Alain GRAUX
Ce fut d’abord un
moulin qui appartenait aux moulins de Marchiennes.

La société anonyme
« Les Câbleries de Seneffe », manufacture de fils, câbles,
accumulateurs et appareils électriques » fut fondée le 5 novembre 1903 par
devant Me Charles Paradis, notaire à Nivelles
Les fondateurs
sont :
Valère Mabille,
industriel demeurant à MariemontOmer Delattre, industriel demeurant à Morlanwelz
Jules Chantrenne-Boël, industriel demeurant à Nivelles
Auguste Chantrenne-Ferage, industriel demeurant à Nivelles
Fernand Hautain, employé demeurant à La Louvière
Hector Blairon, chef comptable, demeurant à Nivelles
Albert Blézard, ingénieur demeurant à Bruxelles.
La société prend la dénomination de « Manufacture de câbles, accumulateurs et Appareils électriques ».
Le siège est établi à Seneffe et est constituée pour le terme de 30 ans commençant le 30 novembre 1903
La société a pour objet la fabrication et le commerce des fils, câbles, accumulateurs et tous autres objets et matières se rapportant à l’électricité.
Le capital social est fixé à 275.000 Fr. divisé en 550 actions de 500 Fr., chacune.
Les actions sont souscrites par Valère Mabille (200 actions) ; Omer Delattre (126 actions) ; Jules Chantrenne (102 actions) ; Auguste Chantrenne (100 actions) ; Fernand Hautain (20 actions) ; Hector Blairon (1 action) et albert Blézard (1 action).
La surveillance de la société est confiée par deux commissaires, sont désignés Auguste Chantrenne et Fernand Hautain[1]
Suite à l’assemblée constituante, le conseil d’administration désigne Omer Delattre pour remplir les fonctions d’administrateur délégué, les deux autres administrateurs sont Valère Mabille et jules Chantrenne[2]
Elle obtint des diplômes d’honneurs et médailles d’or aux expositions industrielles de Liège en 1905, Bruxelles en 1910, Charleroi en 1911, Anvers et Liège en 1930.
Pendant la guerre 1914-1918, l 'autorité occupante s'empara tout d'abord
après perquisition, d'un important stock de matières premières, produits finis
et marchandises diverses, et ensuite de tout le matériel de fabrication.
Elle cessa son activité
et le matériel a fut repris par d’autres fabricants belges du cartel des fils
isolés.
« La
tréfilerie de Seneffe avait cessé ses activités à la reprise des usines par les
ACEC. Son personnel était allé travailler aux Ateliers Taminiau, de l’autre
côté du canal, et un contremaître Monsieur Ernest Liétart, Monsieur Jasmin (qui
devint directeur) et d’anciens ouvriers de la Tréfilerie, décidèrent de
relancer leur ancienne activité à Seneffe» (Enquête orale/Albert Pire)
Par rachat par
l’usine d’appareils électriques et d’accumulateurs, de Morlanwelz. Les
accumulateurs étaient destinés aux voitures de chemin de fer (éclairage
notamment).
On y fabriquait
aussi des cordelières électriques, puis des câbles gainés de zinc appelés
« skoll ». (Enquête orale/Léon Wautié)
LA S.A. « CÂBLERIES DE SENEFFE »
Suite à la guerre,
la société anonyme « Câbleries de Seneffe » fut reformée devant Me
Camille Hauchamps, notaire à Ixelles, le 3 novembre 1921[3].
Le capital social
se monte à 2.500.000 Fr. représenté par 10.000 actions.
Les fondateurs de
la nouvelle société sont :Georges-Omer Delattre, industriel, demeurant à Paris (1995 actions), administrateur délégué
Le baron Roland de Berwick, propriétaire demeurant à Paris (1550 actions)
Maurice Beckaert, industriel demeurant à Courtrai (520 actions)
Albert Wanderpepen, industriel demeurant à Etterbeek (370 actions)
Lucien Chaussette, industriel demeurant à Bruxelles (470 actions)
Jean Franck, docteur demeurant à Bruxelles (305actions)
René Greiner, Industriel demeurant à Woluwé (120 actions) [4].
La « S.A.
« Câbleries de Seneffe » fut mise en liquidation par l’assemblée
générale des actionnaires tenue à Bruxelles devant le notaire Van Halteren le
23 décembre 1931[5].
L’assemblée stipule
que la société est dissoute anticipativement à la date du 1er
janvier 1932Le 10 mars 1932, les archives de la société sont confiées à la « S.A. des anciennes Câbleries de Seneffe, Usines de caoutchouc manufacturé et d’accumulateurs électriques ».
