LES
ARBRES, TEMOINS DE L’HISTOIRE DE NOS VILLAGES
Alain
GRAUX
Nos villages sont constellés d’arbres, qui forment notre décor quotidien. Il en est qui sont de vénérables témoins de l’histoire de nos villages. Parfois ils sont cités dans les archives, ou sont passés à la postérité sous forme de toponymes.
Deux hêtres (Fagus sylvatica) se sont soudés l’un à l’autre à une hauteur de
quatre mètres. Il ressemble à un géant qui aurait pris racine. A hauteur du
greffon, l’arbre présente un plissement qui fait penser à un vagin, mais de
l’autre côté, l’arbre offre un aspect plutôt phalique.
FAMILLEUREUX
FELUY
La seigneurie des
Tenaules dépendant de l’abbaye de Bonne-Espérance, déjà nommée l’Espinette[1]
au XIIIe siècle.
Le tilleul de
l’Espinette (Tilia cordata) a été
planté le 20 décembre 1762 par le curé de Feluy, Frère Isfride Baujot, il
remplace un autre arbre car le plan de la seigneurie réalisé en 1739 représente
un arbre à son emplacement. Il a survécu au temps et a été classé par la
commission des Monuments et Sites le 14 juin 1944.
On cite encore d’autres lieux-dits ayant pour vocable l’Espinette, l’un situé du côté de la Gratière à Feluy, ou encore, Champ de l’Espinette, cité en septembre 1693, quand deux soldats passant par l’Espinette furent dépouillés de leurs habits par des habitants du village[2].
Les archives des
XVIe et XVIIe siècles citent un autre lieu s’appelant le Tilleul, situé au
chemin de Familleureux, de même que le Tillereau[3]
Wallet.
Les Saussinières
lieu-dit situé au chemin menant au Clerbois voulant dire saussaies, endroit où
sont plantés des saules (Salix), seul
son nom subsiste, car maintenant il est planté de tilleuls.
Seneffe
Dans le jardin
paysager de Seneffe, jardin à l’anglaise, dessiné par l’architecte parisien
Brongniart pour le comte Depestre vers 1777, un ruisseau serpente en petites
cascades depuis le fond du parc et aboutit à un étang avec un îlot en
monticule. Pour cette création furent plantées des nouveautés, telles que cyprès
(Cupressaceae), ébénier (Ebenaceae), mélèze
d’Amérique (Larix
laricina) ,
pin d’Ecosse (Pinus sylvestris), catalpa (Bignoniaceae),
érable de Virginie (Acer rubrum) ,
thuya ou magnolia.
De retour d’un voyage en Algérie en 1860, Désiré du Bray fit construire un château étonnant lui rappelant son périple, le château de Scrawelle. Le parc, d’un hectare et demi, renferme une collection de six cent espèces ou variétés d’arbres, principalement des magnolias, des conifères du type abies et des chênes noirs d’Amérique (Quercus nigra).
Une allée de très vieux platanes
offre une entrée somptueuse au domaine.
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