lundi 22 novembre 2010

NORBERT CLOQUET

UNE PERSONNALITÉ FELUYSIENNE : LE DOCTEUR NORBERT CLOQUET


Une salle de la Maison de la Mémoire est dédiée au docteur Norbert Cloquet.

Nous allons rappeler qui est cette personnalité grâce à un article écrit en guise d’éloge funèbre par une de ses confrères, le docteur François Lebon, à Nivelles, en août 1897.



















Les années s'évanouissent comme la fumée, laissant après elles une traînée d'amertume et de regret; et cependant il est des heures exquises et bénies, celles que l'on consacre au soulagement des malheureux, celles que l'on passe dans le cercle familial et celles qui s'écoulent dans la société de vrais amis.
Telles étaient les pensées qui me poursuivaient, en songeant à la disparition d'un vieil ami, d'un noble cœur, à la mort déjà un peu lointaine du cher et regretté docteur Cloquet. Sa perte m'est d'autant plus sensible que je suis arrivé à un âge où l'on ne noue plus d'amitiés nouvelles.
J'ai cru de mon devoir d'aider à ce que la mémoire de cet homme de bien reste vivace parmi nous; c'est ce qui m'a déterminé à écrire cette notice biographique.
Norbert Cloquet est né à Braine-l'Alleud le 25 mars 1816, d'une de ces familles qu'on pourrait appeler patriarcales et au sein desquelles l'homme est formé à la pratique des vertus domestiques. Après avoir terminé son instruction primaire à l'école villageoise, il fréquenta le collège épiscopal de Malines, où il fit de brillantes humanités, terminées à un âge précoce. Ainsi préparé aux études supérieures, il se rendit à la savante université de Louvain pour y étudier la médecine, et il en sortait à dix-neuf ans, muni d'un diplôme de docteur en médecine, auquel il devait bientôt ajouter celui de docteur en chirurgie, etc., summa cum laude.
Avant d'entrer dans la famille médicale, le jeune docteur avait voulu agrandir son horizon au-delà des limites classiques. Il s'en fut à Paris entendre les leçons des Dupuytren, des Andral, des Chaumel, des Louis, des Trousseau, etc., et de tous les maîtres illustres de cette époque.
II rentra en Belgique deux ans après, bien préparé à aborder les difficultés et les responsabilités de la pratique médicale. Ses amis lui conseillaient de s'établir dans une grande ville, ou il se ferait bientôt une brillante clientèle. Mais il ne se rendit pas a ce conseil : ses goûts simples et champêtres le portaient à préférer un milieu plus modeste, et le 10 novembre 1837, il se fixait à Feluy, village à la fois agricole et industriel du Hainaut, qui l'avait séduit par" la beauté de ses sites. Bientôt il épousait Melle Thérèse Wauthier, de Rêves, qui devait être la digne compagne de sa vie longue et laborieuse.
D'une physionomie agréable, d'un abord toujours bienveillant, il eut tôt fait de s'attirer les sympathies de tous les habitants de la localité.
L'exercice de la médecine était pour lui un ministère dans lequel le cœur avait un rôle à remplir; il était persuadé que le médecin doit en grande partie la puissance de son art e la confiance du malade. On admirait chez lui la préférence qu'on lui voyait accorder toujours au plus souffrant, au plus menacé, abstraction faite du rang et de la fortune, et au besoin il eût su répondre comme le fit un jour le D" Antoine Petit à la reine Marie-Antoinette, qui lui reprochait de négliger le Dauphin indisposé: « Madame, si je ne vins pas hier à Versailles, c'est que je fus retenu auprès d'une paysanne qui était dans le plus grand danger » . Il se souvenait d'un article du règlement de l’hôpital de Louvain, datant du XIV" siècle, ainsi conçu : « Le médecin ne se bornera pas à traiter les malades; il enseignera au peuple les moyens de traiter les petites maladies et de prévenir toutes les maladies en général » .
Ce sage précepte de l'antique Faculté, le Dr Cloquet eut soin de s'y conformer, avec d'autant plus de zèle qu'il était devenu l’officier de santé d'une société ouvrière et du Bureau de bienfaisance de la localité.
Notre ami se trouvait bien en communauté d'idées et de sentiments avec le distingué médecin français qui s'exprime ainsi au sujet de la double mission de l'homme de Ilart : « La, médecine n'a pas rendu à l'homme tous les services qu'il est en droit de lui réclamer, même quand elle lui a donné cette guérison tant désirée...Elle a une autre mission plus belle et plus sûre, c'est de préserver l'homme du danger de tant d'abus funestes; C’est de nous apprendre les moyens d'atténuer les périls résultant, chez l’un du tempérament, chez l'autre de maladies héréditaires; ici, des excès, là, d'une alimentation malsaine, d'un travail excessif, d'une profession dangereuse, etc.
