lundi 16 avril 2012

LA RIVIERE LA SAMME

A propos de la rivière la Samme

 Son cours


Petite rivière de 21,6 kilomètres, la Samme serpente dans une vallée champêtre et traverse du sud au nord l'entité de Seneffe (12,6 km). Elle prend sa source à Morlanwelz, au lieu-dit "Triangle des voies ferrées", près de Bellecourt, arrose, Seneffe,
Sur son parcours à travers le territoire de Seneffe, elle reçoit quelques petits affluents : le Scailmont, le Chénia, le Grandrieux, le Renissart en amont d'Arquennes, et le ruisseau de Belle fontaine.
Elle passe ensuite à Arquennes faisant la limite entre ce village et Feluy. De Feluy elle reçoit le Neuf-Vivier et le Bourleau.
Elle s'engage en Brabant sur le territoire de Bornival où elle se grossit de la Thine (qui vient de Nivelles où elle reçoit la Samiette). Elle rejoignait autrefois la Sennette à Ronquières à proximité de l'ancien moulin.
La Samme, était autrefois un sous-affluent de la Senne et affluent de la Sennette, car le Hain et la Samme ont été détournés et se jettent maintenant dans le canal Charleroi-Bruxelles à Ronquières.
Le débit de la Samme était plus important dans le passé que de nos jours, les eaux pluviales tombant sur la ligne de faîte et ruisselant vers le bassin de l’Escaut ou vers celui de la Meuse, étaient amenées principalement par la Samme vers le bassin septentrional.
La Samme accusait le débit suivant par seconde :
Aux eaux basses d’été : 250 litres
Aux eaux basses d’hiver : 2700 à 5800 litres.
L’abondance des eaux de la Samme permit d’établir jadis sur son cours de nombreux barrages créant ainsi des chutes d’eau destinées à fournir l’énergie motrice à de nombreux moulins.
Par la suite, se produisit un phénomène de capture des eaux par le Piéton au profit du bassin de la Meuse et au détriment de la Samme qui alimenta en outre au 19e s. le canal de Charleroi-Bruxelles[1]

Inondations à Feluy

Au cours des siècles, des inondations, suite aux débordements de la Samme, émaillèrent la vie de nos villages, nous noterons les cas les plus flagrants :
Le 25 juin 1693, un orage et de fortes pluies font déborder la Samme et provoquent des dégâts importants  à Feluy.
Pendant l’été 1816, la pluie ne cessa de tomber, elles occasionnèrent le 5 août une inondation complète du vallon de la Samme : on ne se rappelait pas d’avoir vu les eaux parvenir au degré de hauteur où elles étaient arrivées. Pendant plusieurs jours, elles couvrirent les terres et prairies environnantes[2]
Le changement subit de température que l’atmosphère éprouva le 17 janvier 1820, produisit un dégel complet le 19. Les pluies abondantes qui tombaient sans interruption depuis deux jours occasionnèrent un débordement de la Samme non moins rapide, et presque aussi fort que celui de 1816[3]
Du 15 au 17 août 1850, toutes les localités parcourues par la Samme furent inondées par le débordement de la rivière. A Feluy, au lieu-dit Petit-Moulin, la rivière et le canal montèrent à plus de 2 mètres[4].
De fortes inondations eurent lieu en  décembre 1916, ce mois est extrêmement pluvieux. L’IRM enregistre pour la dernière décade de l’année une hauteur de précipitation de 93,7 mm, ce qui en fait la décade la plus pluvieuse de toutes celles de décembre depuis 1833. Du fait de la guerre, les curages sont inexistants
Le 7 novembre 2011, le cours de la Samme monte alors jusqu’à à 1m20, Le château de la Rocq est inondé. D’après Albert Michiels, le propriétaire : « Jamais je n’ai vu ça, le château  n’a jamais subi une telle catastrophe. “ C’est incroyable. Je ne comprends pas. Cela fait 50 ans que je suis propriétaire. En un demi-siècle, nous avons tout de même connu de fortes pluies et de petites inondations d’environ 5 cm. Samedi soir, nous n’avons pas compris ce qu’il nous arrivait ”. En 3/4 d’heure, la cour intérieure



[1] R. COTYLE, Glossaire toponymiqued’Arquennes, pp. 292-293.
[2] C. STROOBANT, Histoire de Feluy, Bruxelles, 1858, p.474.
[3] C. STROOBANT, Histoire…o.cit. p. 476.
[4] A. GRAUX, Les inondations de 1850, dans bulletin S.R.H.F.E.S., n° 2, 1981, pp.3-4.

