dimanche 28 juillet 2024

LE MOULIN DIT SCARON

 LE MOULIN DIT SCARON[1]      Alain GRAUX                                                                                       

 Le 3 avril 1833 devant maître Dumortier, notaire à Feluy, la Compagnie concessionnaire du Canal Charleroi à Bruxelles, vend sous seing privé à monsieur Emmanuel Delalieux, maître de carrière demeurant à Feluy, et à son épouse Ambroisine Clément, un terrain à Feluy[2].

Les nouveaux propriétaires y font bâtir des bâtiments comprenant un moulin à farine cote C 427c d’1a 40ca, une scierie de pierre de taille mue par l’eau d’1a 40 ca coté C 427b, une maison d’habitation de 14a cotée C 427g, une grange, des écuries, des remises, avec un étang contigu d’1a 90 ca, terre et prairies pour une contenance d’un hectare cinquante ares, tenant à MM. Capitte, Dupont, Moreau, et René Delalieux.

Le 27 mars 1857, ils vendent la propriété, qui outre les bâtiments cités ci-dessus comprend les servitudes actives et passives et les droits à la chute d’eau sur la Samme qui leur ont été conférés lors de l’établissement de l’usine.

Les acheteurs sont Edouard Pierre Becquet, négociant à Feluy, et à son épouse Henriette Verhaeghe, qui l’acquièrent pour la somme de 106.000 Fr. Ils paient lors de l’achat la somme de 26.000 Fr.[3]

 


 

Le  9 septembre 1859, lors d’une séance publique passée dans l’estaminet  Daubioul, à Feluy, devant le juge de paix Nicolas Derbaix, comparaissent Victor Delalieux, négociant à Tournay ; Octave Delalieux, maître de carrière à Feluy ; Louise-Henriette Delalieux épouse Léopold-Emmanuel Riche, brasseur à Bruxelles ; Rose-Aye Delalieux épouse Emile Vandendooren, propriétaire à Celles ; Henriette Delalieux épouse Léonard Leborne, banquier à Bruxelles ; et Sidonie Delalieux épouse Auguste Gérard, maître de carrière à Feluy, tous héritiers d’Emmanuel Delalieux et d’Ambroisine Clément, leurs parents.

Ils font saisir le moulin pour non respect de la vente.

Le moulin est vendu avec tous ses ouvrages tournant et montant, quatre paires de meules, deux arbres tournant, scierie pour pierres de tailles avec deux armures et accessoires[4].

Le moulin est loué par bail verbal à Joseph Staquet-Watteau, meunier, au loyer annuel de 4250 Fr.

La propriété est vendue le 10 octobre 1859 à Emile Vandendooren, propriétaire et maître de carrière à Feluy et à son beau-frère Léopold-Emmanuel Riche, brasseur à Bruxelles, pour le prix de 37.500 Fr.

 


 Extrait du plan Popp de Feluy vers 1860 ;

C.427c : moulin à farine

C.427g : moulin à pierres

 

                                             Terre situées à Arquennes à proximité du moulin :

Le 30 octobre 1862, les deux co-propriétaires vendent le moulin et ses dépendances à Jacques-Philippe Huens, cultivateur à Petit Rosière pour la somme de 36.500 Fr.

Le 9 octobre 1883, Jacques-Philippe Huens qui est alors meunier à Feluy loue par bail pour 9 ans la propriété à Valère Mévis, meunier à Arquennes pour la somme de 2500 Fr. annuels, 

La propriété est alors décrite comme suit 

 « 1. Un moulin avec tous ses ustensiles, les accessoires et tous les objets mobiliers y attachés et devenus immeubles par destination, maison, grange, écuries, cour, jardin, prairie, terrains, étang, avenue et dépendances d’un ensemble sis à Feluy au Petit-Moulin et Arquennes lieux-dits le Village et le Tollet cadastré à Feluy section C. nos 397d, 397b, 427e, 427b, et 427i pour 62 ares 90 a et à Arquennes section A. nos 404, 403a, 403c, 405b, et 402, et section B nos 637d, 636g, 636y, 638y et 638w pour 1 ha 15a, en ce compris une maison neuve et un jardin entouré de murs, joignant au canal de Charleroi à Bruxelles, à Dubois d’Ecaussinnes, à de Lalaing, à Jean Dubois, au sentier et au bailleur.

2. Deux chariots, une charrette, un tombereau et trois chevaux

3. Cinq cent sacs »[1]

Jacques-Philippe Huens meurt le 7 février 1888. Ses frères sont héritiers : Félix Huens, meunier à Givry ; Henry Huens, sans profession, à Saint-Denis ; les enfants de Joséphine Huens, décédée après avoir été mariée à Constant Devroye et Théophile Leenarts et qui sont :

Catherine Devroye, épouse François Decoster, cultivateur

Virginie Devroye, rentière à Beauvechain

Constant Devroye, meunier à Marche-lez-Ecaussinnes

Edouard Devroye, boulanger à Saint-Denis

Louis Leenarts, étudiant, représenté par son oncle et tuteur, Théophile Leenarts , négociant à Jodoigne.

Ils vendent par voie forcée le moulin le 27 novembre 1888 devant Me Doumont, notaire à Feluy, à l’ancien propriétaire, Emile Vandendooren, maître de carrière à Feluy, à qui Jacques-Philippe Huens était redevable de la somme de 32.000 Fr. productive d’intérêt à 5%.

Le bien passa à Henri Vandendooren, mais devint de plus en plus vétuste.

En 1940, un avion largue une bombe qui tombe à proximité du canal et de l’ancien moulin, y provoquant des dégâts à la maison qui resta vide quelque temps

Remise en état, elle fut la demeure du bourrelier  Bourotte et ensuite de René De Pooter

Elle fut vendue ensuite vendue au docteur Teucq, de Manage



[1] Acte passé devant Me Ernest Doumont, notaire à Feluy le 7-2-1888.









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