« Tel doit être le devoir du médecin prodiguant ses soins aux malades et donnant généreusement ses avis à tous ceux qui veulent s'épargner dans l'avenir les souffrances et les privations qu'entraine la maladie »
En 1849 et en 1850, le Dr Cloquet rendit un éminent service à son village d'adoption. Quand le choléra asiatique apparut à nos frontières du midi, sévissant avec une violence redoutable, il s'empressa de provoquer la création d'un comité de salubrité publique, dont il fut le président. Cette commission se mit rapidement à l'œuvre, visitant avec un soin minutieux les différents quartiers de la populeuse commune et surtout les maisons dangereuses par leur malpropreté et leur insalubrité.
Il parvint à détruire les causes d'infection et indiqua à la commune les mesures à prendre pour les en écarter. C'est à juste titre que le journal La Santé signalait le comité de Feluy, dont le Dr Cloquet était l’âme, comme se distinguant parmi ceux qui avaient le mieux compris leur mission. Si le choléra, qui a ravagé les villages voisins de Feluy, n'a fait qu'effleurer cette commune, il est incontestable qu'elle lui en fut redevable.
A cette époque le docteur publia une brochure intitulée: Petit code de santé ou, règlement d’hygiène publique. Elle est précédée d'une introduction indiquant d'une manière succincte et précise les moyens de conserver la santé du peuple dans les circonstances les plus variées de la vie sociale. Le journal de médecine précité, qui rend compte de cet opuscule, en fait un grand éloge et dit : " Les instructions et les conseils que donne ce petit code, mériteraient d'être enseignés aux populations comme autant de devoirs à remplir religieusement » .
En 1852, le Dr Cloquet publia, sous le couvert du comité de salubrité de Feluy un « Mémoire présenté aux personnes charitables de Feluy sur les moyens de diminuer la misère publique et d'abolir la mendicité ».
Nous insistons spécialement sur ces œuvres de propagande salutaire, parce que, mieux que ses autres travaux, elles témoignent de ses sentiments généreux et de son zèle pour le bien public.
Si, malgré son dévouement, notre ami ne put réaliser tous ses projets dans le domaine de l’hygiène publique, il fut plus heureux quand il proposa aux ouvriers de s'associer et de constituer une société de secours mutuels sous l'égide de Sainte-Aldegonde, patronne du village.
Mais son initiative vaillante s'exerça sur un objectif plus élevé. Emu de la malheureuse situation dans laquelle il avait rencontré des médecins réduits au repos par la vieillesse ou les infirmités, alors que leur désintéressement ou l'encombrement de la carrière médicale les avait empêchés de s'assurer le soutien de leurs vieux jours, il parvint, avec le concours de quelques confrères à parer dans une certaine mesure à cette triste situation, en organisant la Caisse de pension du corps médical belge, devenue depuis la Caisse de prévoyance et de secours subventionnée par l'Etat. Cette institution, qui fut son œuvre principale, lui a survécu, et l'avenir en est aujourd'hui assuré; elle fonctionne régulièrement depuis vingt-six ans.
Chez le D' Cloquet, le médecin philanthrope était doublé d'un archéologue érudit et distingué. Tous les loisirs que lui laissaient l'étude et la pratique de son art, étaient consacrés à des recherches archéologiques et à des publications, concernant ses découvertes. Il ne s'en tint pas à ces recherches personnelles. Il fit une propagande active en faveur de cette branche importante de l'histoire; mais il constatait avec tristesse le peu de sympathie que montre la nouvelle génération, quoique instruite, pour ces études qui avaient fait l'agrément de son existence. Membre fondateur et très actif de la Société archéologique de Charleroi, il ne se donna pas de repos, qu'il n'eût persuadé aux érudits de notre ville qu'ils avaient autour d'eux les éléments d'une société similaire. Si Nivelles possède une société archéologique, c'est à lui que nous le devons. Aussi, dès que celle-ci fut constituée, s'empressa-t-elle de le nommer membre d'honneur. De son côté, il apporta à la nouvelle compagnie son contingent de notices, qui furent publiées dans nos annales.

