lundi 30 mai 2016

L'oiseau et la mode.


L'oiseau et la mode.
La plume, tellement jolie et légère, constitua, à une certaine époque, la matière première pour garnir les chapeaux ou les vêtements conçus par les artisans de la mode.
A la fin du XIXe et au XXe siècles, les oiseaux furent exploités véritablement par la mode parisienne, notamment, pour ornerles chapeaux et les vêtements.
 Les plumes exotiques, rares et précieuses, sont prisées à la fin du XIXe siècle et ornent avec bonheur les chapeaux des dames du monde et d'autres classes sociales encore, à la recherche de l'élégance et de la fantaisie.
Certaines cartes postales de l'époque nous montrent combien en 1900 les parures de plume, en paradisier ou en autruche, sont prisées. Là encore, l'élégance est à son comble, la plume est un signe distinctif. Les journaux de mode témoignent également de l'engouement pour ces parures portées dans les dames de « bonne famille » en général.

  
  Des artistes peintres, Rubens, Adrian Hanneman, par exemple, vont reproduire   une réalité bien présente dans la société.
                             

                  Rubens ( portrait de femme )                 Adrian Hannemam ( XVIIe )   
Cette utilisation de la plume fut contestée par des ornithologues de l'époque, soucieux de protéger les oiseaux.
A la fin du XIXe et début du XXe siècle, la polémique bat son plein :
-  N'y a-t-il pas un danger de voir disparaître les oiseaux ?
- Les plumassiers voient dans une interdiction, une menace pour leur métier ! - Les métiers de la mode réagissent eux aussi.
Les scientifiques concertés se sont divisés sur le sujet, certains jugeant l'utilisation des plumes d'oiseaux non dangereuse pour la survie de ces volatiles et d'autres soucieux de préserver la nature ou adversaires de ce genre de parures se montreront très critiques.
Des journalistes caricaturistes s'engageront dans la polémique et laisseront des croquis pour le moins bien expressifs.
 




Les plumassiers se sont trouvés au creux de ce contexte et pour contrer la controverse, ont dû imaginer un système qui satisfasse les uns et les autres. La création de fausses plumes s'est développée d'une part, l'élevage d'oiseaux locaux ou exotique d'autre part.
Mais la mode a évolué et les plumes ne soulèvent plus l'engouement des femmes depuis longtemps. Ce sont les danseuses de music-hall avec leur « truc en plume », ou les mannequins lors des défilés de haute couture, qui sont désormais les seules à arborer de telles créations. Les femmes de la rue ne se parent plus de plumes !
        Et à Binche alors... !

    Le folklore garde ses prérogatives, fort heureusement !

                                        Editeur responsable : Claudine Delbruyère-Debelle.
                      

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire