lundi 23 décembre 2024

Philippe Joseph Parmentier

 

Philippe Joseph Parmentier

                                                                                                                     Alain GRAUX

 Le sculpteur Philippe Joseph Parmentier naquit à Feluy le 6 février 1784, fils de d’Antoine Joseph Parmentier[1] et Marie-Madeleine Remiens. Son père, sculpteur ornemental, lui transmit les notions de son art. Ensuite, il suivit des études de sculpture à l’Académie de Paris sous la direction des célèbres professeurs Bosio[2] et Bridan[3]. Il effectua alors un voyage en Italie pour y étudier les chefs-d’œuvre de l’Antiquité.

Au salon de Bruxelles de 1818, il présente un Anacréon, statue en pierre. Cette œuvre est présentée au concours de la Société à l’encouragement des Beaux-Arts. Mais l’artiste ne peut être récompensé; la date de clôture des inscriptions étant dépassée. En compensation, la Société lui acheta l’œuvre. Cette statue est alors offerte à la société Royale des Beaux-Arts de Gand qui décerne à Parmentier une médaille d’honneur.

Il exécuta ensuite une Baigneuse en marbre blanc acquise par le roi Guillaume 1er et qui fait partie du cabinet du roi à Bruxelles.

En 1823, il est à Gand et sculpte des chapiteaux, des armoiries, des cariatides, des bustes et des décorations au palais de l’université et à la façade de la salle des spectacles.

Philippe Parmentier expose à plusieurs reprises au Salon de Bruxelles et de Gand et à l’exposition des Maître vivants à Amsterdam (1824) et à Haarlem (1825)

En 1829, il cisèle la statue du professeur Jacobs Cats élevée dans la ville de Brouwershaven  en Gueldre.

 

Le 26 octobre 1836 il épouse à Pommerœul, Mathilde Rousseau[4].

 Il devient ensuite professeur à l’académie de Gand. Il y exercera de 1836 à 1850.

En 1839, il façonne le monument commémoratif de Karel Van Hultem dans l’église des Augustins à Gand.

La même année, pour l’église de Furnes, il représente en bois quatre évangélistes et la légende de Saint-Nicolas en marbre pour la chaire de vérité.

 

 En 1841, il sculpte le buste de l’architecte Louis Roelandt pour le musée des Beaux-Arts de Gand.

 


En 1842, il collabore avec son frère Léopold Joseph[5], lui aussi sculpteur, aux tombeaux des chanoines Joos et Ambrosius Goethals en la cathédrale Saint Bavon de Gand.

Il réalise également à Gand deux statues de guerriers croisés et deux statues de théologiens au palais épiscopal ; un Mercure au repos ; les bustes des professeurs Kuyskens et Verbeek ; les bustes du comte Philippe Vilain XIV et du chanoine Triest ; la statue l’Abondance qui est réalisée pour une maison de campagne ; une Flore en marbre à Londres ; le monument de Borthier, dans l’église de Laeken.

 Namur lui doit en 1826, le mausolée de l’évêque Pisani de la Gaude dans la cathédrale Saint-Aubin.


Il exerça la charge de professeur et est membre de la commission directrice de la Société Royale des Beaux-Arts et de littérature de Gand et de celle de l’académie d’Amsterdam.

Il décéda à Gand le 5 mai 1867.

 



[1] Parmentier Antoine François, ° Feluy 9-8-1748, y † 19-4-1809, x Feluy 5-2-1782, Remiens Marie Magdelaine, ° Feluy 3-12-1856, y † 18-7-1827

[2] Bosio François Joseph, sculpteur renommé, ° Monaco 17-3-1768, † Paris 29-7-1845.

[3] Bridan Pierre Charles, statuaire, ° Paris 10-11-1766, † Versailles  4-8-1836.

[4] Rousseau Mathilde Aglaé Philippine, ° Pommerœul 11 pluviôse an XII (1-2-1804)

[5] Parmentier Léopold Joseph, ° Feluy 16 pluviôse an VI (4-2-1798), † Saint-Josse-ten-Noode 10-10-1881, x Pommerœul 21-6-1836, Colsoulle Ludivine, ° Pommerœul 9-12-1813