dimanche 27 mars 2016

Le chemin de fer



Quelques notions relatives au  chemin de fer. 
                                              Claudine Delbruyère-Debelle.
                                                                                                                  
I.                  Bref aperçu de l’invention de la machine à vapeur.
La Flèche,( 1829), La Stephenson et L'Eléphant, sont les trois premières locomotives à vapeur,  construites dans les ateliers de Robert Stephenson à Newcastle (GB). Elles sont suivies en 1835, par  La Rapide et L'Eclair.
Le 30 décembre 1835, la première locomotive de fabrication belge, Le Belge, quitte les ateliers de John Cockerill à Seraing. Cette locomotive, relativement simple, ne mesure même pas 5 mètres de long, est assez basse et munie d’une grande cheminée, de grandes roues  actionnées par des pistons.
      Locomotive à vapeur "Le Belge".
Peu à peu, des ingénieurs apportèrent maintes améliorations au mode de fonctionnement, lourd et chargé de gros inconvénients pour les utilisateurs, machinistes et voyageurs.
Jusqu'en 1835, le coke est utilisé comme combustible, ce qui permet un meilleur réglage du feu, cause moins de fumée et d'escarbilles et gêne moins les voyageurs installés dans les voitures ouvertes. Ensuite, on passe à la houille bon marché et aux briquettes. La houille et l'eau sont essentielles pour produire de la vapeur. Elles sont stockées dans un tender, attelé directement à la locomotive.


                      Locomotive à vapeur type 29 avec tender sur le pont tournant à Namur.

Jusqu'en 1864, les locomotives à vapeur sont dépourvues d'un abri pour le personnel. Le machiniste et le chauffeur ont seulement un pardessus de toile cirée pour se protéger contre les intempéries. L'ex-type 1 de Belpaire est équipé d'un pare-vent avec des lucarnes. Par la suite, les locomotives sont équipées d'un abri.
Les progrès dans la construction des locomotives à vapeur vont suivre les transformations dues au développement de la technologie, à l’utilisation du diesel et l’électrification du réseau, et entraîner la disparition du système à vapeur, le dernier train fera son dernier voyage le 20 décembre 1966 entre Ath et denderleeuw
II.               La ligne 141.
A Feluy et Seneffe, les gares (anciennes) se trouvent sur une ligne reliant Manage à Wavre.( Court-Saint-Etienne ).


La ligne 141 Manage - Baulers (Nivelles) - Court-Saint-Étienne fut mise en service vers 1854-1855.Longueur : 32,5 km. Ecartement des rails : 1,435m
Elle fut créée par une société anglaise et servit au transport de la production extractive et manufacturière de la région du centre vers l'intérieur du pays. Elle offrira aussi des débouchés au tissu industriel des régions traversées.



En 1872, l'exploitant se déclare en faillite et la compagnie de l'État Belge en reprend l'exploitation à son compte.
 Pendant les deux conflits 14-18 et 40-45, elle sera  utilisée par l’Occupant allemand et connaîtra des coupures dues aux sabotages divers. Les habitants d’Arquennes notamment furent les témoins en 1940, de la destruction du pont qui fut rapidement reconstruit par les Allemands.
Après la Seconde Guerre mondiale, la tendance de remplacer le train par l’autobus se répand et le dernier convoi Manage - Baulers circule en 1959.
La section entre Feluy et le zoning industriel de Nivelles nord n'est plus parcourue par aucun convoi régulier, seules les locomotives assemblées par la Brugeoise et Nivelles y feront encore occasionnellement leurs essais.
En 1980, la fermeture de l'implantation de Nivelles de Bombardier Transportation (qui a absorbé la Brugeoise et Nivelles) correspond à  la fin de la desserte de Nivelles nord, et son déferrement en 1988.
Actuellement, la ligne est majoritairement déferrée. Il a subsisté une courte section entre Manage et Seneffe pour la desserte du zoning de Seneffe.
Le reste de la ligne est occupé par  un sentier qui obtiendra le statut de « Ravel » entre  juillet 2009 et 2010, avec des coupures diverses dues à des ventes de portions  à des particuliers.
Reverra-t-on un jour un train sur la ligne 141 ?



