jeudi 12 janvier 2012

La Prévôté de Renissart à Arquennes

Dom Ursmer BERLIÈRE

L'histoire de la prévôté de Renissart  ne peut être séparée de celle de l'abbaye de Ninove, dont elle formait une dépendance. Pendant toute la durée de son existence, elle ne fut qu'une exploitation agricole dirigée par des religieux de Ninove qui accomplissaient le service divin dans la chapelle annexée à leur maison. Aussi, à part les donations faites au monastère des SS. Corneille et Cyprien de Ninove, les constructions et les réparations de la prévôté, les changements de prévôts, l'histoire n'enregistre t’elle rien de particulier sur Renissart. Les quelques notes que nous publions ici n’ont d'autre but que de servir de supplément à celles que le savant archiviste de Mons, M. Léopold Devillers, a jadis publiées sur cette maison[1]. Nous les empruntons aux archives de Ninove, conservées au dépôt provincial de la Flandre Orientale.

Les sources que nous avons utilisées sont: l° 7e Chartrier, dont plusieurs pièces ont été omises par le chanoine De Smet; 2° le Cartulaire de Ninove, recueil moderne, reg. 2 ; 3° le notitie-boek van den heer prelaet der abdye van SS. Cornelis ende Cyprianus neffens Ninove, Chronique de l'abbaye, de l666 à 1712. MS. N° 85. Reg. 6, 236 pp. in f°. ; 4° le Journal de l'abbé Ferdinand, van der Haeghen', de 1712 à 1758. Ms 86, reg. 7, de 167 pp. in f°; 5° Le registre (n°7) des Présentations aux bénéfices de la prévôté de Renissart, ff.190-191, XVII s; 6° Double de la recette de Renissart, 1778, reg. 41, in f° ; 7'° Déclaration, de la grandeur de toutes les hérits, despendant et appartenant à la bonne maison et cense de Renissart, gisant soubs la, Srie d'Arquennes et aultres sous Seneffe, le tout en grandeur superficiellernent ensuite le mesure faict par Marc Lenglez, en date du xv avril 1620, reg. 4l ; 8° Sommier des biens de Renissart, 1734, reg. 72 ; 9° Livre des recettes de la prévôté de Renissart, 1763-68, 1752—94, 1776-94, 1753-77, registres 74-77; 'l0° Nécrologe de l'abbaye de Ninove, MS. Des Archives de l'État, à Gand. - L'état des biens de 1787 se trouve dans celui de l'abbaye de Ninove aux Archives du Royaume (Chambre des comptes, vol. 46.672, n°12). _ Les archives de l'État, à Mons, possèdent le procès-verbal de suppression, an V. - La majeure partie du chartrier a été publié par M. le chanoine J. De Smet, à la suite de son édition de la chronique de Baudouin de Ninove (Recueil des chroniques de Flandre publié sous la direction de la Commission royale d’histoire, t. II (.1841), pp. 751-983.)

L'origine de la prévôté de Renissart est inconnue. On l’a fixée à l'an 1137, date de la fondation de l’abbaye de Ninove, mais sans en donner les preuves[2], Eugène III, dans sa bulle de 1147, par laquelle il confirme les possessions de la nouvelle  abbaye Norbertine de Ninove, est le premier qui mentionne, des propriétés à Senefle et à Arquennes. Il y parle de  « la terre que le châtelain de Bruxelles a donnée au consentement de Guy et de Walter de Houdcng à Seneffe, de la terre qu'a donnée Uffon Le Pauvre du consentement de son frère Gillard  à Arquennes, et de celle qu'a donnée Albéric avec un bois et un pré dans le même village[3] ». Lorsque les propriétés de l'abbaye furent assez considérables en cet endroit, on y établit sans doute une curia ou exploitation agricole qui fut confiée aux convers de l'abbaye et placée sous la direction d'un ou de plusieurs religieux. On peut supposer que cet établissement s'effectua vers le milieu ou dans la seconde moitié du XIIe siècle.

Les dépendances de la curia de Renissart se composaient en 1153, de la réunion de divers biens cédés à l’abbaye de Ninove dans les paroisses d'Arquennes et de Seneffe.
Francon, châtelain de Bruxelles. avait cédé la ferme de Renissart', une terre avec bois, eaux et prés; Henri du Rœulx, une terre avec bois, eaux et prés, du consentement des frères Guy et Walter de Houdeng; Hugues Le pauvre, Gillard de Courières et Baudouin de Loupoigne, une terre avec bois, eaux et prés ; Guillaurne de Bierbais, Marcile de Gosselies et Albéric de Mares[4], une terre avec bois, eaux et prés, outre l'usage commun des bois et pâturages circonvoisins, le duc Godefroid de Brabant y avait donné son consentement et de plus avait exempté ces propriétés de toute exaction seigneuriale[5]. L'évêque de Cambrai, Nicolas, sollicité de donner son approbation à cet acte, s’était empressé de louer la charité du prince et de menacer