N. Cloquet était membre de beaucoup d'autres sociétés archéologiques dont les bulletins renferment des mémoires dus à sa plume.

Il avait réuni des quantités considérables d'échantillons géologiques et paléontologiques (notamment des fossiles rares de la faune carbonifère) des gisements propres à la contrée, une multitude de silex taillés et d'objets préhistoriques, des antiquités romaines et franches recueillies dans le Hainaut et la partie méridionale du Brabant, qu'il explorait avec ardeur, les produits des fouilles de la villa belgo-romaine d'Arquennes,qu'il'découvrit et fouilla, etc.
Son cabinet renfermait en outre des objets intéressants d'époques plus récentes, des productions de l'art ancien et local : poteries, faïences, porcelaines, cristaux, meubles en bois, dinanderies, épaves de bibliothèques monastiques, etc. Le tout était arrangé avec goût dans son intérieur, qui était une attraction pour les archéologues et où les visiteurs étaient assurés de trouver un cordial accueil.
Trop souvent, à la mort d'un collectionneur', son cabinet est mis aux enchères, et les objets qu'il a parfois consacré, comme ce fut le cas ici, un demi-siècle à réunir, sont dispersés en quelques vacations. La collection de notre ami eut un meilleur sort: elle fut acquise par le gouvernement belge pour l'Université de Gand.
Les noces d'or de M. et de Mme N. Cloquet furent célébrées les 3 et 8 août 1892. La première journée, consacrée à une fête familiale, fut marquée par un heureux incident. M. le bourgmestre de Feluy, accompagné du conseil communal, vint présenter des félicitations officielles aux heureux jubilaires et offrir à M. Cloquet, au nom de la commune reconnaissante, un superbe bronze, représentant, en buste, le célèbre anatomiste Vésale. La seconde fête, consacrée aux amis de l'extérieur, réunit une assistance nombreuse composée surtout de médecins et d'archéologues.
Chacun joignit un souvenir à ses félicitations. Le cadeau présenté au jubilaire au nom de la Société archéologique de Nivelles était un écrin renfermant une croix de chevalier de l'ordre de Léopold, emblème d'une distinction qui était venue, sans être sollicitée, couronner une carrière si bien remplie.
Ceux qui assistaient à cette fête pleine de cordialité et d'entrain, devaient se retrouver réunis une année plus tard, pour conduire à sa dernière demeure celui qu’ils fêtaient si joyeusement.
Peu de jours après ces festivités, M. Cloquet apportait à notre musée archéologique une collection de silex taillés extraite de son cabinet, et la rangeait d'après une classification dont il est l'auteur.
Il portait déjà le germe de la maladie qui devait l'emporter quelques mois après.
Soutenu par le dévouement d'une épouse digne de lui, il supporta de cuisantes souffrances avec un calme admirable et une sérénité puisée dans une foi ardente. Il dicta aux siens des instructions pour que ses funérailles fussent conformes à ses sentiments et à son existence simple et paisible. II proscrivit tout vain apparat, tout discours, toute couronne et les honneurs qui lui étaient réservés comme chevalier de l'ordre de Léopold. Il avait préparé, jusqu'à l'arrangement de sa sépulture et prévu jusqu'aux attentions dont il voulait que fussent l'objet ses confrères en archéologie et en médecine présents à ses obsèques. II expira le 3 juillet 1893, dans des sentiments édifiants. Ses funérailles furent émouvantes. A la population entière de Feluy se joignirent un grand nombre de membres du clergé, du corps médical et de sociétés savantes, pour rendre un dernier hommage â l'homme estimé qui emportait dans la tombe l'affection de tous.

