dimanche 2 juin 2024

A PROPOS DES MAISONS COMMUNALES DE L’ENTITE

 A PROPOS DES MAISONS COMMUNALES DE L’ENTITE

                                                                                        Alain Graux

Chaque commune possédait avant la fusion une maison communale, depuis quand existaient-elles, et que sont-elles devenues, c’est la question à laquelle nous allons tenter de parler.

 SENEFFE

 Située au centre de Seneffe, rue Lintermans, la maison communale est un imposant édifice d’allure néo-classique, construit en brique et pierre calcaire en 1860, par l’architecte Cador[1].

La façade est cimentée s’étageant sur deux niveaux séparés par un large cordon de calcaire sur consoles. Le rez-de-chaussée est à refends et l’étage est rythmé par des pilastres.

Les baies sont en plein cintre au premier niveau et quadrangulaires à l’étage.

La travée d’entrée est en légère saillie surmontée d’un balcon. Un fronton triangulaire est soutenu par des pilastres cannelés.

A l’arrière un parc s’étend jusqu’à l’avenue Reine Astrid et d’étale à proximité du jardin de la cure de Seneffe. De beaux Taxus Boccata, Chataigniers, Hêtres, Catalpa, Tilleuls, Robinier, faux acacia, etc., en font l’ornement.

  

Photo prise vers 1990

 ARQUENNES

Située sur la place Albert Ier, la maison communale est un immeuble néo-classique de deux niveaux et demi, construit principalement en briques et daté d 1838 par des ancres de façade.

Groupée sur trois faces du bâtiment en autant de travées, avec des baies à encadrements de calcaire avec linteaux droits  sur montants monolithes, celles des combles sont en demi-lunes.

 En séance du 3 juin 1837, le conseil communal vote la construction de la maison communale avec salle d’école. Elle fut inaugurée le 11 avril 1838 sous l’administration du bourgmestre Joseph Dubois et des échevins Alexandre Piron et Guillaume Dubois d’Enghien.

 Suite à la fusion des communes, elle devint sous la coupe du C.P.A/S ., la "Maison de Quartier" dénomination qui fut remplacée en 2014, par "Espace Paul Colinet" qui renferme depuis 1992, outre quelques bureaux, des activités sociales , culturelles , sportives et de loisirs, destinées aux habitants de l'Entité seneffoise.

 



 FELUY

 L’ancienne maison communale de Feluy était située sur la Grand-rue, elle n’offrait rien de particulier, sinon qu’elle comportait un balcon en façade à l’étage.

Après la fusion des communes, elle servit de bibliothèque communale et de local pour « La Croix-Rouge ».

Le bâtiment fut ensuite désaffecté et vendu à M. Dehaye, qui restaure le bâtiment à usage d’habitation privée.



FAMILLEUREUX

 L’ancienne maison communale était située, rue Ferrer. Le corps principal d’allure néo-classique bâti en briques crépies, à deux étage comptant 5 travées de baies en arcs surbaissés

La travée d’entrée est en légère saillie surmontée d’un fronton triangulaire. De part et d’autre du bâtiment principal des annexes comportant chacune trois baies elles aussi en arcs surbaissés. Ce bâtiment somme toute, ordinaire, fut embelli par des vitraux

 

Ces vitraux furent réalisés pour l’ancienne maison communale par Jacques Colpaert[2] en 1968.

Les vitraux de Familleureux furent offerts à la commune par Adeline Aveau en 1968.

Plusieurs thèmes y sont développés :

La santé, l’agriculture, la police rurale, l’électricité. l’instruction,la poste, l’Etat civil, l’industrie et les travaux publics

 La maison communale de Familleureux est disparue, elle a fait place à une salle polyvalente réservée aux manifestations culturelles et sociales, comprenant en outre une bibliothèque.

La démolition de la maison communale n’empêcha pas la conservation des vitraux qui furent restaurés et placés dans la nouvelle salle polyvalente par l’atelier Rita Debongnie, de Chastre, en 1999.

 

 


 PETIT-ROEULX-LEZ-NIVELLES

 La maison communale située sur la place du village de Petit-Roeulx-lez-Nivelles servait à la fois pour l’administration communale et d’école. Le bâtiment fut offert par le comte et la vicomtesse de Bousies de Rouveroy.

C’est un bâtiment simple, à deux étages bâti en briques, aujourd’hui crépi de blanc.

 Au dessus de la porte d’entrée de l’ancienne maison communale de Petit-Roeulx se trouvent les mêmes armoiries[3] que le cartel obituaire du chœur de l’église avec les inscriptions suivantes :

«  Le 12 août 1815, Charles-Albert de Bousies, comte de Rouveroy, chevalier de plusieurs ordres, posa la première pierre de cet édifice au nom de Emilie Thérèse de Bousies, vicomtesse de Nieuport, bienfaitrice de cette commune en présence de J-B. Badart bourgmestre, d’Auguste James et Sébastien Desmet, échevins aux soin desquels est due l’érection de cette salle d’école »

 Le bâtiment sert toujours d’école fondamentale. Elle compte quatre classes primaires et trois classes maternelles.

 



Etat en 1981   




 Etat actuel

                                                                   




[1] Auguste Cador a considérablement influencé le paysage urbain de Charleroi dans le dernier quart du XIXe siècle. Son style est l'éclectisme. Il puise dans le répertoire de toutes les époques des éléments qu'il va mettre en œuvre dans ses constructions.

 [2] Vitrailliste, Jacques Colpaert, à 16 ans,  succéda à son père en 1940, décédé prématurément, il se retrouve alors à la tête d’un atelier de 15 personnes.

Elève d’Anto Carte,  formé à l’académie de Bruxelles, il réalisa dès lors de nombreux vitraux, notamment pour l’exposition universelle de Bruxelles en 1958.

 [3] Se sont donc les armoiries de Louis-Albert-Marc-Antoine de Preud'homme , vicomte de Nieuport , né en 1786, décédé le 7 Août 1833 à Gondregnies, à l'âge de 47 ans, Chambellan de Sa Majesté le Roi des Pays-Bas. Marié le 1er  Octobre 1812  à Mons, à Emilie-Thérèse-Ferdinande de Bousies , vicomtesse de Rouveroy , née le 28 Juillet 1783 à Mons, et décédée le 11 Août 1846 à  Gondregnies.

 

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