[1] Notes sur Le prieuré de Renissart. (Bulletin du Cercle archéologique de Mons, 3e série, 326-327.) - Voir notre notice sur Renissart dans le Monasticon belge, I, 420-422.
[2] LE ROY, Théâtre sacré du Wallon-Brabant, p. 11.
[3] Miraeus, op. dipl. I, 534.
[4] La charte de 1153 dit de Mari, celle de 1182 (De Smet p. 783), de Marez
[5] De Smet, 760-761.



d’excommunication quiconque oserait contredire aux volontés du duc[1]. Ces deux documents portent la date de 1153.
L’acte, par lequel l’évêque Nicolas confirme, en 1165, les biens de l'abbaye, mentionne également « la curtis de Renissart avec les bois, terres et prés circonvoisins, sur lesquels Hugues Le Pauvre, son fils Francon et son frère Gislard, ont cédé tous leurs droits, a la réserve de trois sous de Nivelles par an et la dime d’une terre arable déjà auparavant[2] ».
Le 1er septembre 1185, Francon dit Gibbon (le bossu), fils d’Hugues Le Pauvre, voulut ratifier solennellement les donations faites par son père er par lui à l’abbaye de Ninove. Dans l’acte rédigé à Nivelles, en présence de Nicolas, archidiacre de Cambrai et prévôt de Nivelles, Francon reconnaissait que son père er lui avaient donné à l’église de Ninove une terre, un bois et la dîme du sart , située entre la Senne et Scoumont (Scalmont), avec tous leurs droits, à l’exception de la dîme d'une terre déjà cultivée "avant l’arrivée des frères de Ninove », l'usage commun des pâturages, eaux, etc., dans la paroisse d'Arquennes, et de plus la faculté pour la court de Renissart de couper librement dans le bois de Seneffe les hêtres et les chênes nécessaires au chauffage et à la clôture. Ils avaient en outre donné la permission de prendre un  certain nombre de hêtres et de chênes pour les bâtiments et les charriots. Quant à lui, il ajoutait à ces différentes donations deux quartiers au Sart sous un cens annuel de deux deniers de Nivelles[3]
Cet article laisse croire que l’arrivée des religieux de Ninove était assez récente et qu’ils étaient occupés à organiser leur installation
L'autorisation de ramasser le bois mort dans le bois de Seneffe provoqua des réclamations de la part d’Hugues de Feluy, qui revendiquait une partie de ce bois. Othon de Trazegnies cita les deux parties au cours du débat, on reconnut qu'Arnoul de Feluy, père d’Hugues, avait consenti à laisser aux frères de Ninove l'usage commun du bois de Seneffe, du consentement de Gilles de Trazegnies (1er mai 1185)[4]. Arnoul de Feluy est effectivement cité parmi les bienfaiteurs de Renissart dans une bulle du pape Urbain III, de l'an 1186[5].
Un diplôme de l’évêque Roger de Cambrai, de l'an 1189,  précise encore mieux les possessions de l'abbaye de Ninove : c'est une maison à Renissart, la dîme de tous les champs entre la grande et la petite Senne, excepté la troisième gerbe de Malavilla et un petit champ vers Hubeaumont, un moulin[6], un vivier, l'écluse et le cours d'eau, une partie de la terre de Rossignies séparée par le chemin, depuis le bonnier de Colin vers le moulin et le pré d'Airné cédés à Ninove par Gérard et sa fille, du consentement des seigneurs d'Arquennes, enfin à Seneffe le droit de pâturage et la faculté de prendre les bois nécessaires aux besoins de la maison de Renissart[7]. En 1190, Henri, duc de Brabant, reconnut tous ces droits et possessions et les confirma par un acte public. Ce document nous apprend que la terre dite Malavilla était située entre la Senne et la Samme, et comprenait un moulin, un vivier, une écluse et des prés.
En 1195, Godefroid, châtelain de Bruxelles, consacra de nouveau toutes les immunités accordées quarante-neuf ans auparavant, mais il limita le droit de glandée dans les bois ; dle plus, comme rachat du droit de prendre le bois nécessaire, il céda aux frères de Ninove 60 bonniers du bois dit « la forêt », situé à Seneffe, du consentement d'Evrard, seigneur du lieu, et, avec l'autorisation du duc il en abandonna la garde ou foresterie aux dits frères. Toutefois ceux-ci lui devraient un cens annuel de deux sous de Bruxelles payables à la Saint-Jean[8]. La confirmation du duc Henri de Brabant est du 12 mai 1195[9]. Un acte non daté du même duc nous apprend que l'église de Ninove dut payer à cette fin la somme de 60 livres[10]. Godefroid de Bruxelles ne tarda pas à faire une nouvelle donation de 48 bonniers de terre et bois dans la direction du bois

[1] De Smet, p. 761.