Liste à peu près complète des écrits du Dr Cloquet:

l. Fragments de satire médicale, par un médecin de campagne (Nivelles, Cuisenaire, 1848);
2. Rapport du Comité de salubrité de Feluy.
3. Mémoire sur les moyens de diminuer la misère publique et d'abolir la mendicité (Nivelles, Despret, 1853).
4. Petit code sanitaire ou Règlement d’hygiène publique;
5. Lettres sur des antiquités trouvées à Feluy et aux environs (Annales du Cercle archéologique de Mons,
 t. IV, 1863).
6. Notes sur les poteries celtiques et les silex taillés trouvés au bois de la Garenne à Arquennes (1866-1867).
7. Promenade géo-archéologique aux environs de Feluy (Annales de la Société archéologique de Charleroi
 t. II, 1868).
8. Rapport sur des fouilles faites à Obaix et à Pont-à-Celles (Id., t.III, 1869).
9. Rapport sur la découverte d'une villa belgo-romaine à Arquennes (Id., t. VI, 1872).
10. Rapport sur la villa belgo-romaine d'Arquennes. Seconde fouille (Id, 1874).
11. Mémoire sur la crémation, adressé à la Société médicale de Charleroi (Charleroi, F. Cador, l874).
12. Les Peuples de l'âge de la pierre polie, en Europe, ont-ils cultivé la terre? (Ann. de la Société arch. de Charleroi, l875).
13. Stations nouvelles de l'âge de la pierre en Belgique, découvertes en 1875 (Id.1876).
14. Une observation curieuse de catalepsie (Annales de la Société médicale de Charleroi, 1876).
15. Découvertes préhistoriques dans l'arrondissement de Nivelles et sur ses limites (Annales de la Société archéologique de Nivelles, t. I, l878).
16. Etudes sur le préhistorique à l'Exposition universelle de Paris de l878 (Annales de la Société arch. de Charleroi, 1880).
17. L'archéologie préhistorique, ses différentes phases et classifications (Ann. de la Société arch. de Nivelles, t. II, 1880).
18. Tumulus du canton de Wavre et cimetière celtique de Court-St-Etienne (Id.).
19. De la nécessité d’avoir une bonne classification surtout en archéologie préhistorique et protohistorique (1881).
20. Cimetière celtique de Court-St-Etienne (Annales de la Société archéologique de Nivelles, t. III, 1882).
21. Nouvelles communications relatives au cimetière celtique de Court-St-Etienne (Id.).
22. Excursion à Godarville, découvertes géologico-archéologiques (Annales de la Société archéologique de Charleroi, 1883).
23. Le cimetière franc de Combreuil, à Ecaussines-d'Enghien (Annales du Cercle archéologique d'Enghien, 1884).
24. Notice sur Louis Galesloot (Annales du Cercle archéologique de Mons, 1884).
25. Les pipes archéologiques (Annales de la Société archéologique de Charleroi, t. XIII, 1885).
26. De l'âge du bronze et du premier âge du fer (Congrès archéologique de Bruges, 1887).
27. Coup d'œil rétrospectif sur les découvertes préhistoriques faites sur les plateaux du Hainaut et du Brabant wallon (Bulletins de la Société d'anthropologie de Bruxelles, t, VI, 1887-1888).
28. Notice sur les poteries ante-romaines (Congrès archéologique de Charleroi, 1888).
29. Bilan scientifique de la Société archéologique de Charleroi pendant ses vingt-cinq premières années d'existence (1888).
30. Des dolmens en Belgique (Bulletins de la Société d'anthropologie de Bruxelles, t. IX, 1890-1891).
31. Le préhistorique au congrès de Bruxelles de l891 (Annales de la Société archéologique de Nivelles, t. IV, l89l).
32. Excursion archéologique dans la vallée de la Dyle et de la Lasne (Id., 1893).

Biographie de Jean Bailly, par M. Traye. Rapport sur les hôpitaux, p. 29 et 465. (Annuaire de 1857).

