Quelques notions relatives au chemin de fer.
Claudine Delbruyère-Debelle.
I.
Bref aperçu
de l’invention de la machine à vapeur.
La Flèche,( 1829), La Stephenson et L'Eléphant,
sont les trois premières locomotives à vapeur,
construites dans les ateliers de Robert Stephenson à Newcastle (GB). Elles
sont suivies en 1835, par La Rapide
et L'Eclair.
Le 30 décembre 1835, la première locomotive de
fabrication belge, Le Belge, quitte les ateliers de John Cockerill à
Seraing. Cette locomotive, relativement simple, ne mesure même pas 5 mètres de
long, est assez basse et munie d’une grande cheminée, de grandes roues actionnées par des pistons.
Locomotive
à vapeur "Le Belge".
Peu à peu, des ingénieurs apportèrent maintes
améliorations au mode de fonctionnement, lourd et chargé de gros inconvénients
pour les utilisateurs, machinistes et voyageurs.
Jusqu'en 1835, le coke est utilisé comme
combustible, ce qui permet un meilleur réglage du feu, cause moins de fumée et
d'escarbilles et gêne moins les voyageurs installés dans les voitures ouvertes.
Ensuite, on passe à la houille bon marché et aux briquettes. La houille et
l'eau sont essentielles pour produire de la vapeur. Elles sont stockées dans un
tender, attelé directement à la locomotive.
Locomotive à vapeur type
29 avec tender sur le pont tournant à Namur.
Jusqu'en 1864, les locomotives à vapeur sont
dépourvues d'un abri pour le personnel. Le machiniste et le chauffeur ont
seulement un pardessus de toile cirée pour se protéger contre les intempéries.
L'ex-type 1 de Belpaire est équipé d'un pare-vent avec des lucarnes. Par la
suite, les locomotives sont équipées d'un abri.
Les progrès dans la construction des locomotives à
vapeur vont suivre les transformations dues au développement de la technologie,
à l’utilisation du diesel et l’électrification du réseau, et entraîner la
disparition du système à vapeur, le dernier train fera son dernier voyage le 20
décembre 1966 entre Ath et denderleeuw
II.
La ligne
141.
A Feluy et Seneffe, les gares (anciennes)
se trouvent sur une ligne reliant Manage
à Wavre.( Court-Saint-Etienne ).
La ligne 141 Manage - Baulers (Nivelles) - Court-Saint-Étienne fut mise en service vers 1854-1855.Longueur : 32,5 km. Ecartement
des rails : 1,435m
Elle fut créée par une société
anglaise et servit au transport de la production extractive et manufacturière
de la région du centre vers l'intérieur du pays. Elle offrira aussi des
débouchés au tissu industriel des régions traversées.
En 1872, l'exploitant se déclare en faillite et la
compagnie de l'État Belge en reprend l'exploitation à son compte.
Pendant les
deux conflits 14-18 et 40-45, elle sera
utilisée par l’Occupant allemand et connaîtra des coupures dues aux
sabotages divers. Les habitants d’Arquennes notamment furent les témoins en
1940, de la destruction du pont qui fut rapidement reconstruit par les
Allemands.
Après la Seconde Guerre mondiale, la tendance de remplacer le train par l’autobus
se répand et le dernier convoi Manage - Baulers circule en 1959.
La section entre Feluy et le zoning industriel de Nivelles
nord n'est plus parcourue par aucun convoi régulier, seules les locomotives
assemblées par la Brugeoise et Nivelles y feront encore occasionnellement leurs essais.
En 1980, la fermeture de l'implantation de Nivelles
de Bombardier Transportation (qui a absorbé la Brugeoise et Nivelles)
correspond à la fin de la desserte de
Nivelles nord, et son déferrement en 1988.
Actuellement, la ligne est majoritairement déferrée.
Il a subsisté une courte section entre Manage et Seneffe pour la desserte du
zoning de Seneffe.
Le reste de la ligne est occupé par un sentier qui obtiendra le statut de
« Ravel » entre juillet 2009
et 2010, avec des coupures diverses dues à des ventes de portions à des particuliers.
Reverra-t-on un jour un train sur la ligne
141 ?