[2] De Smet, p. 768.
[3] Id
[4] De Smet, 787-788
[5] De Smet, p. 793. Cette bulle désigne le bois de Seneffe sous le nom de « Nemoris de Carbonirs »
[6] Sur le moulin de Renissart, qui appartenait à Gérard de Colin, voir une charte de ll82. (Ib. p. 782.)
[7] De Smet, 80l.
[8] Ib. p. 805
[9] Ib. p. 807
[10] Ib. p. 814


de  Gouy vers Renissart, ainsi que des cens et autres droits qu'il avait sur 15 bonniers de terre et bois situés près de la « Forêt », du consentement d'Evrard du Rœulx. L'acte est de novembre 1198[1].
En 1223, Leonius, châtelain de Bruxelles, reconnut que les domaines dépendant de Renissart n’étaient soumis à aucun droit de châtellenie[2]
 Cependant, l’abbaye de Bonne-Espérance avait acquis, dans le cours du XIIe siècle, différentes propriétés à Seneffe et, entre autres biens, l'église cédée par Gérard, clerc de Seneffe[3], dotation qui avait été confirmée, en 1167, par l'évêque Nicolas de Cambrai et acceptée par l'abbé Philippe[4]. En 1171, Francon, châtelain de Bruxelles, avait ratifié la restitution de deux gerbes que Gérard avait autorisé les frères à percevoir sur les dimes de Seneffe[5]. Cette cession avait été également gratifiée en l172 par Francon et Siger d'Arquennes, Hugues Le Pauvre de Seneffe et son fils Francon Gibbon[6]. En 1177, Bonne-Espérance avait acquis une culture contigüe au cimetière de Seneffe et relevant de l'hôpital Sainte-Gertrude de Nivelles[7]. D'autres donations faites avant 1131 à l’église de Seneffe par Gilla, châtelaine de Bruxelles, Gillard du Rœulx, Helwide de Feluy[8], et en 1165 par Francon, châtelain de Bruxelles [9] relevaient également de Bonne-Espérance.
Clericus clericum non decimat, dit l'adage juridique. Toutefois comme les religieux de Ninove avaient loué plusieurs de leurs terres de Seneffe à des colons, ceux de Bonne-Espérance en réclamèrent la dîme. La cause fut portée devant l'abbé Gautier de Prémontré, en août 1234. Celui-ci décida que les religieux de Ninove paieraient annuellement à ceux de Bonne-Espérance quatre muids de seigle et quatre d'avoine tant que ces terres seraient cultivées par des étrangers, mais que cette redevance cesserait du jour où les religieux reprendraient la culture par eux-mêmes, abstraction faite des terres pour lesquelles l'église de Ninove avait toujours payé la dîme[10]. En 1240, cette redevance fut réduite à deux muids de seigle et deux d’avoine[11], et cet acte fut ratifié par l’abbé Jean de Prémontré, le 7 juin 1258[12].
L'abbaye de Ninove continua de faire des acquisitions de biens aux environs de sa prévôté de Renissart. En mars 1259, elle acheta à Arquennes 18 bonniers de terre arable de Siger, chevalier d’Arquennes, et de son cousin Drogon, et obtint à cet effet l’autorisation du chevalier Gilles, seigneur de la localité[13]. Peu après, outre la donation d'un bonnier de terre à l'Epine, en-dessous de la « cour » de Renissart et d’un bonnier de pré que lui fit le chevalier Gilles d’Arquennes, elle acquit; en juin 1263, de son frère Guillaume onze bonniers et demi situés devant le moulin de Renissart, sur le planiel de le Spinette et sur le vivier Testart, moyennant un cens annuel de deux deniers de Louvain par bonnier[14].
Bientôt des difficultés, analogues à celles qui avaient autrefois surgi avec Bonne-Espérance au sujet de Seneffe, éclatèrent entre le monastère de Ninove et celui du Rœulx, dont un religieux desservait la cure d’Arquennes, au sujet des offrandes qui se faisaient à la chapelle de Renissart. L'affaire fut remise à l'arbitrage de l'abbé de prémontré qui entendit les parties : frère Jean, chanoine de Saint-Feuillien, et frère Henri, chanoine de Ninove. Il décida qu'à l'avenir l'abbé de Ninove paierait à celui du Rœulx un cens annuel de 4 sous de Louvain à la Saint-Rémi, moyennant quoi la chapelle de Renissart pourrait recevoir les offrandes des fidèles. Cette décision date du 26 juin 1269[15].


[1] Ib. p. 815
[2] Ib. p. 848
[3] Cartulaire de Bonne-Espérance. Manuscrit du petit Séminaire  de Bonne-Espérance XI, 39l-392v°, Maghe, Chronicon Bonæ-Spei,
[4] Cartulaire XI, 392-393v° ; Maghe, 99. :
[5] Cartulaire XI, 394-395.
[6] Cartulaire XI, 395v°-396v
[7] Cartulaire XI, 191, 389v-390
[8] Cartulaire XI, 190-190v
[9] Cartulaire XI, 190v
[10] De Smet, 877 ; Cartulaire de Bonne-Espérance, XI, 379-380, 2° pagination.
[11] Cartulaire XI, 380v-381
[12] Id. p. 380v-382
[13] De Srnet, 917.
[14] Ib. p. 921
[15] Ib. p. 937-938.



