L'oiseau
et la mode.
La
plume, tellement jolie et légère, constitua, à une certaine époque, la matière
première pour garnir les chapeaux ou les vêtements conçus par les artisans de
la mode.
A la fin du XIXe et au XXe
siècles, les oiseaux furent exploités véritablement par la mode parisienne,
notamment, pour ornerles chapeaux et les vêtements.
Les
plumes exotiques, rares et précieuses, sont prisées à la fin du XIXe siècle et
ornent avec bonheur les chapeaux des dames du monde et d'autres classes
sociales encore, à la recherche de l'élégance et de la fantaisie.
Certaines cartes postales de l'époque nous montrent
combien en 1900 les parures de plume, en paradisier ou en autruche, sont
prisées. Là encore, l'élégance est à son comble, la plume est un signe
distinctif. Les journaux de mode témoignent également de l'engouement pour ces
parures portées dans les dames de « bonne famille » en général.
Des
artistes peintres, Rubens, Adrian Hanneman, par exemple, vont reproduire une réalité bien présente dans la société.
Rubens ( portrait de femme ) Adrian Hannemam ( XVIIe
)
Cette
utilisation de la plume fut contestée par des ornithologues de l'époque,
soucieux de protéger les oiseaux.
A la fin du XIXe et début
du XXe siècle, la polémique bat son plein :
- N'y a-t-il pas un danger de voir disparaître
les oiseaux ?
- Les plumassiers voient
dans une interdiction, une menace pour leur métier ! - Les métiers de la mode
réagissent eux aussi.
Les
scientifiques concertés se sont divisés sur le sujet, certains jugeant
l'utilisation des plumes d'oiseaux non dangereuse pour la survie de ces
volatiles et d'autres soucieux de préserver la nature ou adversaires de ce
genre de parures se montreront très critiques.
Des journalistes caricaturistes s'engageront
dans la polémique et laisseront des croquis pour le moins bien expressifs.
Les
plumassiers se sont trouvés au creux de ce contexte et pour contrer la
controverse, ont dû imaginer un système qui satisfasse les uns et les autres.
La création de fausses plumes s'est développée d'une part, l'élevage d'oiseaux
locaux ou exotique d'autre part.
Mais
la mode a évolué et les plumes ne soulèvent plus l'engouement des femmes depuis
longtemps. Ce sont les danseuses de music-hall avec leur « truc en plume », ou
les mannequins lors des défilés de haute couture, qui sont désormais les seules
à arborer de telles créations. Les femmes de la rue ne se parent plus de plumes
!
Le folklore garde ses prérogatives, fort heureusement !
Editeur responsable : Claudine Delbruyère-Debelle.
Editeur responsable : Claudine Delbruyère-Debelle.
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