samedi 23 octobre 2010

ITINERAIRE 1

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BALADES FELUYSIENNES 
3,3 Km

Alain GRAUX
Illustration Michel Gailly

LA PROMENADE PARTIRA DU CHATEAU FEODAL DE FELUY

La vie du village ainsi que son aspect général sont régis par la vie rurale et l'implantation dès le moyen-âge, des carrières de pierre bleue: le petit granit.
Qui dit carriè.ret dit
Fosses : celles-ci sont maintenant comblées d'eau.
Terrils: ici appelés "Tiennes" maintenant couverts d'arbres.
Maîtres de carrières: les maisons imposantes sont bien souvent appelées "Châteaux".
Ouvriers : rocteurs, marchands, sculpteurs ont laissé sur bon nombre de bâtiments leurs marques que l'on remarque au passage.
Ainsi les carrières ont formé la rue de Crombize, la rue de Scaron, la place du Petit-Moulin. Nous y reviendrons, les maîtres de carrières demandèrent l'ouverture de routes (pavés), de canaux (Charleroi - Bruxelles), du chemin de fer pour écouler leurs produits et éviter l'isolement par rapport aux autres bassins d'exploitation de la pierre.
L'aspect général du centre nous ramène au moyen-âge avec le château, l'église, le moulin et la brasserie banale.

LE CHATEAU (1)

Construit pour la partie avant, à la fin du XIVe siècle par Eustache de Bousies, tour porche imposante avec pont-levis surmonté d'un penon aux armes jumelées de Renesse/Rubempré et Egmond, daté de 1614.
Le reste du château fut rasé au XVIIIe siècle, on y rebâtit le château classique tout en conservant la loggia qui baigne dans le "vivier d'oies".
Une importante restauration en 1940 laissa le débarcadère sculpté.
Le château est habité actuellement par Madame et Monsieur Decoster qui en assument la conservation.

Nous nous dirigeons vers le Trichon, on remarquera à gauche de l'étang,
la brasserie De Volder (2)


ancienne brasserie banale qui devint l'Hostel du Cygne, puis la brasserie Zerque au début du XIXe siècle. Elle finit ses activités vers 1940.
Tout autour du Trichon, on remarquera des hôtels de maîtres de carrières.

Devant, le Château du Trichon (3

bâti par les maîtres de carrière Nopère, qui façonnèrent les pierres du Palais Royal de Bruxelles et y rapportèrent les grilles, on peut y voir des impacts de balles de la Révolution de 1830, à noter la tour japonaise (pigeonnier) 4 sur le bâtiment de droite;

A droite, la maison Dethier (XVIIIe siècle) (5).


A gauche, le moulin banal (6)
attesté dès le XIIe siècle et qui fonctionna jusqu'à la guerre 1914-1918.

On emprunte la petite ruelle du Trichon (7) avec ses façades de petites maisons de carriers.


En allant vers la droite, l'Hôtel Dieu (8)
bâti au XVIIe siècle par la famille Wanier; maîtres de carrière

On suit alors la rue Saint Georges, on voit à gauche le château Breda (XIXe siècle) (9).


Plus loin à droite, la chapelle Notre-Dame de Lorette bâtie en l75l par Jean-Philippe Capitte, maître de carrière

Nous suivons maintenant le chemin dit Boulouffe (ancien mayeur du XVIe siècle) (10)
nous y rencontrons - le « Manoir du Capitaine » (11)
appart hôtel, ancien, haras bâti en partie vers 1750, ancien siège de la seigneurie du Croquet, un texte de l72l le décrit "maison de plaisance et jardin garni d'arbres à fruits, bosquet en étoile garnis d'ormes et de bois blanc, maison de cense avec 28 bonniers de terres". Il y eut ici aussi une brasserie, la brasserie Lechien.

On va vers la droite en suivant le sentier du Tremblement (12).


Comme l'indique la pierre que le PAC a fait placer sur la fontaine du même nom (13)


un tremblement de terre survenu le l8 septembre 1692 fit jaillir cette fontaine en même temps que la source la nouvelle Geronstère" à Spa

Nous débouchons ainsi "a la chaussée de Familleureux" 14
La maison de gauche est une ancienne fabrique de chicorée.



Nous suivons maintenant le chemin en allant vers le centre du village, à gauche de nouveaux bâtiments communaux remplacent le ballodrome (15)


Feluy fut onze fois championne de Belgique de balle pelote, ce ballodrome était situé sur le lieu dit "les Douaires" appelé ainsi dès le XIVe siècle. C'est là aussi qu'était implanté le cimetière Saint Roch.