En 1273; nous remarquons un procès entre Oderic de Walhain et l'église de Ninove, au sujet du vivier de Renissart, procès remis à l'arbitrage de l'abbé de Saint-Feuillien et des deux religieux frère Hugues de Bornival et frère Henri, le maître d'Obais[1]. En 1282, le chapitre de Nivelles et le prêtre Nicaise, chapelain de l’autel de Ste-Catherine dans l'église de St-André à Nivelles, cédèrent à l'abbaye de Ninove onze journaux de terre à Arquennes, moyennant un cens annuel de treize rasièr.es et demie de blé[2]. En novembre 1284, Renier, seigneur d'Arquennes, reconnut au monastère des droits sur le vivier de Rossignies, et Jacques de Walhain, chanoine de Nivelles, se désista de tous les procès qu'il avait intentés à l'abbaye au sujet de quelques bonniers de terre à Arquennes[3]. De même en 1287, le chevalier Wautier de Braine, seigneur de Seneffe, qui réclamait des droits sur les masuiers de la « cour » de Renissart, renonça à toutes ses prétentions, moyennant un cens annuel de deux sous et trois deniers de Louvain[4] (4.). Trois ans plus tard, son successeur, Sohier de Braine, déclara renoncer également aux servitudes qu'il réclamait sur la ferme de Renissart[5].
Le 4 août 1300, il s'opéra à l'abbaye de Ninove une division des biens entre l'abbé et le couvent. Celui-ci céda à l'abbé, entre autres revenus, des biens à Renissart d'un apport, annuel d'environ dix livres[6]. Le 24 mars 1340, nous remarquons un différend survenu entre les abbayes de Ninove et de Bonne-Espérance au sujet  de petites dîmes à Seneffe.
Un procès du même genre fut terminé, le 25 janvier 1508, par Adrien Florent d'Utrecht, professeur de théologie et doyen de St-Pierre à Louvain, le futur pape Adrien VI. Il décida que l'abbé de Bonne-Espérance pourrait percevoir les dîmes sur les terres de Ninove à Seneffe, sauf sur celles qui seraient cultivées directement par l’abbaye de Ninove; quant aux arrérages réclamés, cette abbaye paierait à Bonne-Espérance dix muids de seigle et dix autres d'avoine[7].
L’exploitation des biens de Renissart par les religieux eux-mêmes devenait d'autant plus difficile que leurs propriétés prenaient plus d'extension. D'ailleurs, cette exploitation directe, grandement en honneur chez les Cisterciens, dut disparaître d'assez bonne heure chez les prémontrés. L’on peut croire qu'elle n'était plus en usage à Renissart vers la fin du XIVe siècle. On trouve bien un « maître » de la « cour » de Renissart à cette époque, mais si le titre de l’ancien directeur de l'exploitation est maintenu, celui-ci n’exerce plus ses fonctions que sur des colons et occupe davantage la charge d'administrateur à partir du XIVe siècle, on trouve des baux des terres de Renissart. Ces terres, prés, etc., sont affermées avec faculté de les faire exploiter par d'autres[8].
Il est même possible que, pendant un certain temps, il n’y ait plus eu de religieux à Renissart: le cas se constate pour d'autres propriétés exploitées par des colons, surtout lorsque les biens étaient cédés à vie à raison d’un cens annuel.
II est certain toutefois que, dans les premières années, au XVe siècle, il s'y trouvait un prévôt, on le  rencontre dans un acte échevinal d'Arquennes, comme procureur de l’abbé de Ninove, à propos d'un différend relatif aux canaux du vivier de Renissart[9].
Dans son Journal, l'abbé de Ninove, Ferdinand de Moor, écrit, à la date du 13 juillet 1692: « J'ai appris, par les archives de Parc et par les nôtres, que jadis le prévôt ou grand maître de Renissart était appelé par le roi ou son conseiller aux réunions des États; de là vient que le style de la cour de Brabant l'appelle « la bonne maison de Renissart ». Jadis cette maison était très vaste, comme une abbaye, et entourée de murs. II s'y trouvait un grand maître avec 9 ou 10 frères laïcs[10].
Nous ne connaissons, avant le XVII siècle, qu'un seul nom de maître de la « cour » de Renissart: c'est frère Gilles de Houstat, qui figure comme arbitre dans un différend survenu entre les abbayes de Bonne-Espérance et du Rœulx, le 11 novembre 1278[11] et le 5 septembre 1279[12]. Peut-être faut- il considérer comme maître de Renissart, le frère Siger Liene, chanoine de l'abbaye de Ninove, qui intervient avec son abbé dans une enquête à Renissart, en 1369.
La chronique de Baudouin de Ninove rapporte que l'abbé Arnold, frappé de maladie à Renissart, mourut pendant son retour à Ninove, le 8 octobre 1190[13].
Ce n'est qu'à partir du XVIIe siècle que nous avons des nouvelles précises sur le personnel de Renissart et sur les travaux qui y furent exécutés. C'est de cette époque que datent les édifices encore subsistants. La chapelle de Renissart était un lieu de pèlerinage : on y conservait des reliques de Saint-Corneille, que l'on allait vénérer spécialement pour les maladies du bétail[14]. Les abbés de Ninove eurent toujours à cœur de rehausser le culte de ce saint à Renissart et de donner de l'éclat aux solennités du culte.