L’INDUSTRIE FERROVIAIRE
Le développement du
réseau ferroviaire a entraîné l’essor d’entreprises de construction métallique,
de matériel ferroviaire en particulier. Suivent ci-après quelques exemples.
A Seneffe.
En
1875, eut lieu à Seneffe, la création d’une société en commandite par actions
dénommée « G. Delforge et Cie ».
Cette société a pour but la fabrication de matériel
ferroviaire et comporte un équipement performant.
Le 4 mars 1893, devant le notaire Cornil, de
Charleroi, cette société se mue en société anonyme, appelée « Forges et ateliers de Seneffe »
ayant pour buts la construction de matériel ferroviaire, de wagons de chemin de
fer, profitant de la présence du canal de Charleroi à Bruxelles.
Le 15 mai 1910, la firme se mue en « Société Anonyme Ateliers de Seneffe »
s’occupant de la construction de matériel de chemin de fer tant roulant que
fixe, et de toutes les pièces y relatives, ainsi que tous travaux en bois ou en
métal rentrant dans l’industrie du constructeur.
Le liquidateur des « Forges et ateliers de
Seneffe » fait apport à la nouvelle société de tout l’avoir mobilier et
immobilier qui comprend un établissement de forges et ateliers avec son
matériel, magasins, ateliers divers, bureau, écuries, remises, cours et
terrain, sis à Seneffe près de la gare, tenant au chemin de fer de Wavre à
Manage, au chemin, au canal, à M. de la Motte-Baraffe et à Cyprien Taminiaux.
M. Cyprien Taminiaux fait apport de ses immeubles
tenant aux ateliers et au chemin de fer, soit, une maison avec serre, remise
renseignés 221c, 221h, 221i, d’une contenance de 2a 50 ca, un pré sous le n°
200c, contenant 18a, un jardin sous le 221k, contenant 21a 90 ca et une serre n°
2221l, contenant 30 ca.
Cette maison existe toujours, elle est surnommée
« Ancienne câblerie » et abrite actuellement, sur initiative
communale, une maison de jeunes, le « Câble ».
Ancienne câblerie.
Atelier.
Le 2 août 1939, devant le notaire Alfred
Vanisterbeek, de Bruxelles, eut lieu une assemblée générale de la S.A. des Ateliers de Seneffe, au cours de laquelle se
décide la dissolution en vue de la fusion avec
la « Société Anonyme anglo-franco-belge de matériel de chemins
de fer » à La Croyère.
Le
21 août 1939, la S.A. des Ateliers de constructions métalliques de Godarville fusionna elle aussi,
formant la S.A. anglo-franco-belge des Ateliers de la Croyère, Seneffe et
Godarville, par fusion avec les ateliers
de situés à Seneffe et Godarville.
Eléments tirés d’une publication de la Maison
de la Mémoire de Seneffe. (2013)
A Nivelles.
La Brugeoise et Nivelles, ou BN, entreprise belge de construction
de matériel ferroviaire, essentiellement de tramways et d'automotrices électriques.
L’entreprise fut créée en 1956 par fusion de La Brugeoise, Nicaise et Delcuve et des Ateliers Métallurgiques de Nivelles. Elle deviendra une filiale du groupe canadien Bombardier Inc., et disparut en 1988. Une implantation de Bruges a survécu sous le nom de
Bombardier Transportation Belgium.
La société a notamment mis au point en 1985 le GLT, ancêtre de l'actuel « tram sur pneus » TVR de Nancy et Caen. Un parcours de test avait été construit entre Jemelle et Rochefort à cette fin.Le site de Nivelles comprenait
des ateliers qui s’étendaient sur 4,5 hectares, avec un personnel de 850
personnes. Il a fermé ses portes en 1989.
De nombreux
autres sites industriels ferroviaires ont fleuri dans la région : à
Familleureux, à Bois d’Haine …etc.
III.
Pénibilité
du travail des cheminots.
Il reste à signaler que le travail des cheminots,
au milieu des fumées, des poussières, des intempéries …etc, requérait une
résistance extraordinaire et les accidents de travail s’avéraient fréquents.
Leurs revendications n’étaient pas à l’époque entendues selon leur
juste valeur ; les lois sociales, à cette époque, sont en pleine, lente et difficile évolution !
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