 



du château de la Rocq a été prise d’assaut par les eaux de la Samme ». Il y avait une réception à l’intérieur et d’un coup, l’eau s’est infiltrée dans le bâtiment ”.
Les aménagements dans l’entité de Seneffe
Le Miroir (Seneffe)
Vaste pièce d’eau d’ornement, alimentée par la Samme et le ruisseau de la Tannerie, aménagée par le comte de Pestre, vers 1780, à l’extrémité de la drève du château[1].
Vivier du Seigneur (Seneffe)
Tenant et alimenté par la Samme. C’était le vivier du château de Seneffe
De petits ponts, tantôt en pierre, en maçonnerie, ou en bois enjambent le cours d la rivière.
Pont du Marque (Seneffe)
La Samme à cet endroit faisait limite entre deux seigneuries
Pont Moriau (Seneffe)
La Samme touchait le chemin de Soudromont à l’endroit de la 14e écluse du canal
Pont du Vingt (Seneffe)
Pont contigu à la 20e écluse sur l’ancien canal et la rivière la Samme, à la limite d’Arquennes, ce pont est dit aussi  vulgairement Pichouli
Pont du Château (Seneffe)
Le plus remarquable des ponts qui parsème le territoire communal est, sans conteste, celui qui franchit la Samme dans le prolongement de l'allée menant au château de Seneffe. Construit en pierre de taille, il forme un arc en plein cintre dont la clé de voûte porte les armoiries de la famille Depestre. Malheureusement, la pierre armoriée est fort détériorée et ne témoigne guère de l'élégance passée de l'ouvrage. 
Pont de la rue du rivage (Seneffe)




















Pont d'Arquennes
Déjà cité le 9 avril 1776 : « Mondron Joseph-Adrien, maître de carrière, demeurant sur la chaussée au-delà du pont construit sur la rivière del Salle… »




[1] BRIGODE et VAN BELLINGEN, Essai sur la toponymie des communes de Seneffe et Manage, dans A.C.A.M. t. 68, 1971-1972,


Caché dans une nature verdoyante, cet ouvrage retient l'attention par sa construction mixte. En effet, son arc et son parement ont été exécutés en pierres de taille, de même que le soubassement longeant la rivière, tandis que sa voûte est constituée de briques maçonnées.
La complexité de l'appareillage des matériaux a entraîné une étude stéréotomique de chaque élément. La partie en pierres de taille est dans un état acceptable, compte tenu de l'époque de sa construction, mais il n'en va pas de même pour la partie en briques.

Le viaduc  (Arquennes)
Inauguré le 8 août 1854, le pont-viaduc d’Arquennes avait Initialement une longueur de 200 mètres composé de dix portées surmontant la rivière la Samme et le canal de Charleroi-Bruxelles, il fut le premier du genre à avoir été construit pour le passage du chemin de fer. Il s'agissait à l'origine d'un pont fixe, à poutres maîtresses et treillis à tablier supérieur, qui comportait une pile centrale à mi-distance des culées. Il ne reste que deux portées, car l'ensemble a été partiellement démoli en 1940 et remplacé par un pont provisoire de type Belleyn.

 A Feluy
 Le creusement du canal de Charleroi à Bruxelles, fit que l’on détourna à certains endroits le lit naturel de la rivière, et aussi  fait apport au remplissage du canal par des bassins.
Afin d’assurer l'alimentation du canal en eau, l’ingénieur Vifquain imagina trois réservoirs, dix bassins d'épargne et des prises d'eau de la Samme à Feluy, et Ronquières.

























Pont de Soignies (Feluy)
Le pont de Soignies enjambait la Samme à Feluy, près de la ferme Spiékart sur le chemin de Nivelles (venant de Bornival) à Soignies au temps où le canal n’existait pas encore. Un pont bas voûté permet encore au chemin de passer la Samme, il donne accès au chemin de halage du canal


Pont-à-Lalieux (Feluy)
Le pont à L’Alleu, à la limite de Feluy et de Ronquières, est connu depuis le 14e siècle. Un conflit survenu en 1448 entre les de Lalieux qui possèdent une ferme par arrentement et l’abbaye de Cambron qui y possèdent des terres et qui veulent obtenir un passage. Le conflit fut passé devant les échevins de Feluy, l’abbaye obtint gain de cause et eut le droit de construire un chemin à travers les terres des de Lalieux et de construire un pont sur la rivière. Ce pont servit d’accès  de la ferme d’Haurut, appartenant à l’abbaye, vers Bornival.

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