Le Registre des présentations aux bénéfices nous fait connaître un certain nombre de visites canoniques faites par l'abbé de Ninove à Renissart.
- Du 28 au 30 juillet 1653, il trouva la maison améliorée et loua le zèle du prieur.
Le 25 juin 1658, il fit la visite de la chapelle et la trouva un bon état; il y revint le 24 juin 1664, le 4 mai 1665, le 3 décembre 1679, le 2 octobre 1681[15], le 23 mai 1682, le 7 juillet 1685[16], en septembre 1686[17].
Le 1er mai 1699, l'abbé de Ninove s'y rendit avec le prieur et un religieux et célébra les offices pontificaux[18].
Le 13 novembre, il y retourna pour faire la visite de la chapelle qu'il trouva assez délabrée[19].
La prévô1é avait eu à souffrir des guerres de la seconde moitié du XVIIe siècle ; elle avait été pillée par les Français le 4 août 1689. En 1730, on bâtit les étables qui formaient clôture du côté du moulin[20]. Le 20 avril l730, l’abbé Ferdinand Van der Haeghen bénit une cloche pour la chapelle[21].
L'année suivante, le 23 décembre, un orage violent enleva le toit de la grange ; l'abbé le fit aussitôt réparer et fit remplacer le chaume par des tuiles[22]. En 1737, il répara la tour et le toit de la chapelle et la fit décorer de peinture[23]. En 1755, il en fit de nouveau réparer le toit et le plafond et exhausser les fenêtres[24].
Voici les noms des prévôts de Renissart que nous avons relevés dans les registres de Ninove :
Gisbert Byl, décédé le 21 mai l611[25].
Chrétien Sterck, prévôt de l'abbaye, puis maître des granges de Renissart, y mourut-le 9 mars 1697 et y fut enterré[26]. Le nécrologe de l'abbaye le mentionne au 23 février. Peut-être l’'auteur du Registre 12 a-t-il cru lire 7 cal. pour 7 id, Mart.
Jean Loquese, le remplaça et devint ensuite prieur de l'abbaye, où il mourut plus que nonagénaire le 14 juin
1627[27]
Josse De Smet, curé-de pamele, puis prévôt de Renissart, y mourut le 7 juillet 1629 et y fut enterré[28]
Adrien Robaert, de Tollebeeck, curé de Denderwindeke, mourut le 2l mai 1637[29].
Antoine Van der Planck, profès le 14 mars 1606, proviseur de Ninove, fut prévôt à Renissart, où il mourut le 22 mars 1641[30]. Il eut quelque temps pour compagnon Corneille Boullin, qui mourut à Bruxelles, le 2 novembre 1642[31]
Jean van der Haeghen (al. de la Haye), mourut le 23 juillet 1644 et y fut enterré[32].
Antoine Van Waesberghe, prieur de Ninove, puis prévôt de Renissart. Il mourut à Nivelles le 1er février 1646 et fut enterré dans la prévôté[33]
Gabriel Colins, d'Enghien, profès le 21 novembre 1610, curé d'Okegern, puis prévôt; mourut le 24 septembre 1669[34]. Ce prévôt fit faire une châsse pour les reliques des SS. Corneille et Cyprien, et enrichit le mobilier de là chapelle[35]. Le 3 novembre 1666, l’abbé de Ninove lui envoya comme aide Chrétien Van den Abeele, auquel il donna les instructions nécessaires pour les confessions des pèlerins[36].
Corneille de Rantere, profès en 1644, successivement receveur', proviseur de l'abbaye, curé de Voorde, mourut le 11 octobre 1690 à l'abbaye de Ninove, où il était retourné le 15 janvier[37].
Hugues Labiniau, de Bruxelles, profès en 1673, vicaire de Pamele, puis de Liedekerke, fut aussitôt envoyé pour remplacer Corneille de Rantere[38]. A ce sujet, l’abbé de Moor remarque dans son journal qu'on ne doit pas placer dans les prévôtés des vieillards incapables de travailler. Ce religieux fut ensuite rappelé à Ninove pour remplir la charge de lecteur; il y mourut le 27 août 1715[39].
 Jean Maes, de Bourbourg, profès le 13 septembre 1671,  cellérier en 1679, circateur, proviseur de l’abbaye, prévôt de Renissart, mourut le 17 octobre 1705[40].
Benoît Walckiers, né à Bruxelles le 1l juin 1663, profès le 22 novembre 1686, prêtre en 1688, lecteur de philosophie et de théologie, prieur, puis proviseur de l’abbaye, prévôt de Renissart, mourut le 28 janvier 1720[41].
Siard, van den Driessche, né à Bruxelles le 11 avril 1656, profès le 8 mars 1682, prêtre en 1685, organiste distingué, vicaire, puis curé de Ninove, fut nommé prévôt de Renissart en février 1720. Il reçut pour compagnon Norbert Wandelaers, qui porta le titre de vice-prévôt[42]. Le 3 mai 1720,  l'abbé célébra une messe pontificale, à l’effet de rehausser le culte de saint Corneille[43], Le prévôt van den Driessche fut contraint, par suite d'un asthme très violent, de retourner en 1722 à Ninove. Il mourut le 31 octobre 1728[44]. L’abbé envoya, le 24 décembre 1723, pour aider Norbert Wandelaers, presque aveugle, Placide de Hert, sous-prieur de l’abbaye[45].
 Damien Sterck, né à Grammont le 1er septembre 1676, profès le 29 juin 1697, prêtre le 26 mars 1701, sous-prieur de l'abbaye en 1703, vice-prévôt de Renissart, puis proviseur à Ninove, prévôt de Renissart, mourut le 25 septembre 1755[46]. Il eut quelque temps pour compagnon Sébastien de Corte, décédé le 5 octobre 1745 et enterré dans la chapelle de Renissart[47].