Histoire de Louvain, par Ch. Piot, p. 379.
Hygiène du foyer, par le Dr Riant, p. 11
a Santé du 30 avril 1850, p. 229.

jeudi 11 novembre 2010

ITINERAIRE 2

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BALLADES FELUYSIENNES  ( 9,4 Km )

Alain GRAUX
Illustration Michel Gailly


LA PROMENADE PARTIRA DU TILLEUL DE L'ESPINETTE

L’abbaye de Bonne Espérance possédait depuis le XIIe siècle une seigneurie foncière dont le siège était la maison curiale que l'on voit ici, actuellement Maison de la Mémoire















La grange de la dîme était attenante au mur d'enceinte. L'administration communale a fait restaurer cette belle bâtisse dont la porte d'entrée est surmontée des armoiries de l'abbaye.

Le Tilleul dit de l'Espinette



















fut planté le 20 décembre 1762 par le Curé Bayot, il a été classé en 1944 pour sa valeur esthétique et scientifique.
Nous descendons légèrement vers la droite et arrivons ainsi au square du Centenaire

















qui porte ce nom on souvenir du centième anniversaire de la Belgique , on y planta un arbre pour cette commémoration ; le monument aux morts des soldats belges fut inauguré en juin 1952, et dont les gravures sont du sculpteur Louis Charlier
nous continuons dans le sentier appelé "rue Nouvelle



















projet de rue destiné à occuper les chômeurs afin de leur éviter la déportation, projet abandonné ensuite.

Nous surplombons le parc du château Scaron où nous apercevons
le château avec le dôme de sa chapelle














et le pont rustique; ( photo d’époque )













cachée dans les arbres, l'obélisque commémoratif de Robert de Lalieux, greffier de Feluy au XVIIe siècle.

En débouchant sur  l'avenue Latteur


nom bien pompeux pour une petite rue, nous poursuivons vers la droite et ensuite sur la gauche vers la place du Petit Moulin.
Sitôt arrivés sur la place, à droite, nous remarquons la Chapelle Notre-Dame de Hal



















elle date de 1760, celle-ci est encadrée à gauche par la maison de Monsieur le Ministre Busquin et à droite par la maison du Docteur Cloquet, célébrité locale, qui découvrit la villa romaine d'Arquennes, une plaque rappelle son souvenir au-dessus de la porte d'entrée.

A gauche, la fontaine moderne due au ciseau du sculpteur Raymond Dejean ;





















au fond de la place, le moulin à eau dont on peut encore voir les vannes.















En contournant ce pâté de maisons, à droite on remarque la chapelle Saint Jean-Baptiste, Saint Ghislain, Saint-Laurent, adossée là en 1892;



















nous poursuivons vers le canal, à droite "la Boisserie"















ancienne brasserie (on peut voir sur l'arrière de cette maison l’ancien cadran de l'horloge de la tour de l’église de Feluy)
plus loin, un promontoire, assiette d'un pilier de l’ancien pont













que les soldats français firent sauter le l7 mai 1940 nous servira de point de vue sur
le site du Nie-pré















un des coins les plus charmants du village, le canal offre ici une boucle
de l'autre côté c'est Arquennes lieu-dit les Roquettes avec son "Trou des fées", la légende dit que l'on y apporte le linge le matin et qu'il est lavé et repassé le soir, le hameau de la Platinerie s'y profile, il rappelle une usine du début du XIXe siècle.
Les maisons qui bordent le "quai Bousimgault" sont les anciennes écuries des chevaux halage
sur la hauteur par derrière se trouve « la cour Maître Paul ».



















Nous poursuivons on montant les rampes de l’hameau Mascaux
c'est là qu'au moyen-âge, se situait la « Viese maladrie »,

continuant notre chemin par la gauche nous arrivons a cette belle bâtisse qu'est la "ferme Delbruyère"















du nom d'une famille qui donna plusieurs mayeurs à Feluy dès le XVIe siècle
en face ,le monuments aux morts français



















de la dernière guerre inauguré le 2 juin 1952, et rappelant la bataille meurtrière de la Rocq.
Nous empruntons la rue des Combattants Français



















en remarquant le puits de la ferme qui donne une note romantique à l’endroit.
Nous arrivons ainsi au cimetière















qui renferme beaucoup d'œuvres d'art dues aux ciseaux des sculpteurs locaux
nous le longeons par la droite dans le sentier dit "Le Bon Dieu Delatte"















pour déboucher sur une petite chapelle




















à l'endroit où se situait cette pierre anciennement la pierre Saint Martin,.
Nous prenons "le chemin des Luttes"



