La société en
liquidation rembourse la somme de 135 Fr. par titres tenus par les actionnaires
Les administrateurs
étaient à l’époque :Georges-Omer Delattre, industriel, demeurant à Paris
Albert Wanderpepen, industriel demeurant à Bruxelles
Maurice Beckaert, industriel demeurant à Courtrai
René Greiner, Industriel demeurant à Woluwé
Lucien Chaussette, industriel demeurant à Bruxelles
Jean Franck, docteur demeurant à Bruxelles[6].
Le personnel de la « S.A. Câbleries de
Seneffe »
LES ANCIENNES CÂBLERIES
DE SENEFFE – USINE DE CAOUTCHOUC
Depuis sa création
en 1903, la câblerie de Seneffe produisait les fils électriques isolés au
caoutchouc naturel, le département qui produisait ce produit fut probablement
éclissé de la firme primordiale en 1932 et devint les « Usines de
caoutchouc, manufacture et accumulateurs électriques », dirigée par
Georges Delattre, administrateur délégué. Le 16 février 1932, devant Me. Van
Halteren, notaire à Bruxelles comparurent :
- La société anonyme en liquidation
« Les Câbleries de Seneffe », dissoute le 23 décembre 1931,
représentée par M.M Georges-Omer Delattre, et Lucien Chaussette, industriels à
Bruxelles
-
Les mêmes en leur nom propre
-
Désiré Simonart, agent industriel,
demeurant à Saint-Gilles- Georges Legros, directeur d’usine, demeurant à Seneffe
- Joseph Piron, chef de service, demeurant à Arquennes
- Zénon Glineur, comptable, demeurant à Feluy
- Edmond Clarembaux, employé demeurant à Haine-Saint-Pierre
Ils
créent la société dénommée « Société Anonyme des Anciennes Câbleries de
Seneffe – Usines de Caoutchouc manufacturé et d’Accumulateurs
électriques » pour une durée de trente ans.
La société a pour
objet toutes les opérations commerciales, industrielles et commerciales se
rapportant directement ou indirectement à toutes branches de la métallurgie, de
la mécanique, de la construction, de l’électricité, notamment le travail du
caoutchouc et de tous produis similaires, la fabrication et la vente de ces
produits.
La société
s’interdit cependant essentiellement la fabrication et la vente de fils et de
câbles nus ou isolés et tubes à l’usage de l’électricité et de tout ce qui se
rattache.
Elle pourra
toutefois, avoir en portefeuille des titres ou participations de la société
française Electrofina, ou toute
société française qui viendrait à succéder à cette dernière, pour autant que
l’Electrofina ne vende pas en Belgique des fils ou câbles nus ou isolés et des
tubes à l’usage de l’électricité et tour ce qui s’y rattache
Le capital social
de monte à 250.000 Fr., représenté par 1.000 actions
Ces milles actions
sont réparties comme suit :
- La société anonyme en liquidation « Les Câbleries de Seneffe » :
993 actions- Georges-Omer Delattre : 1 action
- Lucien Chaussette ; 1 action
- Désiré Simonart : 1 action
- Georges Legros ; 1 action
- Joseph Piron : 1 action
- Zénon Glineur ; 1 action
- Edmond Clarembaux : 1 action[7]
-
Suite à l’assemblée
constitutive l’assemblée désigne au conseil d’administration, les
administrateurs suivants:
-
Georges Omer Delattre, par
demeurant à Paris, président du conseil et administrateur délégué- Maurice Beckart, industriel demeurant à Bruxelles
- Le baron Bertrand de Berwick, propriétaire à Paris
- Albert Wanderpepen, industriel demeurant à Etterbeek
- René Greiner, industriel demeurant à Woluwé
Commissaire :
Jean Franck, docteur, demeurant à Bruxelles[8]
L’usine produisit
des articles en caoutchouc divers, tels tapis, carpettes, revêtements de sol,
etc.
Le caoutchouc
arrive en blocs de 100 Kg
venant des Indes néerlandaises et du Congo belge. La Sneffloore achète en
Amérique, en Angleterre, et surtout en France les produits chimiques et les
colorants dont elle a besoin pour les fabrications d’articles industriels.
L’usine occupe
environ 120 ouvriers et ouvrières, en majorité des hommes ; les femmes
sont employées à «l’ébardage » (opération consistant à assurer le fini des
articles). Environ 30 tonnes d’articles parachevés sortent chaque année de
l’usine et sont expédiés par chemin de fer et camions dans toute la Belgique et
à l’étranger.Sa dénomination changea ensuite plusieurs fois : de « S.A. Anciennes Câbleries de Seneffe » elle muta en « S.A. Caoutchouc et Ebonite »
Les produits
étaient vendus sous la marque « Seneffloor ».