LE MOULIN DIT SCARON[1] Alain GRAUX
Les nouveaux propriétaires y font bâtir des bâtiments comprenant un
moulin à farine cote C 427c d’1a 40ca, une scierie de pierre de taille mue par
l’eau d’1a 40 ca coté C 427b, une maison d’habitation de 14a cotée C 427g, une
grange, des écuries, des remises, avec un étang contigu d’1a 90 ca, terre et
prairies pour une contenance d’un hectare cinquante ares, tenant à MM. Capitte,
Dupont, Moreau, et René Delalieux.
Le 27 mars 1857, ils vendent la propriété, qui outre les bâtiments cités
ci-dessus comprend les servitudes actives et passives et les droits à la
chute d’eau sur la Samme qui leur ont été conférés lors de l’établissement de
l’usine.
Les acheteurs sont Edouard Pierre Becquet, négociant à Feluy, et à son
épouse Henriette Verhaeghe, qui l’acquièrent pour la somme de 106.000 Fr. Ils
paient lors de l’achat la somme de 26.000 Fr.[3]
Le 9 septembre 1859, lors d’une
séance publique passée dans l’estaminet
Daubioul, à Feluy, devant le juge de paix Nicolas Derbaix, comparaissent
Victor Delalieux, négociant à Tournay ; Octave Delalieux, maître de
carrière à Feluy ; Louise-Henriette Delalieux épouse Léopold-Emmanuel
Riche, brasseur à Bruxelles ; Rose-Aye Delalieux épouse Emile
Vandendooren, propriétaire à Celles ; Henriette Delalieux épouse Léonard
Leborne, banquier à Bruxelles ; et Sidonie Delalieux épouse Auguste
Gérard, maître de carrière à Feluy, tous héritiers d’Emmanuel Delalieux et
d’Ambroisine Clément, leurs parents.
Ils font saisir le moulin pour non respect de la vente.
Le moulin est vendu avec tous ses ouvrages tournant et montant, quatre
paires de meules, deux arbres tournant, scierie pour pierres de tailles avec
deux armures et accessoires[4].
Le moulin est loué par bail verbal à Joseph Staquet-Watteau, meunier, au loyer annuel de 4250 Fr.
La propriété est vendue le 10 octobre 1859 à Emile Vandendooren,
propriétaire et maître de carrière à Feluy et à son beau-frère Léopold-Emmanuel
Riche, brasseur à Bruxelles, pour le prix de 37.500 Fr.
C.427c : moulin à farine
C.427g : moulin à pierres
Le 9 octobre 1883, Jacques-Philippe Huens qui est alors meunier à Feluy loue par bail pour 9 ans la propriété à Valère Mévis, meunier à Arquennes pour la somme de 2500 Fr. annuels,
La propriété est alors décrite comme suit
2. Deux chariots, une charrette,
un tombereau et trois chevaux
3. Cinq cent sacs »[1]
Jacques-Philippe Huens meurt le 7 février 1888. Ses frères sont héritiers : Félix Huens, meunier à Givry ; Henry Huens, sans profession, à Saint-Denis ; les enfants de Joséphine Huens, décédée après avoir été mariée à Constant Devroye et Théophile Leenarts et qui sont :
Catherine Devroye, épouse François Decoster, cultivateur
Virginie Devroye, rentière à Beauvechain
Constant Devroye, meunier à Marche-lez-Ecaussinnes
Edouard Devroye, boulanger à Saint-Denis
Louis Leenarts, étudiant, représenté par son oncle et tuteur, Théophile
Leenarts , négociant à Jodoigne.
Ils vendent par voie forcée le moulin le 27 novembre 1888 devant Me Doumont, notaire à Feluy, à l’ancien propriétaire, Emile Vandendooren, maître de carrière à Feluy, à qui Jacques-Philippe Huens était redevable de la somme de 32.000 Fr. productive d’intérêt à 5%.
Le bien passa à Henri Vandendooren, mais devint de plus en plus vétuste.
En 1940, un avion largue une bombe qui tombe à proximité du canal et de
l’ancien moulin, y provoquant des dégâts à la maison qui resta vide quelque
temps
Remise en état, elle fut la demeure du bourrelier Bourotte et ensuite de René De Pooter
Elle fut vendue ensuite vendue au docteur Teucq, de Manage
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