Il n'y eut pas de luttes à cet endroit, mais le nom provient des huttes de tailleurs de pierre qui se trouvaient là jadis.
En suivant le chemin, nous rencontrons l'ancienne ferme dite Petit Wesprin; plus loin à l'intersection des chemins, nous arrivons au hameau du "Créquion"















sobriquet d’un habitant du lieu. A droite en remontant l'ancien chemin de Ronquières
nous passons devant la jolie Chapelle de la Sainte Famille



















perpétuant le souvenir de Louis Delrue qui fit bâtir au XVIIIe siècle les maisons environnantes pour les "pauvres de Feluy".
Passant le Ry du Bourleau, nous voyons sur la gauche la ferme du même nom
nous obliquons sur la droite et passons devant le « Wesprin »
















une des plus anciennes ferme de Feluy, c'est là que se réfugièrent sous la Révolution française, les Récollets de Nivelles, c'est pour cela qu'on la nomme aussi ferme « Ricollette ».
Nous suivons maintenant "le chemin aux Loups", nous avons ici la possibilité de couper la promenade pour rejoindre le canal,
mais continuons notre route en passant devant la maison "l'Empereur"















Revenons 50m sur nos pas et reprenons à droite
















Nous joignons "les Saussinières"















l'endroit rappelle qu'il avait là des "Saussaies" (joncs).
Plus loin, la douairière de Wolf de Clerbois fit bâtir la Chapelle Sainte-Geneviève



















en 1887, sur l'emplacement d'un vieux calvaire dit "le bon Dieu qui croque" et qui se trouve actuellement dans l'église de Feluy, l’intérieur de la chapelle contient un autel de style Renaissance qui provient du château de Marchienne à Harvengt.
La chapelle se trouve à proximité de la ferme du « Clerbois













fief ayant appartenu à des anciennes familles notables,
Nous traversons maintenant "les Rouges Terres"















dues à la présence de schistes siluriens ferrugineux, ces terres appartinrent jadis à l’abbaye de Cambron, elles furent le théâtre des combats de mai 1940.
Nous suivons ensuite le chemin de la Gratière

















pour revenir vers "la Warte















dont les coteaux s'étagent près du canal de Charleroi-Bruxelles qui suit la vallée de la Samme.

Nous remarquons les anciennes installations des carrières de la Rocq (ancien bureau )















En face de l'autre côté du Canal, se trouve le château de la Rocq















bâti dès 1390 par Wauthier de Bousies dit Fier à bras. De ce château primitif subsiste le donjon, le reste des bâtiments furent reconstruits au XVIe et XVIIIe siècles. Ce château appartint au célèbre chancelier de Bourgogne, Nicolas Rolin.
En suivant le canal par le chemin de Halage pour revenir dans le village,
nous passons près de la très belle ferme dite "Poignard" en grès jaune de la Rocq,















Continuons notre chemin et passons la rivière















un peu plus loin on trouve l’ancienne fontaine aux Loups



















Revenons sur le chemin de halage afin de poursuivre, les terres longeant le canal s'appellent "le Brûlé".
Près du "Grand Large"















l'ancienne papeterie du Docteur Cloquet devenue l'usine d'estampage Verset















En creusant le canal, on découvrit le squelette d'un mammouth préhistorique, dont seule subsiste une défense, le reste ayant été détruit à coups de pioches.
En longeant les prairies qui bordent le canal, qui furent au XVIe siècle les carrières dites Saint Martin
nous revenons vers le Petit Moulin et rejoignons le départ de notre ballade.