 L’INDUSTRIE  FERROVIAIRE  
Le développement du réseau ferroviaire a entraîné l’essor d’entreprises de construction métallique, de matériel ferroviaire en particulier. Suivent ci-après quelques exemples.
A Seneffe.

En 1875, eut lieu à Seneffe, la création d’une société en commandite par actions dénommée « G. Delforge et Cie ».

Cette société a pour but la fabrication de matériel ferroviaire et comporte un équipement performant.



Le 4 mars 1893, devant le notaire Cornil, de Charleroi, cette société se mue en société anonyme, appelée « Forges et ateliers de Seneffe » ayant pour buts la construction de matériel ferroviaire, de wagons de chemin de fer, profitant de la présence du canal de Charleroi à Bruxelles.
Le 15 mai 1910, la firme se mue en « Société Anonyme Ateliers de Seneffe » s’occupant de la construction de matériel de chemin de fer tant roulant que fixe, et de toutes les pièces y relatives, ainsi que tous travaux en bois ou en métal rentrant dans l’industrie du constructeur.
Le liquidateur des « Forges et ateliers de Seneffe » fait apport à la nouvelle société de tout l’avoir mobilier et immobilier qui comprend un établissement de forges et ateliers avec son matériel, magasins, ateliers divers, bureau, écuries, remises, cours et terrain, sis à Seneffe près de la gare, tenant au chemin de fer de Wavre à Manage, au chemin, au canal, à M. de la Motte-Baraffe et à Cyprien Taminiaux.
M. Cyprien Taminiaux fait apport de ses immeubles tenant aux ateliers et au chemin de fer, soit, une maison avec serre, remise renseignés 221c, 221h, 221i, d’une contenance de 2a 50 ca, un pré sous le n° 200c, contenant 18a, un jardin sous le 221k, contenant 21a 90 ca et une serre n° 2221l, contenant 30 ca.
Cette maison existe toujours, elle est surnommée « Ancienne câblerie » et abrite actuellement, sur initiative communale, une maison de jeunes, le «  Câble  ».


       Ancienne câblerie.       
                                                                                     Atelier.

 Le 2 août 1939, devant le notaire Alfred Vanisterbeek, de Bruxelles, eut lieu une assemblée générale de la S.A. des  Ateliers de Seneffe, au cours de laquelle se décide la dissolution  en vue de la fusion avec   la « Société Anonyme anglo-franco-belge de matériel de chemins de fer » à La Croyère.

Le 21 août 1939, la S.A. des Ateliers de constructions métalliques de Godarville fusionna elle aussi, formant la S.A. anglo-franco-belge des Ateliers de la Croyère, Seneffe et Godarville, par fusion avec les ateliers de situés à Seneffe et Godarville.

 Eléments tirés d’une publication de la Maison de la Mémoire de Seneffe. (2013)

A Nivelles.

La Brugeoise et Nivelles, ou BN, entreprise belge de construction  de matériel ferroviaire, essentiellement de tramways et d'automotrices électriques.
L’entreprise fut créée en 1956 par fusion de La Brugeoise, Nicaise et Delcuve et des Ateliers Métallurgiques de Nivelles. Elle deviendra une filiale du groupe canadien Bombardier Inc., et disparut en 1988. Une  implantation de Bruges a survécu sous le nom de
Bombardier Transportation Belgium.




La société a notamment mis au point en 1985 le GLT, ancêtre de l'actuel « tram sur pneus » TVR de Nancy et Caen. Un parcours de test avait été construit entre Jemelle et Rochefort à cette fin.Le site de Nivelles comprenait des ateliers qui s’étendaient sur 4,5 hectares, avec un personnel de 850 personnes. Il a fermé ses portes en 1989.
De nombreux autres sites industriels ferroviaires ont fleuri dans la région : à Familleureux, à Bois d’Haine …etc.


III.             Pénibilité du travail des cheminots.

Il reste à signaler que le travail des cheminots, au milieu des fumées, des poussières, des intempéries …etc, requérait une résistance extraordinaire et les accidents de travail s’avéraient fréquents. Leurs  revendications  n’étaient pas à l’époque entendues selon leur juste valeur ; les lois sociales, à cette époque,  sont en pleine, lente et difficile  évolution !

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