Michel d'Hanins, né à Gand le 21 avril 1695, profès le 12 mai 1720, prêtre le 19 septembre 1722, sacristain de Ninove, vice-prévôt de Renissart, puis de Bouchout, enfin prévôt de Renissart, mourut le 3 septembre 1777[48]
Charles Van der Elst, né à Malines le 8 février 1722, profès le 9 juin 1745, prêtre le 23 septembre 1747, successivement sous-chantre, catéchiste, maître des novices, sous-prieur, prieur, receveur, prévôt de Renissart, mourut à Bruxelles le 28 février 1788[49]. Il avait pour coadjuteur Philippe van Bellinghem, de Bruxelles, envoyé à Renissart en 1762, décédé le 16 juillet 1788[50].
François Wyvekens, né à Hal le 1er décembre 1733, profès le 30 mai 1756, prêtre le 17 décembre 1757. Successivement circateur, sous-prieur, maître des novices, vicaire à Liedekerke puis à Ninove, prieur le 25 novembre 1774, receveur à Renissart le 15 septembre 1788. Il mourut le 18 mai 1795. Il avait pour compagnon Liévin Macqué, de Bruges, né en février 1764, profès le 12 mars 1791, prêtre le 24 septembre suivant, puis lecteur à Ninove le 7 janvier 1794.
Au commencement du XVIIIe siècle, la ferme de Renissart fut occupée pat Marc Gérard, puis par son fils Joseph. C'est à raison de cette circonstance que l'abbé Ferdinand Van der Haeghen, de Ninove, mentionne dans son journal la bénédiction abbatiale de D. Eugène Gérard, abbé de Gembloux, fils de Marc, qui eut, lieu à Bruxelles le 16 octobre 1740 dans la chapelle de la nonciature[51].
Il est difficile de dire quelle fut l'étendue des propriétés de Renissart dans les premiers siècles de son existence. La déclaration de la grandeur de ses biens, en 1620, porte :
« Summa summorum. tottales de touttes les partyes ci-dessus specifiez .... 412 bonniers 3 journels et 70 verges[52] ».
L'état des biens, rédigé le 14 avril 1787, nous fait connaître les revenus que l'abbaye de Ninove tirait de ses propriétés d’Arquennes et de Seneffe. Les propriétés de Renissart sont englobées dans la masse commune.
  Biens seigneuriaux : 31 florins 10 sous 0 denier.
2° Loyers de maisons, de rapport annuel : 56 florins
3° Biens fonds non seigneuriaux : 3680 florins.
Soit un cens seigneurial d’Arquennes de 31 florins, loyers de maisons et de métairies, annuellement 56 florins ; loyers de terres, bois et prés, 3600 florins.
En fait de charges, nous trouvons que l’abbaye payait au prévôt la somme de 1400 florins[53].
 Lors de la suppression, ainsi qu'il résulte de l'enquête faite le 22 vendémiaire an V (13 octobre 1796) par le receveur de Binche et un commissaire adjoint, les biens de Renissart comprenaient une ferme avec bâtiments, 140 bonniers de terre et prairies, un moulin, trois autres bonniers, une branche de terre, une ferme avec 16 bonniers, 20 bonniers de bois, 11 aunaies de 4.0 bonniers,  la maison du prieuré, le jardin et la chapelle. Le régisseur était frère Liévin Macqué. Il se trouvait seul au prieuré « attendu la vacance du chef de la maison », et il déclara que les registres étaient à Ninove. Invité à signer les inventaires le 24 vendémiaire, il prétendit n'y être point autorisé par son abbé, ne voulant pas, disait-il., « coopérer directement ou indirectement à la suppression de notre établissement religieux[54]
Les bâtiments du prieuré ne tardèrent pas à être mis en vente. L'affiche était conçue comme suit: « Le prieuré de Renissart, consistant en une maison avec grand-porte, composée de cinq places basses, neuf chambres hautes, cuisine, cave, trois greniers, une grange, deux écuries, deux remises, le tout couvert en ardoises, deux cours, un beau jardin muraillé et planté d'arbres fruitiers, une chapelle avec deux greniers, une brasserie, située sur un bonnier de terre, trois bonniers environ de pré, entourés de haies vives, y compris cinq petits étangs, une houblonnière, pépinière et un petit jardin ; porté à un revenu, à l'époque de l790, de six cents francs, et en capital à la somme de douze mille francs.
Ce bien a été adjugé, le deuxième jour complémentaire de l'an VI, au citoyen Charles Wolff, demeurant à Mons ; et le 17 thermidor l'an VII, il a été arrêté qu’il serait revendu à sa folle enchère, faute par l'acquéreur de l’avoir acquitté dans le délai fixé par la loi[55].
Les bâtiments de la prévôté subsistent encore, et l’on peut voir dans la chapelle un certain nombre de tombes de prévôts et de religieux, dont les inscriptions ont été annotées par M. Devillers[56]
INVENTAIRE DE RENISSART EN L'AN 6 DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE
                                                                                                                                          Alain Graux