PLAN

samedi 23 octobre 2010

ITINERAIRE 1

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BALADES FELUYSIENNES 
3,3 Km

Alain GRAUX
Illustration Michel Gailly

LA PROMENADE PARTIRA DU CHATEAU FEODAL DE FELUY

La vie du village ainsi que son aspect général sont régis par la vie rurale et l'implantation dès le moyen-âge, des carrières de pierre bleue: le petit granit.
Qui dit carriè.ret dit
Fosses : celles-ci sont maintenant comblées d'eau.
Terrils: ici appelés "Tiennes" maintenant couverts d'arbres.
Maîtres de carrières: les maisons imposantes sont bien souvent appelées "Châteaux".
Ouvriers : rocteurs, marchands, sculpteurs ont laissé sur bon nombre de bâtiments leurs marques que l'on remarque au passage.
Ainsi les carrières ont formé la rue de Crombize, la rue de Scaron, la place du Petit-Moulin. Nous y reviendrons, les maîtres de carrières demandèrent l'ouverture de routes (pavés), de canaux (Charleroi - Bruxelles), du chemin de fer pour écouler leurs produits et éviter l'isolement par rapport aux autres bassins d'exploitation de la pierre.
L'aspect général du centre nous ramène au moyen-âge avec le château, l'église, le moulin et la brasserie banale.

LE CHATEAU (1)

Construit pour la partie avant, à la fin du XIVe siècle par Eustache de Bousies, tour porche imposante avec pont-levis surmonté d'un penon aux armes jumelées de Renesse/Rubempré et Egmond, daté de 1614.
Le reste du château fut rasé au XVIIIe siècle, on y rebâtit le château classique tout en conservant la loggia qui baigne dans le "vivier d'oies".
Une importante restauration en 1940 laissa le débarcadère sculpté.
Le château est habité actuellement par Madame et Monsieur Decoster qui en assument la conservation.

Nous nous dirigeons vers le Trichon, on remarquera à gauche de l'étang,
la brasserie De Volder (2)


ancienne brasserie banale qui devint l'Hostel du Cygne, puis la brasserie Zerque au début du XIXe siècle. Elle finit ses activités vers 1940.
Tout autour du Trichon, on remarquera des hôtels de maîtres de carrières.

Devant, le Château du Trichon (3

bâti par les maîtres de carrière Nopère, qui façonnèrent les pierres du Palais Royal de Bruxelles et y rapportèrent les grilles, on peut y voir des impacts de balles de la Révolution de 1830, à noter la tour japonaise (pigeonnier) 4 sur le bâtiment de droite;

A droite, la maison Dethier (XVIIIe siècle) (5).


A gauche, le moulin banal (6)
attesté dès le XIIe siècle et qui fonctionna jusqu'à la guerre 1914-1918.

On emprunte la petite ruelle du Trichon (7) avec ses façades de petites maisons de carriers.


En allant vers la droite, l'Hôtel Dieu (8)
bâti au XVIIe siècle par la famille Wanier; maîtres de carrière

On suit alors la rue Saint Georges, on voit à gauche le château Breda (XIXe siècle) (9).


Plus loin à droite, la chapelle Notre-Dame de Lorette bâtie en l75l par Jean-Philippe Capitte, maître de carrière

Nous suivons maintenant le chemin dit Boulouffe (ancien mayeur du XVIe siècle) (10)
nous y rencontrons - le « Manoir du Capitaine » (11)
appart hôtel, ancien, haras bâti en partie vers 1750, ancien siège de la seigneurie du Croquet, un texte de l72l le décrit "maison de plaisance et jardin garni d'arbres à fruits, bosquet en étoile garnis d'ormes et de bois blanc, maison de cense avec 28 bonniers de terres". Il y eut ici aussi une brasserie, la brasserie Lechien.

On va vers la droite en suivant le sentier du Tremblement (12).


Comme l'indique la pierre que le PAC a fait placer sur la fontaine du même nom (13)


un tremblement de terre survenu le l8 septembre 1692 fit jaillir cette fontaine en même temps que la source la nouvelle Geronstère" à Spa

Nous débouchons ainsi "a la chaussée de Familleureux" 14
La maison de gauche est une ancienne fabrique de chicorée.



Nous suivons maintenant le chemin en allant vers le centre du village, à gauche de nouveaux bâtiments communaux remplacent le ballodrome (15)


Feluy fut onze fois championne de Belgique de balle pelote, ce ballodrome était situé sur le lieu dit "les Douaires" appelé ainsi dès le XIVe siècle. C'est là aussi qu'était implanté le cimetière Saint Roch.

La chapelle Saint-Roch (16)


a été érigée en 1766. Avant la guerre, on y invoquait le saint le 16 août pour la peste et la mort subite.