La chapelle Saint-Roch (16)


a été érigée en 1766. Avant la guerre, on y invoquait le saint le 16 août pour la peste et la mort subite.

Le beau bâtiment se trouvant à côté est l’'école catholique (17)


a été construite en 1856, c'est le Comte Frédéric d’Ysendoorn de Blois qui en fit don à la commune (c'était alors un hospice pour moitié et école pour l'autre moitié);

plus loin, à droite la Chapelle Saint Joseph (18) placée là en 1813;


Nous suivons maintenant la rue de Marche (19) jusque l'école communale, comme l’indique le fronton, elle fut bâtie en 1882 (20).


Plus loin, à droite "les Berceaux" (21) dont le premier plan connu date de 1726. En 1889, les archers de Feluy, société fondée en 1376, en firent don à la Commune tout en y gardant la jouissance.



En continuant notre chemin, l'imposante ferme de la Haillebaude (22) fondée au XVe siècle mais dont les bâtiments actuels furent élevés par Jérôme Dieux en 1755, la tour était surmontée d'un clocheton.


Nous suivons maintenant la drève (23) qui mène au château de Miremont, (24) c'est en l85l que François de Lalieux fit bâtir ce château sur les plans de Raymond Carlier de Nivelles, actuellement ses descendants 1e font servir de rendez-vous de chasse, colloques, etc. Il y avait au fond du parc, un moulin à vent qui disparut vers 1870;


nous empruntons le sentier (25) qui menait au moulin pour revenir sur la place de Feluy (26).

L’EGLISE Sainte-Aldegonde (27)


s'offre à nos regards, l'Eglise devenue trop petite s'agrandit en 1722 comme l'indiquent les encrages. Si on entre dans l’édifice, on remarquera le plafond en voûte de la tour qui est plus ancienne, la clef de voûte indique 1555, c'est une voûte dite Plantagenêt.
L'église dut subir en 1585 la fureur des iconoclastes venus de Bruxelles, on la rebâti alors à trois nefs, l'autel Sainte-Aldegonde fut érigé en 1589, celui de la Vierge en 1635.
L’église primitive fut donnée en 1177 à l'abbaye de Bonne Espérance par Robert et Hugo de Harvengt.
En revenant vers l'extérieur, nous bifurquons vers la droite, la halle se situait à l'emplacement du bâtiment fermant la place, le restaurant les Fougères s'appelait dans le passé
" la Chabotière" (27A).


Nous descendons la ruelle David (28) du nom du tailleur de pierre David Lisse qui y habitait au XVIIe siècle, nous arrivons ainsi au bief du moulin banal, la rivière le Graty (29), s'appelle à cet endroit « la seuwière du moulin »,
En passant dans la rue de la Coulette (30) nous passons devant la maison dite « Le Clipotia »
La rivière passait au milieu de la route d’où le clapotement de l’eau


Nous cheminons jusqu'à la Fontaine Coulette


dont la pierre placée en 1848, rappelle le souvenir du voyage en terre sainte qu’effectua Victor de Lalieux et qui fut armé chevalier du Saint Sépulcre.
Nous poursuivons jusqu'à l'entrée du château Scaron (31)


où nous apercevons (surtout en hiver) le pont rustique (32), curiosité du siècle dernier, ancienne demeure du Baron Jacques de Dixmude. Le château fut au début du siècle un monastère de trappistes, auparavant c'était une demeure de maîtres de carrière dont le premier fut Jan Scaron au XVIIe siècle;


Nous remontons jusqu'au square du Centenaire (33),


nous y voyons l'arbre du "Centenaire" (de la Belgique) et le monument aux soldats belges de 1940; nous allons jusqu'au tilleul de l’Espinette (34)



classé en 1944 et planté par le Curé Bayot le 20 décembre 1762,

L'ancienne cure ( sur votre gauche ) qui actuellement restaurée, était dans le passé le siège de la seigneurie des tenaules de Bonne Espérance dit l'Espinette (voir promenade no2), actuellement siège de la

Maison de la Mémoire (35)


Des expositions trimestrielles y sont organisées.

Continuons dans la Grand-rue et passons devant la Maison du Peuple (36)

qui fut autrefois la demeure des maîtres carriers Pennart.
Nous sommes ainsi sur la Grand-rue (37) et revenons sur la place du village non loin de notre point de départ.


Plan



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