Comme tous les biens ecclésiastiques, le prieuré de Renissart, fut placé sous séquestre sous le régime français. Un inventaire des biens mobiliers fut réalisé par Louis LEGAY, orfèvre montois, délégué à cette tâche dans tout le département de Jemappes:
« Ce jourd'huy 30 prairial an sixième de la République[57], en exécution de l'arrêté de l'administration centrale du département de Jemappes en date du 29 ventôse an six, Je, Louis Legay, commissaire proposé aux inventaires du mobilier national, accompagné des citoyens Boulouffe et Hainaut, agent et adjoint de la commune d'Arquennes, canton de Seneffe, me suis transporté au ci-devant prieuré de Renissart à l'effet d'y faire l'inventaire estimatif du mobilier réservé à la République, qui se trouve dans cette maison où étant arrivés, nous y fument introduis par le citoyen Poulet, locataire de la dite maison, qui nous a introduis dans une chambre sur laquelle étoit apposé un scellé signé Battelet.
Les citoyens agents sus nommés l'ayant examiné et l'ayans reconnu être dans la même position qu'ils étoient intervenus. Nous l'avons levé et avons procédé à l'inventaire estimatif des objets qui y étoient renfermés comme s'en suit, savoir:
En argent de France
1. Une tapisserie en toile cirée peinte, un grand tableau rep: le Christ sur la croix, deux autres à coté de la cheminée rep: la Vierge et l'enfant Jésus, un rep: la résurrection et deux autres rep: deux bouquets de fleurs, un porte-chandelle en fer, deux mauvaises chaises en cuir bouilli et deux prie-Dieu. Le tout app: à six francs
2. La châsse de Saint Cornille garni en velours cramoisi brodé en or. App: à dix huit francs.
3. Trois mauvaises chasubles avec étoles et manipules, une mauvaise aube de toile, quatre chandeliers de cuivre et deux bras garnis de cuivre, un calice et sa patère en étain, un missel, un pupitre, trois canons, une croix et un cadre doré, le tout app: à neuf francs.
4. Dans une chambre à côté de la précédente, trois mauvais tableaux rep: des moines et un autre rep: des gibiers, une tapisserie en cuir bouilli doré plus un autre tableau au haut de l'escalier rep: un moine, le tout app: à quatre francs.
5. Dans une chambre à manger, une tapisserie en toile cirée peinte, un tableau au dessus de la cheminée rep: un moine, et quelques morceaux de tapisserie dans un cabinet à coté, le tout app: à neuf francs.
6. Toute la décoration de la chapelle consistante en un autel en bois peint, deux bancs garnis d'armoires en bois de chêne et en sapin, la boiserie y compris douze tableaux qui en font partie, un vieux confessionnal et deux prie-Dieu, le tout app: à trente francs.
7. Une brasserie consistante en une chaudière de cuivre d'environ sept pieds de diamètre sur quatre de profondeur, deux grands cuviers auxquels il manque chacun un cercle de fer, un refroidissoir, deux bacs en bois et quelques autres attirails de brasserie, le tout apprécié à 5 frs.
Après recherches exactes faites en la dite maison, nous n'avons rien trouvé de plus susceptible d'être vendu avant l'immeuble, pourquoi nous avons clos le présent inventaire et avons laissé le tout à l'exception des objets repris au n° 3 à la garde et surveillance du citoyen Ghislain Poulet, locataire de la dite maison et les objets repris sous le  n° 3, sous la surveillance des agents municipaux de la commune d'Arquennes qui se sont fait transporter au lieu du cy devant prioré de Renissart le jour et mois comme dessus.
                                                                                                                       L. Legay »[58].
La châsse de Saint Corneille fut soustraite du prieuré et cachée dans les environs, le calme revenu les reliques du saint furent déposées à l'église paroissiale d'Arquennes[59].
Le prieuré de Renissart fut vendu comme bien national au citoyen François Masure, ce dernier fut conseiller de la préfecture de Jemappes et plus tard membre du conseil communal sous la période hollandaise.