Le beau bâtiment se trouvant à côté est l’'école catholique (17)


a été construite en 1856, c'est le Comte Frédéric d’Ysendoorn de Blois qui en fit don à la commune (c'était alors un hospice pour moitié et école pour l'autre moitié);

plus loin, à droite la Chapelle Saint Joseph (18) placée là en 1813;


Nous suivons maintenant la rue de Marche (19) jusque l'école communale, comme l’indique le fronton, elle fut bâtie en 1882 (20).


Plus loin, à droite "les Berceaux" (21) dont le premier plan connu date de 1726. En 1889, les archers de Feluy, société fondée en 1376, en firent don à la Commune tout en y gardant la jouissance.



En continuant notre chemin, l'imposante ferme de la Haillebaude (22) fondée au XVe siècle mais dont les bâtiments actuels furent élevés par Jérôme Dieux en 1755, la tour était surmontée d'un clocheton.


Nous suivons maintenant la drève (23) qui mène au château de Miremont, (24) c'est en l85l que François de Lalieux fit bâtir ce château sur les plans de Raymond Carlier de Nivelles, actuellement ses descendants 1e font servir de rendez-vous de chasse, colloques, etc. Il y avait au fond du parc, un moulin à vent qui disparut vers 1870;


nous empruntons le sentier (25) qui menait au moulin pour revenir sur la place de Feluy (26).

L’EGLISE Sainte-Aldegonde (27)


s'offre à nos regards, l'Eglise devenue trop petite s'agrandit en 1722 comme l'indiquent les encrages. Si on entre dans l’édifice, on remarquera le plafond en voûte de la tour qui est plus ancienne, la clef de voûte indique 1555, c'est une voûte dite Plantagenêt.
L'église dut subir en 1585 la fureur des iconoclastes venus de Bruxelles, on la rebâti alors à trois nefs, l'autel Sainte-Aldegonde fut érigé en 1589, celui de la Vierge en 1635.
L’église primitive fut donnée en 1177 à l'abbaye de Bonne Espérance par Robert et Hugo de Harvengt.
En revenant vers l'extérieur, nous bifurquons vers la droite, la halle se situait à l'emplacement du bâtiment fermant la place, le restaurant les Fougères s'appelait dans le passé
" la Chabotière" (27A).


Nous descendons la ruelle David (28) du nom du tailleur de pierre David Lisse qui y habitait au XVIIe siècle, nous arrivons ainsi au bief du moulin banal, la rivière le Graty (29), s'appelle à cet endroit « la seuwière du moulin »,
En passant dans la rue de la Coulette (30) nous passons devant la maison dite « Le Clipotia »
La rivière passait au milieu de la route d’où le clapotement de l’eau


Nous cheminons jusqu'à la Fontaine Coulette


dont la pierre placée en 1848, rappelle le souvenir du voyage en terre sainte qu’effectua Victor de Lalieux et qui fut armé chevalier du Saint Sépulcre.
Nous poursuivons jusqu'à l'entrée du château Scaron (31)


où nous apercevons (surtout en hiver) le pont rustique (32), curiosité du siècle dernier, ancienne demeure du Baron Jacques de Dixmude. Le château fut au début du siècle un monastère de trappistes, auparavant c'était une demeure de maîtres de carrière dont le premier fut Jan Scaron au XVIIe siècle;


Nous remontons jusqu'au square du Centenaire (33),


nous y voyons l'arbre du "Centenaire" (de la Belgique) et le monument aux soldats belges de 1940; nous allons jusqu'au tilleul de l’Espinette (34)



classé en 1944 et planté par le Curé Bayot le 20 décembre 1762,

L'ancienne cure ( sur votre gauche ) qui actuellement restaurée, était dans le passé le siège de la seigneurie des tenaules de Bonne Espérance dit l'Espinette (voir promenade no2), actuellement siège de la

Maison de la Mémoire (35)


Des expositions trimestrielles y sont organisées.

Continuons dans la Grand-rue et passons devant la Maison du Peuple (36)

qui fut autrefois la demeure des maîtres carriers Pennart.
Nous sommes ainsi sur la Grand-rue (37) et revenons sur la place du village non loin de notre point de départ.


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