1671 et fut nommé cette année, cornette de cavalerie au service de
l’Espagne, puis en 1675, capitaine d’infanterie. Il redevint bailli.
Il décéda en 1696.
BAUDUIN DE LAU
Ecuyer, co-seigneur de Bettembourg
(Luxembourg), capitaine au service de S.M. dans la compagnie du chezvalier de
Villemneuve, commandeur de Monbrison, agent général de l'Ordre de Malte dans
les Pays-Bas, agent de la commanderie du Piéton (1669) et de Vaillampont (Nivelles)
de 1680 à 1691.
Né à Bettembourg le 7-1-1638, fils de
Waleran, écuyer, seigneur de Davion et de Bettembourg en partie, et d'Elisabeth
de Houllard.
Le 23-11-1689, il acquit en vente publique
sur exécution poursuivie par les échevins et hommes de fief du comté
d’Arquennes, à la charge de Jean L’Englez pour le prix de 17.000 florins (AB.W.
V.N. 3677).
Le 4-1-1690, il fut adhérité par la cour
féodale de l’abbesse de Nivelles des fiefs de la Dave et du Chastel,
Il s’intitula écuyer Banneret et se fit
délivrer le 29-2-1696, par le premier roi d’armes Van den Leene, un certificat
de noblesse et de port d’armoiries.
Il obtint des patentes d’augmentation d'armoiries
le 5-12-1696 (Mercèdes d'honneur et de noblesse dans le duché de Brabant,
feuille 50).
Bauduin de Lau avait épousé en 1ères noces
le 8-10-1669, Barbe-Thérèse l’Englez, veuve de Jean Liverlo (Sœur de Jean) et en
secondes noces, Barbe-Marguerite Immens, qui mourut le 18-12-1686. Bauduin de
Lau décéda le 18-1-1705 et fut inhumé en l'église d'Arquennes; ses deux femmes
en l'église de Thines (Visite priorale de Vaillampont en 1682, in A.S.A.N. 1930, t.XII, p.39).
JEAN-FRANCOIS-BALTAZAR DE LAU
Ecuyer, fils de Bauduin et Barbe-Thérèse l’Englez, baptisé à
Sainte-Catherine de Bruxelles le 23-12-1671.
Co-seigneur de Bettembourg, du Castel et fieffé de Dave (Arquennes).
Il fut commandant d’un bataillon au service
de l’Espagne. Il épousa Marie-Marguerite Charlet qui lui donna sept enfants.
FRANCOIS-JOSEPH PROCOPE DE LAU
Fils des précédents, né à Arquennes le 29-9-1706, décédé à Nivelles le
4-12-1756.
Seigneur de Branchon, du Chastel, fieffé de
Dave. Il épousa à Lasne le 22-11-1734, Anne-Adrienne-Charlotte de Colins, veuve
du baron de Lasne Jean-André de Xavier.
Il fut lieutenant au régiment de Witemberg.
TERRES D'EGLISE
LA COUR
D'HUBEAUMONT
La cour d'Hubeaumont est un alleu d' environ
100 bonniers de terres, 17 bonniers de trieux , 18 bonniers de prairies et 7
bonniers d'aunaies, il appartenant à l'abbaye de Villers.
Une partie de la cense d'Hubeaumont fut
donnée à l'abbaye de Saint-Feuillien du Roeulx par Arnould et Goswin de Feluy .
Le duc de Brabant Godefroid le Barbu approuva cette donation en 1153. La même
année, un accord fut passé entre l'abbaye de Villers touchant à l'achat de la
cour d'Hubeaumont par les chanoines de Saint-Feuillien.
En 1216 un conflit surgit entre l'abbaye de
Saint-Feuillien du Roeulx et des bourgeois de Nivelles à propos du droit de
pacquage dans les bois de l'abbaye. Le duc Henri de Brabant rendit une sentence
en faveur de l'abbaye. Il en devint l'avoué.
Le 14-10-1518, Colart DISABEAU est cité
censier d'Hubeaumont depuis 1507.
En 1585, le duc d'Albe fit abattre des
arbres dans les bois d'Hubeaumont pour faires des navires pour les opérations
de Zélande.
1592 Ferry Derbais est censier d'Hubeaumont
Jean du BOYS est cité censier d'Hubeaumont
de 1627 à 1630. En 1642 il est dit "jadis censier d'Hubeaumont."
En 1685 un procès surgit entre l'abbaye et
la seigneurie d'Arquennes à propos des contributions de guerre à lever sur les
bois d'Hubeaumont.
Suite aux difficultés surgies à Hubeaumont à
cause de la guerre, les religieux de Saint-Feuillien décident le 4-12-1703, que
la ferme d'Hubeaumont sera désormais tenue par trois religieux de l'Ordre, se
sont Félicien Ghistellin, Norbert Ermel et Pierre Navez
Sous la révolution française, les biens
d'Hubeaumont furent vendus le 15 pluviôse an 3 (3-2-1795)
PRIEURE DE RENISSART
Le prieuré de
Renissart, ferme ecclésiastique, se trouvant sur le territoire d'Arquennes,
dépendait de l'abbaye de Ninove.