[1] De Smet, 938. Hugues de Bornival était religieux de Saint-Feuillien (Cartul. de S. Feuillien du Rœulx. MS. Aux  Archives du royaume, ff.111-112; frère Henri devait être un religieux de Floreffe.
[2] De Smet, 949.
[3] Ib. p. 950-951
[4] Ib. p. 954-955
[5] Ib. p. 964-965
[6] Charte originale dans le Chartrier de Ninove; Cartulaire de  Ninove. Reg. 2, f° 24.
[7] Cartul. de Bonne-Espérance, XI, 382r-389 ; Maghe, Chronicon Bonae-Spei, p. 454.
[8] Bail de 1369
[9] Acte original dans le chartrier de Ninove.
[10] Notitieboek f°107
[11] Cartulaire de St-Feuillien, p.111
[12] Ib., 112-113, 184-185 ; Cartul. de Bonne-Espérance, XVIII, 74-75v.
[13] Mon. Germ. hist., XXV, 549; De Smet, II, 735.
[14] LE ROY, Théâtre sacré du Wallon-Brabant, p. 12.
[15] L'abbé s'était rendu à Renissart pour mettre fin à un différend survenu entre l'abbaye et les habitants au sujet des dîmes. Le 28 septembre, il assista à la pose des bornes de délimitation des dîmes. (Notitieboek f° 62.)
[16] Ib. f° 83.
[17] Ib. f° 203.
[18] Ib. f° 296
[19] Ib. f° 94.
[20] Journal de l'abbé Van der Haeghen, f. 87.
[21] Ib, f. 85
[22] Ib. F. 118
[23] Ib. f. 135
[24] Ib. f. 106
[25] Nécrologe
[26] Reg. 12 f.2.
[27] Ib., f.2, et Nécrologe.
[28] Ibidem
[29] Ib., Devillers, p. 328.
[30] Reg. 12, Devillers, i.e.
[31] Reg. 12
[32] Reg. 12 ; Nécrologe; Devillers, l. c.
[33] Ibidem
[34] Reg. 12; Devillers, l. c.
[35] Notitieboek f°41
[36] Ib. ff. 18-19v
[37] Ib. ff. 97-99
[38] Reg. 12 : Notitieboek, f. 97
[39] Reg. 12
[40] Ib., Devillers, l.c.
[41] Reg. 12; .journal de l’abbé Van der Haeghen, p.52
[42] ll mourut. le 23 juillet 1731, à l’âge de 69 ans, dont 44 de profession et 4l de prêtrise Il avait auparavant exercé les fonctions de sacristain, de cellerier, de curé de Lombeek et de Strythem (Journal, f.90)
[43] Journal, p. 52          
[44] Ib., 55 ; reg. 12
[45]Journal, f.60.
[46] Reg. 12
[47] Ib. ; Journal, f. 143 ; Devillers, l. c.
[48] Reg. 12 ; Journal, p. 159
[49] Reg. 12
[50] Ibidem
[51] Journal, p. 131
[52] Reg. 59, f. 62.
[53] Archives du Royaume. Chambre des comptes. Déclaration des biens du clergé. Volume 46.672, n° 12.
[54] Archives de l'État, à Mons. Liasse de la suppression de la prévôté de Renissart.
[55] Th. Bernier. Dictionnaire géographique et historique du Hainaut, 2e édit. Mons, l891, p. 239.
[56] Annales du. Cercle. Archéologique de Mons, 3e série, pp. 326-328. Sur les anciennes inscriptions, voir Annales du Cercle archéologique de Mons, t. XXIII, p.2l0.
[57] 18 juin 1796.
[58] A.E.M. Fonds français et hollandais, n° 477, art.196.
[59] COTYLE R., Arquennes, in "Annales historiques. Val de Samme 1940-1945", t.2. 1976, p. 111.




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