Le curtis
de Renirsart appartenait déjà en 1346 à l'abbaye de Ninove. Les terres de
Renissart s'étendaient sur 412 bonniers.
240 bonniers de terres labourables et 40
bonniers de bois s'étendaient sur Arquennes.
INVENTAIRE DE RENISSART EN L'AN 6 DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE
Ses terres s'étendaient avant la révolution
française, sur 240 bonniers, non compris 40 bonniers de bois.
Comme tous les biens ecclésiastiques, le
prieuré fut placé sous séquestre sous le régime français. Un inventaire des
biens mobiliers fut réalisé par Louis LEGAY, orfèvre montois, délégué à cette
tâche dans tout le département de Jemappes:
"Ce jourd'huy 30 prairial an sixième
de la République, en execution de l'arreté de l'administration centrale du
département de Jemappes en date du 29 ventôse an six, Je, louis Legay,
commissaire proposé aux inventaires du mobilier national, accompagné des
citoiens Boulouffe et Hainaut, agent et adjoint de la commune d'Arquenne,
canton de Seneffe, me suis transporté au cy-devant prioré de Renissart à l'effet
d'y faire l'inventaire estimatif du mobilier réservé à la République, qui se
trouve dans cette maison où étans arrivés, nous y fument introduis par le
citoien Poulet, locataire de la dite maison, qui nous a introduis dans une
chambre sur laquelle étoit apposé un scellé signé Battelet.
Les citoiens agens sus nommés l'ayant
examiné et l'ayans reconnu etre dans la même position qu'ils etoient
intervenus. Nous l'avons levé et avons procédé à l'inventaire estimatif des
objets qui y etoient renfermés comme s'en suit, savoir: en argent de France
1. Une tapisserie en toile cirée peinte, un grand tableau rep: le
Christ sur la croix, deux autres à coté de la cheminée rep:
la Vierge et l'enfant Jesus, un rep: la
résurection et deux autres rep: deux bouquets de fleurs, un porte chandelle en
fer, deux mauvaises chaises en cuir bouilli et deux prie Dieux. Le tout app: à
six francs
2. La chasse de Saint Cornille garni en
velours cramoisi brodé en or. App: à dix huit francs.
3. Trois mauvaises chasubles avec étoles
et manipules, une mauvaise aube de toile, quatre chandeliers de cuivre et deux
bras garnis de cuivre, un calice et sa paterre en étain, un missel, un pupitre,
trois canons, une croix et un cadre doré, le tout app: à neuf francs.
4. Dans une chambre à côté de la
precedente, trois mauvais tableaux rep: des moines et un autre rep: des
gibiers, une tapisserie en cuir bouilli doré plus un autre tableau au haut de
l'escalier rep: un moine, le tout app: à quatre francs.
5. Dans une chambre à manger, une
tapisserie en toile cirée peinte, un tableau au dessus de la cheminée rep: un
moine, et quelques morceaux de tapisserie dans un cabinet à coté, le tout app:
à neuf francs.
6. Toute la décoration de la chapelle
consistante en un autel en bois peint, deux bancs garnis d'armoires en bois de
chêne et en sapin, la boiserie y compris douze tableaux qui en font partie, un
vieu confessionnal et deux prie-Dieu, le tout app: à trente francs.
7. Une brasserie consistante en une
chaudière de cuivre d'environ sept pieds de diamètre sur quatre de profondeur,
deux grands cuviers auquels il manque chacun un cercle de fer, un
refroidissoir, deux bacs en bois et quelques autres attirailles de brasserie,
le tout apprécié à 5 frs.
Après recherches exactes faites en la
ditte maison, nous n'avons rien trouvé de plus susceptible d'être vendu avant
l'immeuble, pourquoi nous avons clos le présent inventaire et avons laissé le
tout à l'exception des objets repris au n° 3 à la garde et surveillance du
citoien Ghislain Poulet, locataire de la dite maison et les objets repris sous
le n° 3, sous la surveillance des agens
municipaux de la commune d'Arquenne qui se sont fait transporter au lieu du cy
devant prioré de Renissart le jour et mois comme dessus.
L. Legay " (1)
La chasse de Saint Corneille fut soustraite
du prieuré et cachée dans les environs, le calme revenu les reliques du saint
furent déposées à l'église paroissiale d'Arquennes (2).
Le prieuré de Renissart fut vendu comme bien
national au citoyen François Masure, ce dernier fut conseiller de la préfecture
de Jemappes et plus tard membre du conseil communal sous la période
hollandaise.
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(1) A.E.M. Fonds français et hollandais, n° 477,
art.196.
(2) COTYLE R., Arquennes, in "Annales
historiques. Val de Samme 1940-1945", t.2. 1976, p. 111.